La review

DRAGONFORCE + HUNTRESS + KISSIN' DYNAMITE
Le Bataclan - Paris
22/11/2012


Review rédigée par Byclown


Un peu de power metal ne fait jamais de mal, surtout lorsque celui-ci se joue à la Cigale. Nos amis de DRAGONFORCE reviennent en force pour défendre leur dernier album "The Power Within" sur le Saint sol parisien devant un parterre un peu clarsemé. Pour bien préparer la salle au show grandiloquent de ce combo multinational, les petits Allemands de KISSIN' DYNAMITE et leur sleaze / hard rock (nouvelle version) eux aussi venus présenter des titres de leur dernier album en date, et les Ricains de HUNTRESS, groupe de metal à chanteuse.



Les présentations faites, commençons donc avec les KISSIN' DYNAMITE, en grande forme et grands cheveux crêpés. Le groupe nous avait ravi il y a quelque temps en première partie de BlackRain et avait signé ses lettres de noblesse par la qualité de son show. La chose sera faite une fois de plus ce soir en seulement 40 minutes, à grands coups de riffs catchy, de refrains plus "chantables" qu’avant (les chansons du précédent album sont plus "haut perchées" niveau voix, rendant dur le chant des refrains par la foule), de poses rock 'n' roll et d’une énergie vraiment positive. Hannes, le chanteur / guitariste du combo se permet même son quart d’heure Diva en revenant sur scène avec une longue cape rouge et hermine et un bâton, afin de rajouter au "cliché" du groupe et de faire sourire le public (ce qui a plutôt bien marché !). Bonne prestation à tous les points de vue et on espère les revoir bientôt !



20 minutes de pause pour le changement de plateau et en piste pour HUNTRESS, combo de metal à chanteuses aux influences Slayer, King Diamond etc… De fait, l’ambiance devient bien moins festive, plus dark, plus axée sur le headbang, notamment grâce aux éclairages qui se font moins criards. Pour ma part, la simplicité des morceaux et le jeu de scène édulcoré du groupe ne me fait pas prendre plaisir à ce show. En second tiers du set, un gros pépin sur la batterie oblige le groupe à arrêter de jouer afin que les techniciens compétent remédient au problème. Trois minutes seulement pour changer le pied de caisse claire, ce qui est rapide mais qui est en réalité une éternité pour les musiciens. Qu’à cela ne tienne, la chanteuse meuble agréablement cet interlude en parlant de la tournée, du french kiss, etc, ce qui passe plutôt bien dans le public et écourte agréablement cet arrêt de jeu. Fin de set et ambiance électrique en backstage avec la chanteuse qui pète un câble et en veut à tout le monde dans son groupe, à la limite des larmes, refusant la traditionnelle "Crowd photography" de fin de show.



On approche du but, 20 minutes à attendre pour voir DRAGONFORCE, pour un set de 1h30 tout de même. Arrivée sous les vivas de la foule du combo qui semble en moyenne forme. Qu’à cela ne tienne, malgré l’état de fatigue générale, le show est une fois de plus une démonstration de force, tant au niveau scénique (par sa grandiloquence) que technique (marque de fabrique du groupe). Les lumières sont assez criardes et collent parfaitement avec le type de musique du combo. Le son lui aussi est de la partie ce qui est la moindre des choses vu la rapidité d’exécution. Encore un groupe qui utilise des promontoires d’avant-scène à ne plus savoir quoi en foutre… je ne sais vraiment pas à quoi cela sert car, puisque les promontoires prennent toute l’avant-scène, il n’y a plus de plus-value pour la personne qui monte dessus car tout le combo y est présent… Enfin bref. La setlist, composée essentiellement des hits du groupe ("Through The Fire And Flames", "Cry Thunder", "Operation Ground And Pound", etc…) et  présente également des titres du dernier album qui est le premier avec le nouveau chanteur Mark Hudson. Parlons un peu de cette nouvelle recrue que je vois officier pour la seconde fois au sein de ce combo. Le blond joufflu propose un chant puissant et surtout très juste (bon, certes, pas tout le temps mais l’on peut comprendre que parfois la voix déraille entre deux âneries…), un jeu de scène plus que correct et fait tout de suite passer le courant avec le public. Fred, le bassiste, semble en petite forme physique mais compense avec ses nombreuses grimaces et mimiques et Hermann, lui, n’hésite pas à balancer sa guitare en tous sens au risque de se la prendre au coin du nez (ce qui est arrivé, à notre grande joie !!). Une heure et demie d’un show rodé à l’extrême pour le plus grand plaisir d’un public peu nombreux mais qui n’aura pas hésité à faire la chenille sur un morceau et à pogotter sur le devant vers la fin de concert.

Photos tirées de : www.byclown.com