La review

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Tremonti + Iron Maiden + Anthrax + Deftones + Avatar + Gojira + Beartooth + We Came As Romans
Hippodrome De Longchamp - Paris
10/06/2016


Review rédigée par Diana


Nous voilà partis pour la première journée de cette toute première édition du Download France, qui a lieu à l’Hippodrome de Longchamp aux portes de Paris. Après une longue attente pour avoir la navette qui doit nous amener sur le site nous arrivons enfin sur place. Le site est grand et les infrastructures dignes de tout grand festival, le Download voit grand et on comprend étant donné l’expérience dont bénéficie le Download UK. Il est 15h, nous rentrons sur notre terrain de jeu préféré et à notre grande surprise il n’y a pas encore de public alors que le premier concert doit commencer dans 15 minutes… Finalement le concert commencera avec un quart d’heure de retard, et c’est WE CAME AS ROMANS qui a la lourde tâche d’ouvrir le Festival.



Effectivement la tâche ne va pas s’avérer facile pour le groupe américain, qui doit commencer alors que le public est encore en train d’entrer sur le site. Mais ce n’est pas ça qui va déstabiliser le groupe qui débute son set avec "Regenerate" ("We Came As Romans" – 2015). Les quelques fans dans la foule chantent et même si nous ne sommes pas très nombreux, l’ambiance est de mise. WE CAME AS ROMANS, c’est un mélange de metalcore avec du hardcore, qui fonctionne bien, interprété par 2 voix très différentes David Stephens (growls et voix claire) et Kyle Pavone (voix claire), qui se complètent très bien. On trouve des personnalités très différentes sur scène, Andy Glass à la basse court d’un côté à l’autre de la scène, tandis que Lou Cotton et Joshua Moore aux guitares sont assez statiques et n’interagissent pas vraiment avec le public. Mais le tout mis ensemble marche très bien et leur prestation est très bonne, pleine d’énergie et de puissance. Parfait pour se mettre dans l’ambiance du festival !

Setlist : "Regenerate", "Fade Away", "Ghosts", "Tear It Down", "Tracing Back Roots", "The World I Used To Know ", "Hope".



Nous traversons le site du festival pour nous rendre sur la Main Stage 2, où un autre groupe américain, BEARTOOTH, va nous offrir du hardcore à sa sauce. Malheureusement pour le combo américain, la totalité des spectateurs n’est pas encore arrivée (beaucoup font la queue pour charger les bracelets cashless) et il n’y a pas foule pour leur prestation. Mais BEARTOOTH assure et nous offre un très bon concert avec des morceaux du tout dernier album, sorti il y a tout juste une semaine : "Aggressive", "Hated", "Loser" et "Always Dead" ("Red Bull Records" – 2016), soit la moitié de la setlist et franchement ça marche super bien en live ! Caleb Shomo assure un chant maîtrisé dans tous les styles, parfois crié, parfois très doux et par moments tellement énergique qu’on a l’impression que c’est une autre personne ! Taylor Lumley (guitare lead) et Oshie Bichar (basse) assurent des chœurs à pleine puissance avec de la rage et une énergie à réveiller le plus déconcentré d’entre nous ! En somme, une très belle prestation de BEARTOOTH, un groupe à écouter si vous ne connaissez pas même si vous n’êtes pas amateurs de hardcore, leur musique est tellement particulière que ça vaut le détour !

Setlist : "The Lines", "Aggressive", "Hated", "Beaten In Lips", "Loser", "Always Dead", "In Between""Body Bag".



Ils sont enfin de retour sur une scène française et la foule est venue en nombre pour GOJIRA ! Première grosse foule de la journée, et à peine le début de "Toxic Garbage Island" que voilà la sécu surprise par le nombre de slammeurs ! S'ensuivra le très réussi "L'Enfant Sauvage" et niveau setlist, ils vont même nous jouer deux titres du prochain album "Magma" : "Silvera" et "Stranded", qui doit sortir vendredi prochain, le 17 Juin. Joe Duplantier est toujours aussi carré que ce soit à la guitare ou au chant, il n’est pas très expressif mais Christian Andreu (guitare) et Jean-Michel Labadie (basse) s’amusent avec le public et occupent très bien la scène. Caché derrière ses fûts, Mario Duplantier fait bouger nos tripes avec une sacrée énergie ! Les riffs lourds, précis et puissants déchaînent la foule et c’est un festival de pogo et slams, la sécurité est débordée par le trafic incessant de métalleux volants ! Le concert se finira avec "Explosia" ("L’Enfant Sauvage" – 2012), qui enflamme la foule et un rappel réussi avec "Vacuity" ("The Way Of All Flesh" – 2008). Voilà un groupe qui fait du bien aux oreilles ! Nous n’avons plus qu’à attendre leur prochaine tournée qui ne devrait plus trop tarder.

Setlist : "Toxic Garbage Island", "L'Enfant Sauvage", "The Heaviest Matter Of The Universe", "Silvera", "Stranded", "Flying Whales", "Wisdom Comes", "Backbone", "Terra Inc.", "Explosia".
Rappel : "Vacuity".



