La review

DROPKICK MURPHYS + SLAPSHOT + SKINNY LISTER
L'Aéronef - Lille (59)
29/01/2017


Review rédigée par Grouge


Un dimanche qui commençait presque comme un autre, avec un début d’apéro à midi plutôt que 14h, il faut savoir rester fidèle à ses principes dominicaux. Après quelques aventures, on arrive à l’Aéronef vers 17h30. C’est déjà ultra rempli (normal pour un concert sold out depuis des semaines), impossible de s’approcher de la scène, c’est vraiment bouché de partout. On galère pour obtenir nos premières bières, et on finit par se caser difficilement en hauteur, afin d’assister à la prestation du premier groupe : SKINNY LISTER.

Je ne connaissais pas trop ce groupe, j’avais juste écouté 2-3 chansons avant le concert, et je dois avouer que ce n’était pas trop mon style. Un peu trop posé à mon goût, même si le public avait l’air d’apprécier. Le public était très hétérogène d’ailleurs, on est loin de l’image 100% punk à laquelle je m’attendais : beaucoup de couples bobos qui avaient l’air de s’être égarés ! Enfin, ce premier groupe se termine plutôt rapidement, on n’aura pas vu grand-chose tant on a galéré à trouver une place convenable pour les voir. L’idéal restait en fait de sortir son appareil photo, le tendre au-dessus des têtes et regarder l’écran… Super.

Les gens sortent fumer une clope, on en profite pour se glisser dans la fosse en attendant le second groupe : SLAPSHOT, groupe de HxC "straight edge" américain. J’avais un peu écouté mais ça me paraissait trop répétitif, voire chiant à certains moments car assez faible sur le plan musical. Pourtant, dès les premières mélodies, la sauce prend totalement. Ça bouge bien dans la fosse, on se défoule, l’esprit est bon, c’est violent mais les gens ont l’air d’aimer. On n’est pas encore sur le terrain du punk mais ça reste franchement cool. Typiquement le genre de groupe que j’écouterai très peu mais que je reverrai en live avec grand plaisir.



Seconde et dernière pause, le calme avant la tempête. Beaucoup de gens essayent de se rapprocher, on est vite compressés de partout, qu’on le veuille ou non et où que l’on soit. Lorsque ça commence, on en prend directement plein la gueule avec les DROPKICK MURPHYS. Leurs fans sont au rendez-vous, on ne compte plus les t-shirts verts dans la salle. Ça danse, ça chante, ça bouge, je fuis vite le premier rang tant on est écrasés contre les barrières. Quelques minutes plus tard, je décide d’aller pisser, c’est là que je tombe sur des gars de "Génération Identitaire" (l’équipe de fachos qui tiennent le bar réservé aux blancs, La Citadelle…), ou plutôt qu’eux me tombent dessus : je reçois un premier coup de poing sur le coin de l’œil par surprise, je crois à un accident, puis je m’en prends un deuxième, je m’éloigne, et un autre gars de chez eux m’en envoie un troisième. Par "chance", des gars me récupèrent un peu plus loin et m’amènent aux chiottes pour que je puisse me passer la gueule sous l’eau… J’apprendrai plus tard qu’il y a eu d’autres victimes. Les fachos, toujours autant des sous-merdes, sans surprise.



Bref, je retourne dans la fosse quelques minutes plus tard, et les DROPKICK MURPHYS continuent d’envoyer du lourd, on a droit à tous les classiques ("Rose Tattoo" est chantée par toute la salle), ainsi que certains incontournables du dernier album ("First Class Loser", au top). Sous réserve de mon taux d’alcoolémie, il me semble que le groupe a joué pas loin d’1h30, c’était vraiment long et intense. Même sur du punk, j’avais rarement vu une prestation aussi intense, une telle proximité avec le public, pour un groupe venu de Boston, ce fut fou. Les gens finissent carrément sur scène ! On évacue les lieux vers 21h, sous une pluie battante. Encore une fois, un très bon concert passé à l’Aéronef, en espérant toutefois que la sécu sera un peu plus attentive aux éléments nuisibles qui tentent de pourrir la soirée. Enfin, plus de peur que de mal, vivement la prochaine, et merci à l’Aéronef !

Setlist : "The Lonesome Boatman", "Rebels With A Cause", "Sunday Hardcore Matinee", "The Warrior's Code", "The State Of Massachusetts", "I Had A Hat", "Sandlot", "Johnny, I Hardly Knew Ya", "Blood", "Finnegan's Wake", "First Class Loser", "As One", "The Wild Rover", "Famous For Nothing", "Paying My Way", "Hang 'Em High", "Barroom Hero", "Rose Tattoo", "Out Of Our Heads", "You'll Never Walk Alone" (Rodgers & Hammerstein cover), "I'm Shipping Up To Boston".