Samedi 15 Septembre 2012, direction Rolampont en Champagne-Ardenne pour assister au Deepfest, qui pour la deuxième année consécutive est organisé par l’association Metal Division. Entrée : 5 euros. Une broutille, ça fait 1 Euro le groupe ! Cette année l’affiche, composée de cinq groupes, est variée et pour tous les goûts. Autre point important, elle est aussi différente de celle de l’année dernière. C’est un véritable désir de l’asso de varier les genres au fil des années et démarcher des groupes qui viennent des divers coins de la France et c’est vraiment une bonne chose.

Je tiens encore à remercier, tout comme je l’avais fait l’année dernière, les membres de l’organisation pour leur accueil chaleureux et sympathique. N’étant pas venue seule, ils ont généreusement offert une invitation à mon ami et ont pris soin de nous pendant toute la durée du fest. Si c’est comme ça je reviendrai !

Le premier groupe à débuter les festivités (aux environs de 20h30) est un groupe dijonnais : ENDLESS MOTION. 5 mecs virils sont venus nous jouer leur death metal à chant guttural. Je précise quand même que je ne suis pas spécialement fan de death, les goûts et les couleurs ne se discutent pas, mais pendant leur set d’environ une demi-heure je ne me suis pas ennuyée non plus. Ils ont eu la lourde tâche de chauffer la salle et d’ainsi procurer une ambiance de folie et c’était plutôt un pari réussi puisque ça commençait petit à petit à se débrider. J’ai apprécié la voix du chanteur, en revanche j’ai été beaucoup moins fan du son de batterie, je trouvais la caisse claire un poil trop aiguë… mais bon détail sans importance.

Deuxième groupe à monter sur scène : DEATH DECLINE, le groupe local de la soirée. Une petite préparation s’impose avant les festivités, un petit quart d’heure, guère plus, juste histoire de sortir prendre l’air… même s’il fait très froid dans leur pays. Avec ce groupe, je ne sais pas pourquoi mais on s’attend à du death (aller savoir pourquoi !) mais ce qui est étonnant c’est lorsqu’on voit arriver sur scène une chanteuse… deux possibilités : soit, c’est du death avec du chant féminin clair, soit c’est du death avec un chant féminin guttural. Là j’ai bien envie de vous dire : "allez voir le groupe en concert pour vérifier !" mais, vous vous en doutez, c’est la deuxième possibilité qui est la bonne. C’est impressionnant, et rare en même temps, on ne s’attend pas du tout à un coffre pareil. Je me suis dit "whaou", si on ne regarde pas le groupe, impossible à deviner que la ligne de chant est assurée par une fille. Malheureusement sa voix peut paraître "criarde" au bout d’un moment. Après je vais faire un peu les mêmes réflexions que précédemment mais le death n’est pas ma tasse de thé, ce qui n’est pas l’avis de tout le monde parce que l’ambiance était au rendez-vous.

Le troisième groupe de la soirée m’a plu. KHYNN. J’aime beaucoup leur musique, le petit côté mélodique est sympathique. Leur musique s’approche clairement de mes goûts habituels, je ne connaissais pas et je suis contente de les avoir découverts. Le chanteur opte pour une voix claire et une voix un peu plus guttu (mais le genre de guttu totalement compréhensible). C’est varié, j’ai vraiment apprécié, hormis quelques fausses notes au chant qui passent presque inaperçues dans l’ensemble le groupe a réussi à faire bouger les têtes.

Avant-dernier groupe de la soirée (oh non c’est déjà bientôt fini !), NIGHTCREEPERS. Pour le coup, le groupe sort de l’ordinaire et c’est un peu l’étranger de l’affiche. Et pour cause c’est un groupe folk. J’avais vraiment très hâte de les voir jouer, je suis friande des groupes de ce genre (bien sûr je ne les connaissais pas). Les musiciens arrivent sur scène en kilt, peau de bête et autre tenue quelque peu folklorique. Peinture de guerre sur le visage. Le problème avec ces groupes c’est qu’ils manquent cruellement de place sur scène, et ce même si la scène est assez conséquente. Faut dire, claviériste, accordéoniste et autres musiciens prennent de la place. L’atout majeur du groupe c’est inévitablement l’accordéon (et oui cet instrument trouve sa place dans un groupe metal, bien éloigné des bals musette), le chanteur a une voix caractéristique, c’est un chant guttu compréhensible, mais il est relativement aigu. Par moments un "chœur" l’accompagne (j’entends par chœur les voix des guitaristes). De très bons riffs, j’ai également beaucoup apprécié ce groupe. Décidemment j’ai bien fait de venir.

Cinquième et dernier groupe, sans doute le plus "connu" de la soirée : T.A.N.K (Think Of A New Kind). Leur musique est décrite comme du death thrash mélo… (c’est difficile quand même de s’y repérer dans tout ça). Avec ce dernier groupe on retombe sur une affiche un peu plus traditionnelle surtout après NIGHTCREEPERS. Je n’ai pas spécialement accroché mais je dois tout de même dire que certains morceaux méritent le détour. C’est bien fait, c’est juste, c’est propre et le côté mélo est plaisant. Et j’ai envie de souligner que le chanteur a plutôt une belle voix. Tous les fans du genre ne peuvent qu’apprécier ! Le groupe nous a fait l’honneur de jouer quelques titres de leur nouvel album pas encore paru (Octobre 2012). C’était une belle performance, de quoi finir le fest dans les meilleures conditions.

Encore une fois, l’association Metal Division a organisé un petit festival sympathique. Mais comme l’année dernière j’ai remarqué un phénomène particulier, il y a beaucoup de monde au début du concert et progressivement les gens partent, je suis plus habituée à l’inverse (ce qui est plus logique aussi), ce qui fait que la tête d’affiche se retrouve à jouer devant moins de monde que le premier groupe. Visiblement on se couche très tôt en Champagne-Ardenne, parce que le fest se termine vers minuit / 1 heure, ce qui est loin d’être excessif. Cela dit l’ambiance était tout de même au rendez-vous, c’était parfois un peu mou, mais certains ont su donner du leur pour mettre le feu ! Au niveau des entrées, je pense qu’ils ont fait un peu près le même chiffre que l’année dernière, il y avait du monde mais la salle peut en contenir plus (ramenez vos fesses bordel !). J’espère qu’un Deepfest numéro 3 verra le jour et si c’est le cas je dis : présente !