Nous nous dépêchons pour traverser le site et nous rendre sur la scène opposée où le concert des Suédois d’AVATAR ne devrait pas tarder à commencer. Nous voilà en place et c’est parti avec un morceau du dernier album "Feathers & Flesh" (Mai 2016), "For The Swarm", avec une rythmique saccadée qui nous entraîne déjà dans l’univers "bizarre et inquiétant" d’AVATAR. Un gros problème de son : en plein milieu de "Paint Me Red", voilà qu’on entend tout d’un coup une guitare qui avait disparu ! Le public dansera et chantera en rythme sur "The Eagle Has Landed", un autre titre de leur dernier opus particulièrement entraînant et avec des rythmes très festifs. Comme à leur habitude, le show est principalement assuré par Johannes Eckerström (chant) qui en plus d’avoir une superbe présence sur scène, assure le show. Mais de leur côté, Jonas "Kungen" Jarlsby (guitare), Henrik Sandelin (basse) et Tim Öhrström (guitar) nous offrent de belles grimaces tout le long de la prestation. Il n’y a que John Alfredsson que l’on voit moins, caché derrière sa batterie (un peu trop reculée sur la scène) qui est le moins "clown" d’entre tous, mais il se met debout régulièrement pour faire signe à la foule. Une très belle prestation de la part d’AVATAR, on n’attendait pas moins des Suédois déjantés, menés d’une main de maître par Johannes, un groupe à voir absolument en live ! Et personnellement une des meilleures prestations de la journée !

Setlist : "For The Swarm", "Hail The Apocalypse", "One More Hill", "Paint Me Red", "Bloody Angel", "The Eagle Has Landed", "Tooth, Beak, And Claw", "Torn Apart", "Smells Like A Freakshow", "Let It Burn", "Night Never Ending".



Nous ré-voilà sur le Main Stage pour le concert de DEFTONES, les fans sont venus en nombre. Et ça démarre sur les chapeaux des roues avec "Hearts/Wires" et "Rocket Skates" Chino Moreno (chant) ne reste pas une seconde en place, court d’un côté à l’autre de la scène, il saute sur place, une vrai pile électrique, il est tellement rouge qu’on dirait qu’il va exploser ! Il se donne à fond et les fans semblent apprécier à entendre les acclamations du public. Les autres membres du groupe sont plus statiques, même si le headbanging est de rigueur, ils font du sur place, mais ça n’enlève en rien à leur prestation musicale. Les DEFTONES ne nous proposeront que deux titres de leur dernier album "Gore" (Avril 2016), "Prayers/Triangles" et "Rubicon", un peu moins suivis par la foule. Et malheureusement l’ambiance va redescendre d’un cran avec "Rosemary" et ses rythmes plus lents, ajoutez à ça des soucis au niveau du son et voilà que le public semble plus calme. Mais les fans sont toujours là et seront plus que ravis du rappel proposé avec "Engine No. 9" ! En conclusion, un concert en demi-teinte pour les non-fans et un concert plus réussi pour les fans du groupe. Personnellement pas complètement convaincue, mais nous verrons si lors d’une prochaine prestation ils font mouche.

Setlist : "Hearts/Wires", "Rocket Skates", "My Own Summer (Shove It)", "Be Quiet and Drive (Far Away)", "Swerve City", "Rosemary", "Diamond Eyes", "You've Seen The Butcher", "Prayers/Triangles", "Digital Bath", "Knife Prty", "Change (In The House Of Flies)", "Rubicon".
Rappel : "Engine No. 9".



Nous partons pour la Stage 2 pour assister à la prestation d’un grand nom du thrash metal : ANTHRAX ! Et ça commence avec un titre du dernier album du groupe, "For All Kings (Février 2016)""You Gotta Believe" dont l’intro à la batterie nous rappelle "Innuendo" de Queen (clin d’œil, ou simple coïncidence). S'ensuivra un morceau parfait pour être en plein dans l’ambiance thrash old school : "Caught In A Mosh" ("Among The Living" – 1987) : slams et pogos font leur apparition ! Tout le monde s’éclate sur scène : Scott Ian (guitare) s’amuse avec le public, Joey Belladonna est en pleine forme et assure parfaitement au chant et Frank Bello est une vrai boule de nerfs et court partout tout en assurant à la basse. Côté setlist on peut dire qu’ANTHRAX nous a concocté un set axé "festival" avec des titres qui font forcement headbanguer tout le public, avec des titres des débuts et des plus récents, comme "Got The Time" ("Persistence Of Time" – 1990) ou "Fight ‘Em ‘Til You Can’t" ("Worship Music" – 2011). Mais c’est avec la reprise d’"Antisocial" de Trust que le public se déchaîne et chante à tue-tête ! Un incontournable devant le public français ! Voilà une prestation très réussie, ANTHRAX nous a montré qu’ils ont encore de l’énergie à revendre et que l’expérience leur permet de nous proposer un show qui met tout le monde d’accord. Pour dire que leur prestation frôlait la perfection, fans et moins fans ont été conquis.

