La review

DARK OMEN FEST II
Vaux-le-Penil (77)
21/07/2006


Review rédigée par AnotherDay


Pas vraiment pratique de se rendre au château de Vaux-le-pénil (77) en ce vendredi 21 juillet après le boulot ! M’étant décidée sur un coup de tête j’arrive bien évidemment en retard (vers 22h15) sur le site de la 2ème édition du Dark Omen festival, qui se tient sur deux jours et qui propose une programmation underground ainsi que des soirées electro après les concerts. Il faut dire que les indications depuis la gare étaient inexistantes, quant aux navettes prévues, pas vraiment au rendez-vous! Cette année les festivités se tiennent sur deux scènes, dans les caves du château et dans l’orangerie, tandis que dans le superbe parc se trouve la restauration et le marché gothique.

Heureusement pour moi la programmation a pris du retard ce soir, je me dirige vers les caves du château c’est le groupe américain UNTER NULL qui se trouve sur scène ou plutôt la chanteuse américaine Erica Dunham et Sylvicious de TAMTRUM au clavier. La chanteuse à la voix rauque qui a déjà bien entamé son show a de l’énergie à revendre, ce qu’apprécie visiblement le public ! Elle nous fait un petit cadeau en invitant Benoît Sixteen de TAMTRUM pour un petit duo, on dirait bien que pour sa première venue en France elle s’est entourée de nos frenchies !

Je n’ai pas vraiment le temps d’apprécier que sa prestation se termine et tout le monde se dirige vers l’orangerie où le concert de PUNISH YOURSELF a déjà commencé. La salle est comble et le climat insoutenable avec cette chaleur de juillet caniculaire. Des fans peints aux couleurs fluos du groupe se distinguent de la masse teintée de noir. Je regarde le groupe de loin pour rester à côté de la porte ouverte. J'ai du mal à rentrer dans le show tellement le climat est inconfortable puis c'est une coupure de courant incongrue qui viendra casser l’ambiance.

Je décide donc d’aller me réserver une bonne place pour TAMTRUM (un autre groupe Français) jouant sur l’autre scène manquant ainsi le duo avec J-L Demeyer de Front 242, pensant que le show était terminé. J’assiste aux balances, les membres du groupes ont l’air d’être d’humeur festive ce soir, ça s’annonce bien , surtout qu’il paraît que leurs prestations live sont assez époustouflantes ! Le concert démarre fort et le public réagit immédiatement comme une délivrance après l’attente (le groupe était programmé à 22h00 et n’a pas commencé avant 23h30). Benoît Sixteen (le chanteur) motive la foule en se dépensant comme un fou et slame sur le public le temps d’un instant. Quelques pogos vont être déclenchés ce qui n’est pas vraiment approprié ni apprécié de tous. La qualité du son n’est pas terrible mais on ressent bien l’ambiance et l’energie que le groupe laisse passer. On aura le droit entre autre à la très prenante "My Fall" ainsi qu’"Abort The Pope" présents sur le dernier album "Elektronik Black Mess". L’attitude assez provoc de Sylvicious n’est pas vraiment ma tasse de thé mais ça fait partie du show ! J’aperçois le chanteur de PUNISH YOURSELF (VX 69) démaquillé qui se font dans la masse, le chanteur de TAMTRUM l’invite alors pour un duo sur scène totalement improvisé ! Le duo est ce qu’il est, ça crie un peu dans tout les sens mais qu’importe c’est un pur moment de folie et on est totalement embarqué dans leur trip, c’est vraiment là qu’on apprécie l’intimité des petits festivals ! Les rythmes electro font toujours danser la foule mais c’est malheureusement la seconde coupure de courant de la soirée qui plombera l’ambiance agaçant le public et le groupe! Du coup leur tube "Le Son De La Pluie" est passé à la trappe, moi qui me faisais une joie de l’entendre c’est raté !

Il faut tout de suite se remettre en jambe, boire un demi litre de flotte tellement on a transpiré dans les caves, car sur la scène de l’orangerie c’est le groupe Belge SUICIDE COMMANDO qui nous fait le plaisir de jouer pour une date exclusive en France. La salle est déjà pleine à craquer et le groupe ne va pas tarder. Je ne connais malheureusement pas plus que ça leur musique étant donné mon récent intérêt pour ce genre mais je sens bien que ça va être énorme ! Le public est impatient même si visiblement plus d’un auraient préféré les voir il y a quelques années, à leur apogée. Le groupe de Johan Van Roy entre en scène et je remarque que c’est le seul groupe que j’ai vu qui n’est pas habillé de façon excentrique, mais ils ont derrière eux un écran géant sur lequel des projections gores liées à la mort, la chair humaine…défilent . Je ne suis pas fan mais certains films sont assez bien réalisés et ont le mérite de capter mon attention notamment ceux qui sont en rythme avec la musique. La musique justement, elle a beau être assez répétitive (bon ok c’est le style qui veut ça) je me prends totalement au jeu et je ne suis pas la seule. La foule est totalement en transe, chacun danse sur les rythmes saccadés et le peu d’espace qu’il a. Je trouve que le chanteur J. Van Roy est impressionnant, il n’a pas besoin d’en faire trop, seulement quelques gestes et expressions sur le visage et le tour est joué, surtout qu’il y’a les lumières psychédéliques, les projections et du gros son ! Le son est en effet nettement meilleur que dans les caves. Je reconnais quelques titres du dernier album "Bind, Torture, Kill" et quelques tubes dont "Hellraiser". Le concert touche à sa fin, ça se vide très vite, les gens se précipitent dehors ou aux toilettes pour se rafraîchir. Certains sont partis trop tôt car SUICIDE COMMANDO nous offre un rappel, il est vrai que depuis le début de la soirée (et les concerts auxquels j’ai assisté) les rappels sont quasi inexistants les coupures de courant faisant office de fin de concert.

Il est 2h15, complètement H.S je décide de me reposer dans le parc. La plupart des festivaliers feront de même où se retrouveront autour d'un verre. On se fait tous surprendre par la pluie et surtout un bel orage avec ses magnifiques éclairs, comme s' ils faisaient partie du spectacle. Pendant que les campeurs prennent la navette pour rejoindre leur tente, les autres se réfugient dans l'orangerie ou les caves. Je reste dans les caves attendant que débute la soirée electro en oubliant qu'il reste encore un groupe à se produire : Monolith, du côté de l'orangerie. Les rythmes electro débutent dans les caves à moitié remplies, au moins on peut respirer et danser sans se cogner. Il est 5h00 les salles ferment et tout le monde doit évacuer le parc. L'attente de la navette pour rejoindre la gare RER est longue, de plus certains restent sur le carreau et doivent attendre la prochaine, 45 minutes après, pas très cool quand on sait qu'il faut environ 2h de transport du château pour rejoindre Paris.

On voit bien qu'au niveau de l'organisation le festival n'en est qu'à ses débuts. Le retard accumulé sur les horaires prévus, les lieux pas vraiment adaptés (scènes trop basses, problèmes d'aération des salles, toilettes insuffisants...) l'absence d'indication sur les navettes et l'attente beaucoup trop longue sont des points à améliorer impérativement pour les prochaines éditions. Néanmoins il faut souligner la belle initiative d'Elegy et de Celtic Circle pour faire de ce festival un passage incontournable en matière de musique electro et gothique avec des groupes qui se font rares en France. Je ne pouvais malheureusement pas m'y rendre le lendemain pour voir entre autre Das ich, The Birthday Massacre...mais c'est sûr l'année prochaine si la programmation est aussi intéressante je serai au rendez-vous pour passer un aussi bon week-end !