Premier concert que j'effectue en terre auvergnate et ce n'est pas pour faire semblant parce qu'à la Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand c'est THE DILLINGER ESCAPE PLAN qui pose ses flightcases à l'occasion du One Of Us Is The Killer Tour ! Une sacrée occasion pour ma rentrée concerts !

Le premier groupe à monter sur scène se nomme CIRCLES, un groupe australien. Il ne présente rien de très intéressant selon moi, on ne s'ennuie pas mais le public n'a pas l'air de véritablement accrocher. Pourtant la musique est maîtrisée, notamment le chant est vraiment bon. Il ne leur manque pas grand-chose pour attirer la sympathie mais ce quelque chose fait toute la différence, et par-dessus ça le groupe est assez peu actif sur scène à part un bassiste monté sur ressorts. Une prestation qui n'aura pas marqué les esprits, dommage mais attendons de voir la suite !

Viennent ensuite les Anglais de MAYBESHEWILL, le public est déjà plus nombreux et semble plus réceptif. Moi aussi j'apprécie davantage leur musique teintée de synthé et 100% instrumentale, une musique surprenante sur ce plateau mais c'est une très bonne surprise, les morceaux sont à la fois puissants et planants, un mélange bien dosé qui convainc des fans qui ne s'attendaient sûrement pas à ça. Il leur manque cependant une bonne dose d'énergie et de nervosité pour passer au cran supérieur. C'est en tous cas un groupe à suivre !

A-t-on encore besoin de présenter un concert de THE DILLINGER ESCAPE PLAN ? On sait déjà que l'on va assister à un ouragan sonore et visuel et qu'on va le subir par la même occasion avec un public qui a au moins autant envie d'en découdre que le quintette du New Jersey ! Et le public est d'ailleurs venu en masse pour les soutenir… une fois les deux premiers groupes passés. On commence donc par une arrivée en trombe sur scène pour nous envoyer un "Prancer" qui, à lui seul, justifie de la qualité du dernier album de TDEP "One Of Us Is The Killer". Le temps de se remettre rapidement de ses émotions et il ne reste plus que deux titres pour shooter ce set : il ne faut pas traîner !
C'est d'ailleurs un sacré challenge de prendre des photos de ce groupe parce que les lumières sont très majoritairement composées de stroboscopes ou de spots ultra rapides. Pour le spectateur, l'effet est garanti, ça multiplie l'impact qu'a le groupe sur scène. Un groupe qui est une véritable boule d'énergie ne demandant qu'à exploser. Greg Puciato et Ben Weinman sont les deux chefs d'orchestre qui vont aisément s'imposer. Greg va grimper sur une pile d'enceintes avant de sauter sur scène tandis que Ben va aller sur le bar pour jouer quelques instants. Tous les deux viennent régulièrement au contact du public pour nous en mettre plein la vue. Liam Wilson à la basse est lui tout aussi impressionnant même s'il ne parcourt pas la scène de long en large, il vend du rêve ce bassiste ! Tout ça va forcément de pair avec une musique implacable, sur 17 titres 6 sont issus du dernier album et cet album va en lessiver plus d'un. On a donc le droit à 11 titres plus anciens, des classiques du groupe qui sont implacables mais on aurait aimé une ou deux surprises malgré tout. Des prestations aussi explosives, on n'en voit pas tous les quatre matins !

Setlist : 1."Prancer", 2."Farewell, Mona Lisa", 3."Milk Lizard", 4."Panasonic Youth", 5."Room Full Of Eyes", 6."Black Bubblegum", 7."Sugar Coated Sour", 8."Hero Of Soviet Union", 9."Nothing’s Funny", 10."One Of Us Is The Killer", 11."Crossburner", 12."Dead As History", 13."Good Neighbor", 14."When I Lost My Bet", 15."Sunshine The Werewolf".
Rappel : 16."Gold Teeth On A Bum", 17."43% Burnt".

Un concert qui sera passé très vite forcément, nous on en redemande ! Heureusement que Gérard Drout Productions propose des dates comme celle-ci même si ça paraît un peu cher pour une telle affiche.