La review

THE DILLINGER ESCAPE PLAN + MAYBESHEWILL + CIRCLES
Le Divan Du Monde - Paris
28/09/2013


Review rédigée par Byclown


Qu’il est bon de retrouver en terre parisienne les furieux de DILLINGER ESCAPE PLAN !! Petite configuration ce soir au Divan du Monde, qui change radicalement de l’espace du Trabendo dans lequel ils avaient joué en Avril 2012, mais qu’importe, la salle n’en sera que plus rempli et l’ambiance plus chaude ! A part ce changement de lieu, autant vous dire tout de suite que le concert, ainsi que tout ce qu’il y a autour, aura beaucoup ressemblé à celui de l’année dernière mais en pire ! Je m’explique : déjà le prix de la place, 31,50 euros (contre 26 euros l’année dernière avec The Prestige en première partie qui avait joué 25 minutes) c’est cher, très cher quand on connait le temps de jeu de DEP qui arrive rarement au-delà des 50 minutes… Ensuite, une organisation des plus bordéliques signée Gerard Drouot Productions (ce qui explique le prix d’une certaine manière…). Initialement, DEP devait jouer seul, sans première partie, pour le même prix, oui oui ! Sont donc venus se greffer MAYBESHEWILL et CIRCLES un peu au dernier moment, ce qui a produit une énorme confusion dans le planning. En effet, l’ouverture des portes, annoncée sur le site de salle à 20h00, aura en fait eu lieu à 19h00 et CIRCLES aura joué à 19h25 devant une salle quasi vide et pour cause !!!! Avant même le début du show, avouez que cela fait quand même beaucoup surtout que, du coup, je n’ai pas pu assister au set du premier groupe…



Arrivant donc durant le changement, je me positionne juste devant la scène et constate que la salle ne compte pas plus d’une centaine de curieux. Clairement les gens sont venus pour DILLINGER et s’en fichent un peu du reste, dommage ! D’autant plus dommage que monte sur scène les Anglais de MAYBESHEWILL qui produisent, dans l’espace restreint qui leur est alloué sur scène, un rock progressif instrumental vraiment bon, qui se rapproche de groupes comme Frames (des Allemands cette fois-ci, donc je vous recommande l’album "In Via") mais en un peu plus énervé par moments. Lumières en contre-jour dans des tons à dominantes de bleu, le show commence plutôt bien et l’accueil du peu de public présent est relativement enthousiaste. Le set est réellement carré, avec des musiciens de talents qui jonglent habilement entre les sons de leurs pedal boards et le bassiste, visiblement frontman du combo et maestro de la soirée, nous emmène dans son univers singulier, entre passages extrêmement doux et vagues énergisantes. Fort heureusement, dans les 10 dernières minutes de set, le public commence à affluer et à offrir un juste retour aux musiciens (ne nous leurrons pas, le public de DEP, en grande partie constitué d’élitistes à en faire pâlir les jazzeux, arborant tous avec fierté leur look post core, ne se sont rentrés uniquement que pour bénéficier d’une bonne place lors du set des ricains). Voilà pour conclure, une bonne découverte et, pour sûr, un groupe à suivre !



Le Divan du Monde est blindé, dans la fosse comme à l’étage, nul doute DEP est vraiment attendu (il n’y a qu’à comparer avec la foule de l’année précédente au Trabendo pourtant plus grand) et il devient difficile de bouger. C’est au péril de ma vie que j’ai pris ces clichés car les concerts de ce combo sont réputés pour leur énergie certes scénique, mais également dans le pit. Nombreuses sont les semelles qui sont venues lécher ma bouche, ma tête et mon appareil photo durant les trois premières chansons (oui, car évidemment, dans cette salle, pas de pit photo) mais qu’importe, ne dit-on pas que seul le résultat compte ! Globalement, et sans surprise aucune, ce set aura été la copie conforme de celui de l’année dernière, à savoir une énorme boucherie, une tuerie ou chacun aura au moins lâché une goutte de sueur. Ça bouge dans tous les sens, ça jette sa guitare, ça monte sur les amplis, nul doute que Greg et Ben sont en forme ce soir (peut-être pas la "grande forme" mais en tout cas une forme de musicien pro américain qui fait le job à la perfection même à 8h00 du matin). Venus défendre leur dernier album "One Of Us Is The Killer", la setlist de 17 titres n’en présentera pas moins de 6 et également les chansons cultes telles "Sunshine The Werewolf" logiquement placée en fin de set, "Panasonic Youth" en quatrième position histoire de ne pas lasser l’audience avec la dernière galette ou encore "Behind The Wheel", le cover de Depeche Mode. Pas grand-chose à dire donc de ce concert qui s’insère dans cette longue tradition, garante de l’efficacité de DEP depuis fort longtemps déjà, et qui conserve son noyau dur de fans.

Setlist  : "Prance""Farewell, Mona Lisa", "Milk Lizard", "Panasonic Youth", "Room Full Of Eyes", "Black Bubblegum", "Sugar Coated Sour", "Hero Of The Soviet Union", "Nothin’s Funny", "One Of Us Is The Killer", "Crossburner", "Behind The Wheel", "Good Neighbor", "When I Lost My Bet", "43% Burnt", "Gold Teeth On A Bum", "Sunshine The Werewolf".

Photos tirées de : www.byclown.com