La review

DEVIN TOWNSEND PROJECT + FEAR FACTORY
Le Bataclan - Paris
10/12/2012


Review rédigée par Cherry Pixs


Les lights du Bataclan s’assombrissent pour nous plonger dans une ambiance lumineuse cyber / indus et les 4 membres de FEAR FACTORY prennent place sur scène. Ils démarrent les hostilités par le titre "The Industrialist", issu de l'album éponyme sorti cette année. Bien évidemment la batterie est assez dominante et en particulier  la double pédale qui joue un rôle important dans leur musique.



Ils enchaînent sur le titre "Shock" tiré de l’album "Obsolete" et n’ont franchement pas hésité à inclure des sub surpuissants qui nous envoient "in your face" une boost basse sur chaque temps fort de ce riff lourd et écrasant ; le public sautille dans la fosse, néanmoins ce n’est pas non plus le défoulement général.  Les Américains assurent leur show mais Burton C. Bell laisse cependant transparaître une attitude quelque peu faible due à l’alcool, à des substances ou de la fatigue ? On ne sait guère mais on ne le sent pas au top, et c’est d’ailleurs très perceptible sur la plupart des passages en chant clair où malheureusement beaucoup de titres seront massacrés.



Leur setlist comprend ce soir l’entraînant "Edgecrusher" ou encore "Smasher/Devourer", extrait toujours de l’album "Obsolete". Ils nous gratifient du titre "Powershifter" de l’album "Mechanize" qui marque aussi le retour du guitariste originel de FF Dino Cazares. "Linchpin" fera jumper  le public en chœur. Petit discours de Burton qui nous explique que cette année FF fête ses 20ans d’existence et forcément  ils nous interprèteront tout de suite le titre "Martyr" issu de leur premier album "Soul Of A New Machine". Dino Cazares nous fera à son tour un discours nous annonçant que le suite des hostilités sera une succession de titres du légendaire album "Demanufacture", au programme : "Demanufacture", "Self Bias Resistor", "Zero Signal"  et c’est sur "Replica" qu’ils clôtureront ce show. On constatera que le public  était beaucoup plus réceptif et déchaîné sur ces derniers titres et que Dino s’en sort mieux en chant clair que son propre chanteur.   Fin du show, acclamation du public, poignées de mains, distribution de setlist, un coté très friendly de la part des membres de FEAR FACTORTY envers  leur public.   Pas de lights transcendantes néanmoins pour ce show, et malgré quelques difficultés en chant clair, et parfois un batteur qui était très légèrement en dessous techniquement que ces prédécesseurs, ce fut un bon concert et un vrai plaisir de revoir FF.

Setlist : 1.  "The Industrialist", 2. "Shock", 3. "Edgecrusher", 4. "Smasher/Devourer",  5. "Powershifter", 6. "Linchpin", 7. "Recharger", 8. "Martyr", 9. "Demanufacture", 10. "Self Bias Resistor", 11. "Zero Signal", 12. "Replica".

Pendant le changement de plateau, un écran géant est dressé en fond de scène derrière la batterie diffusant des fausses publicités, films d’animation avec des créatures qui chantent et évoluent dans un univers complètement tordu paranoïaque / psychédélique ; cela fera passer le temps à l’assistance et annonce aussi la couleur pour la suite des événements.



C’est ainsi que DEVIN TOWNSEND PROJECT fait son apparition sur scène devant un public déjà complément conquis ; un Bataclan intégralement enthousiasme, bras en l’air manifestant hautement sa joie d’assister ce soir au spectacle que va nous offrir ce canadien fou. Le show démarre sur "Supercrush!" et nous sommes déjà tous amusés par ce personnage hors du commun dans le milieu metal. Grimaces en tout genre, attitude tordue, clownerie, second degré à volonté et bien sûr ca assure aux instrus ! Bref gros charisme tout au long du show. Le son est malheureusement vraiment fort, et gonflé en basse… S’en suit "Truth" ou encore "Om" et "Planet Of The  Apes" où Devin fera un petit clin d’œil sur l’écran géant au groupe Meshuggah. Place à la petite ballade du show où il fera sortir les briquets avec "Where We Belong" issue du dernier album avec en sample la voix de Anneke, ex-chanteuse de The Gathering. On revient dans le dur avec "War" et "Vampira". Et comme le ridicule ne tue pas, Devin porte sur la tête un serre-tête avec des petites oreilles de chat qui annonce l’arrivée du titre "Lucky Animal" ; tout le monde chante en chœur les mains en l’air. DT fait tellement le clown durant son show qu’on verra même les gars de la sécu avoir des sourires en coin. Petite démonstration de son vocabulaire en français juste avant "Juular" où le clip officiel passe en même temps sur l’écran géant.



Nous aurons le droit ce soir à un véritable défilé de guitares, et justement il en endosse encore une autre pour nous jouer "Deep Peace", titre avec un début plutôt calme, plus doux, un parfait moment pour que Devin nous gratifie d’un mouchage de narines à l’américaine… Fin du show bien millimétré et parfaitement interprété, Devin applaudit son public et prend soin de serrer les mains des premiers rangs. Nous aurons finalement le droit à un titre supplémentaire : "Bad Devil" qui fait clairement danser le public avec un son groove, très boogie. Un show remarquable, une musique à l’image du personnage, fou, sensible, malsain, ironique, attachant, humoristique qu’est Devin Townsend et le tout avec des musiciens qui assurent. Un artiste tellement charismatique qu’on en oubliait parfois de regarder les autres membres du groupe. Il ne s’agissait pas ce soir que d’un simple concert metal mais bien d’un réel spectacle d’un showman charismatique et talentueux.

1. "Supercrush!", 2. "Truth", 3. "Om", 4. "Planet Of The Apes", 5. "Where We Belong", 6. "War", 7. "Vampira", 8. "Lucky Animals", 9. "Juular", 10. "Grace", 11. "Deep Peace", 12. "Bad Devil".