La review

DYING FETUS + JOB FOR A COWBOY + EVOCATION + CEREBRAL BORE
Le Divan Du Monde - Paris
24/09/2012


Review rédigée par Braindead


Garmonbozia nous offre une affiche de rêve en ce mois de rentrée ; un programme alléchant pour tous les furieux et amateurs de grind et brutal death ; les légendes DYING FETUS reviennent en France, secondés par la relève JOB FOR A COWBOY ; du très lourd. La salle du Divan est remplie comme aux meilleurs jours, l’ambiance est volcanique, le merch' s’arrache, ça va saigner dans la fosse.



CEREBRAL BORE ouvre les débats ; j’attendais énormément des Anglais dont peu semblent avoir entendu parler. Simone, une des plus jeunes frontgirls en activité et certainement la plus impressionnante, se charge de remettre les pendules à l’heure. La minuscule et très mignonne "Som" ne s’embarrasse d’aucune fioriture et assomme l’assistance dès les premiers morceaux ; officiant dans le même registre que Cannibal, sa voix dépasse à certains moments celle de CorpseGrinder. Respect. Les gratteux ne sont pas en reste, accompagnant leur leader à grands coups de riffs techniques et surpuissants tandis que derrière ses fûts, le batteur matraque à pas cadencés, style oblige. Malgré une fosse relativement sage en partie dûe au respect général engendré par cette jeune formation (7 années d’existence), quelques pogos viennent ouvrir les hostilités à la fin du set.

Setlist : "Maniacal Miscreation", "Horrendous Acts Of Iniquity", "Entombed In Butchered Bodies", "The Bald Cadaver", "24 Year Party Dungeon", "Mangled Post Burial".



Quelques soundchecks rapides et carrés, REVOCATION investit les lieux avec leur thrash death parfait techniquement mais terriblement conventionnel ; certes les 4 de Boston, bénéficient d’un capital sympathie impressionnant, mais l’ensemble provoque l’ennui des non-initiés. David et sa bouille de bébé se montre plutôt interactif à l’égard de fans très présents, mais les autres membres restent assez statiques. Faisant la part belle à leurs trois efforts, quelques titres de leurs dernier EP "Teratogenesis" viennent renforcer un set efficace mais cependant assez conventionnel.

Setlist : "ReaniManiac", "Unattained", "Harlot", "Across Forests And Fjords", "Dismantle The Dictator", "Conjuring The Cataclysm", "No Funeral".



Place aux garçons vachers, les très attendus JOB FOR A COWBOY, fer de lance du renouveau death / grind ricain et référence en live. Des les premiers riffs la fosse est mise en jachère, ça slamme à tout va, Jonny éructe et crache telle une sulfateuse, le sculptural Tony à la gratte se la dispute avec un Al Glassman bondissant. Le combo a acquis en un peu moins de dix ans, une réelle expérience au contact de groupes prestigieux rencontrés sur les nombreuses tournées et festivals auxquels JOB a participé. Malgré des changements de line-up permanents, Davy, l’âme du groupe n’a jamais renoncé à la brutalité musicale qui a lourdement contribué à sa réputation et petit à petit atteint sa maturité ; à la vue des circle pits et nombreux slams qui habillèrent le set, c’est plutôt bien engagé.

Setlist : "Entombment Of A Machine", "Embedded", "Imperium Wolves", "Unfurling A Darkened Gospel", "Regurgitated Disinformation", "Children Of Deceit", "Knee Deep", "Constitutional Masturbation".



Une préparation un peu plus longue pour la tête d’affiche, rideaux fermés, la scène de DYING FETUS est mise en place à l’abri des regards, générant une excitation palpable. Vingt minutes de réglage et Trey Williams prend possession des fûts avec que les deux mastodontes John et Sean investissent la scène de part en part, configuration très ZZ Top, prêts à faire front. Véritable mur sonore en live, brutal est sans concession, DYING FETUS nous offre une palette sonore variée correspondant aux différentes périodes du groupe. Il faut dire qu’avec un album tous les trois ans, en moyenne, la discographie du groupe d’Annapolis a de quoi impressionner. Sans vague ni démonstration comportementale, les deux frontmen, véritables monstres de puissance, jouent de leur charisme particulier ; le respect est tel que peu de fans s’aventurent sur scène, préférant en découdre dans une fosse bondée. Une soirée virile remplie de testostérones et autres fluides facilement identifiables. Je sors vidé, heureux comme un gosse conscient d’avoir assisté à un show comme seuls les anciens savent le faire.

Setlist : "From Womb To Waste", "Schematics", "Your Treachery Will Die With You", "Procreate The Malformed", "Subjected To A Beating", "Epidemic Of Hate", "Skull Fucked", "Tearing Inside The Womb", "Invert The Idols", "Fornication Terrorists", "In The Trenches", "Homicidal Retribution".
Rappel : "Pissing In The Mainstream" "Kill Your Mother, Rape Your Dog".