La review

DYLATH-LEEN + IDENSITY
Le Klub - Paris
22/05/2012


Review rédigée par Braindead


Affiche des plus alléchantes proposée ce soir mais néanmoins très surprenante pour une salle aussi minuscule et limitée que le Klub à Paris.
C’est donc avec une certaine curiosité couplée à la certitude que les deux groupes programmés sont remplis de qualités musicales et scéniques que je décide de couvrir cette soirée sur l’invitation de Serenity Prod. J’arrive devant le Klub à 19h45, pour une ouverture des portes prévue initialement à 20h, mais qui ne se fera qu’à... 21h40 ! Le temps de remplir une salle qui n’en est pas une (contenance maximum en configuration concert : 40 personnes), avec une vingtaine de spectateurs à tout casser et IDENSITY ouvre les hostilités à 22h30... récurrence typiquement Parisienne dans l’absurdité administrative.



Sur galette le combo Parisien distille un death mélodique atmosphérique au climax palpable à souhait, parfait techniquement et particulièrement inspiré dans leurs compos, proche de la narration littéraire. Sur la minuscule scène du Klub en revanche, il est très dur pour ce genre de musique d’obtenir une qualité adéquate tant l’acoustique est désastreuse ; de voir Jonathan, le bassiste du groupe obligé de jouer un pied sur scène et l’autre dans la fosse, provoque sourires et incompréhension chez les fans présents et qui de leur propre aveu, se demandent bien ce que le groupe est venu faire dans pareille galère. Et pourtant Christophe fait son possible pour plaisanter, présente un répertoire efficace s’appuyant sur leur album "Serenity" et qui aurait pu être d’une redoutable efficacité dans de meilleurs circonstances. Seul moment de magie pure, la divine Mayline et son violon acoustique qui offre ce son si viscéral et poétique. Un groupe à découvrir et à redécouvrir dans de meilleures conditions.



Quinze minutes de préparation (on oublie les soundchecks d’usage) et DYLATH-LEEN entame son à 23h40 !!! Autant dire qu’après trois titres, nous assistons au premier départ dû à cette heure si tardive. Navrant, surtout pour un groupe de la trempe de DL qui rappelons-le, a déjà un Hellfest et Female Voices Fest à son actif et partagé l’affiche avec Moonspell, Vader, Obituary, Samael et Arch Enemy, rien que ça... Angela Gossow herself, fera part de son admiration pour la maîtrise gutturale de Kathy. Respect.
Sur scène par contre, le groupe assure avec le professionnalisme et l’abnégation qu’on leur connaît. Kathy est souriante, sa puissance vocale hallucinante mixe parfait entre un black moderne funeste et un death atmosphérique, son charisme indiscutable. Le set comprend des titres de leurs trois albums, mais fera la part belle à "Cabale", un dernier effort plus complexe qu’il n’y paraît. Igor growle à tout va dès que Kathy se concentre sur sa gratte, envoie des riffs acérés rendus particulièrement lourds par la basse de Jérémy, tandis que Bertrand martyrise ses fûts ; les breaks affluent et peuvent décontenancer les moins avertis, mais le groupe remporte l’adhésion par leur capacité à nous enrôler dans leur univers sombre et radical.

Impossible de rester indifférent à l’affiche de ce soir mais l’envie de pousser un coup de gueule partagé avec le peu de public présent ce soir.
L’absence de lights et l’impossibilité pour les groupes d’utiliser leurs samples auraient pu condamner cette soirée au fiasco ; la qualité de l’affiche l’aura sauvée de justesse.