Setlist : "You Gotta Believe", "Caught In A Mosh", "Got The Time", "Fight 'Em 'Til You Can't", "Evil Twin", "Antisocial" (Trust cover), "Breathing Lightning", "Indians".



La foule a envahi Longchamp, et c’est un peu normal étant donné que c’est la tête d’affiche de la journée, IRON MAIDEN, qui va bientôt faire son entrée sur scène. Et après un "Doctor, Doctor" (UFO) sur bande, voilà le pilote d’avion le plus connu Bruce Dickinson qui fait son entrée sur scène et ça démarre fort avec "If Eternity Should Fail". C’est parti pour les fans chantants de Maiden qui ne vont s’arrêter qu’à la fin du concert (mais ça, on a l’habitude). Comme à son habitude, il parle en français et les fans sont en admiration. Côté setlist, c’est le dernier opus des Anglais, "The Book Of Souls", qui sera mis à l’honneur avec 6 titres entre autres, "Speed Of Light", "Tears Of A Clown" (chanson dédiée à Robin Williams), "The Red And The Black" et "The Book Of Souls", sur lequel le sympathique Eddie fera son entrée sur scène. Pour le reste, Maiden assure avec des valeurs sûres en puisant dans ses nombreux tubes comme "The Trooper", "Hallowed Be Thy Name" ou encore "Fear Of The Dark" qui va déchaîner la foule ! Le set se finira avec le titre éponyme et après les cris et applaudissements du public, le groupe revient pour un rappel qui finira par achever la foule avec le super efficace "The Number Of The Beast", un moment d’émotion avec "Blood Brothers" qu’il dédie aux victimes du Bataclan et un plus que réussi "Wasted Years" pour clôturer le concert comme il se doit ! Même si à entendre certains, Dickinson n’était pas au mieux de sa forme, personnellement je trouve qu’il assure et c’est l’un des groupes avec lesquels on n’est jamais déçu du spectacle, présence sur scène et prestation sans fausse note, gestion des festivaliers parfaite, rien à dire, du pure Maiden !

Setlist : "If Eternity Should Fail", "Speed Of Light", "Children Of The Damned", "Tears Of A Clown", "The Red And The Black", "The Trooper", "Powerslave", "Death Or Glory", "The Book Of Souls", "Hallowed Be Thy Name", "Fear Of The Dark", "Iron Maiden".
Rappel : "The Number Of The Beast", "Blood Brothers", "Wasted Years".



Voilà le concert que j’attendais, Mark Tremonti (guitariste d’Alter Bridge et Creed pour les non-connaisseurs) avec son propre groupe TREMONTI pour défendre le dernier album sorti fin Avril : "Dust". Après avoir attendu la fin de Maiden pour commencer leur prestation, c’est sur le puissant "Another Heart" que débute la prestation. Pas une seconde à perdre, les titres s’enchaînent, les uns plus puissants que les autres. Mark est en pleine forme et a pris beaucoup d’assurance au niveau du chant. Maintenant c’est tout en puissance et avec une belle maîtrise qu’il se prête à l’exercice ! Ses trois acolytes ne sont pas en reste avec Eric Friedman en pleine forme à la guitare, le métronome Garrett Whitlock à la batterie et un certain Wolfgang Van Halen déchaîné à la basse. Le choix de la setlist est parfait pour un festival : des titres qui font headbanguer, des rythmes entraînants et pas une minute pour reprendre son souffle. Il y a des titres de tous les albums et 4 du dernier dont 3 qui vont s’enchaîner en fin de set : "Betray Me", "Once Dead" et "My Last Mistake" pour finir avec le très énergique "Wish You Well". C’est une très bonne prestation du groupe de Mark Tremonti qui clôture cette première journée du Download Festival.

Setlist : "Another Heart", "Cauterize", "You Waste Your Time", "Flying Monkeys", "Catching Fire", "Radical Change", "Brains", "The Things I've Seen", "Betray Me", "Once Dead", "My Last Mistake" et  "Wish You Well".

La journée touche à sa fin et la foule se dirige vers la sortie, petit "couac" d’organisation : la sortie qui indique "sortie après 23h30" (il est presque minuit) n’est pas ouverte et toute la foule part du même côté, nous avançons donc pour essayer de trouver les navettes, mais surprise, après avoir suivi les panneaux pendant plus de 20 minutes je me retrouve pas loin d’un bouche de métro ! Les navettes ont disparu…



Bilan de cette première journée : un début de festival prometteur avec une belle affiche pour débuter, mais qui, en toute sincérité, peut largement mieux faire au niveau de l’accueil des festivaliers (en plus des navettes, pas de fouille systématique à l’entrée, des agents de sécurité qui donnent des informations contradictoires aux festivaliers, des problèmes avec les bracelets cashless avec une file d’attente record de plus de 2 heures…), nous attendons donc la prochaine édition d’un festival qui a déjà tout en main pour devenir incontournable : une programmation très éclectique avec des grands noms, un site très sympa et facilement accessible, et surtout un nom connu et reconnu dans le milieu !

Photos tirées de : www.blackshadowsphoto.com