Il y avait longtemps que je n’avais pas assisté à un show de DAGOBA. En effet, n’ayant pu aller au Hellfest cette année, leur dernière date lyonnaise remonte à celle de Killswitch Engage au Ninkasi Kao ! C’est donc avec un immense plaisir que je retrouve DAGOBA pour défendre leur album "Post Mortem Nihil Est " sur la scène lyonnaise.

La soirée débute donc avec le groupe majolan ABOVE THE NORTH qui nous propose un metalcore bien énergique. Face à une salle réceptive, ils arrivent à livrer une prestation puissante malgré une qualité sonore pas vraiment au top. Un chanteur poids plume mais extrêmement énervé remuera ciel et terre afin de chauffer au mieux l’assemblée. Le public les créditera de quelques pogos et d’une foule assez dense pour l’heure, mais on sent quand même que le manque d’originalité cruel de leurs compositions laisse planer dans la salle un air de "déjà vu et revu". Amateur du genre, je reste quand même agréablement marqué par ce groupe qui débute, mais qui débute très bien !

Setlist :  "Rains ",- "Decades", "Bright & Honoured", "Circles", "One In A Million", "Caledon Hockley".

Changement de style et changement d’ambiance totale avec un groupe qui m’était jusqu’alors inconnu : FRONTAL. Brutalité, voilà le mot qu’il convient d’employer quand on parle de leur prestation. Voilà du bon gros deathcore comme on l’aime ! Des riffs puissants, un chanteur qui en impose, telle est la formule magique pour un show extrêmement bien exécuté. Une bonne grosse claque dans la gueule et c’est parti, la foule part en vrille ! Des pogos fracassants, des headbangs massifs, la soirée a maintenant commencé. Une très agréable surprise de voir un tel groupe, qui compte une "célébrité" française à la batterie : Morgan Berthet (faisant également partie de THE MARS CHRONICLES et ayant joué chez Myrath, Eths et Eyeless). Ce groupe a sans aucun doute possible réussi sa soirée malgré des problèmes techniques qui l'ont conduit à devoir écourter le set de deux chansons.

Setlist : "Kronos", "Inferno", "New Journey", "Rise Above", "At War With Myself", "One To Kill Them All", "Mind Control".

Il est maintenant l’heure de plonger dans un autre monde, celui de THE MARS CHRONICLES. Un visuel travaillé, un niveau technique très poussé et une ambiance spatiale s’emparent de la salle. Les riffs lourds tirant vers un djent progressif mêlé à une voix claire et remarquable par sa justesse résonnent maintenant dans les corps de chacune des personnes présentes. La salle ne fut malheureusement pas très réceptive à ce changement brutal d’ambiance, en effet, passer d’un deathcore agressif à un rock / prog bien plus calme n’est pas sans conséquence ! Quoiqu’il en soit, les puristes sont restés et furent littéralement transportés par une musique "cosmologique". Absolument tout ce qui compose ce groupe participe à son unicité et sa singularité, je garderai donc de très bons souvenirs de THE MARS CHRONICLES.

Setlist :  Intro, "Constant Show", "Abyss", "Redefined", "Transcending The Stone", "Scars Of Age", "Hell Is Born".

Vient maintenant le moment tant attendu, lumières éteintes, le décor en place, Franky Costanza entre en scène : la foule devient folle. L’entrée successive des musiciens dont Zed, le nouveau guitariste, fait monter la rage à son maximum, DAGOBA peut maintenant faire rugir la salle sur son premier morceau "I, Reptile" suivi par "The Man You’re Not", combo imparable de puissance. Le quintette phocéen tiendra avec brio 1h30 de set en quasi-non-stop ne laissant au public aucun repos. A travers un son puissant, on assiste là à un déchaînement : circle pits, walls of death, slams à tout va, des jeux de lumières agressifs teintés de vert nous rappelant l’aire jurassique, écho de la puissance des êtres qui régnaient sur cette terre. La salle se montre à la hauteur, telles des créatures enragées la foule en redemande encore et encore malgré la chaleur suffocante. Shawter, reconnaissant, remercie et encourage le public à l’occasion d’un bref entracte qui permet également aux musiciens et à la salle de rassembler leurs dernières forces pour achever ce show monstrueux et c’est reparti ! Un dernier wall of death et une chaleur toujours plus écrasante, rien de peut calmer la véhémence d’une audience survoltée. "Maniak", "The Things Within" et "The White Guy" mettent un point final à ce qui fut un concert parfaitement exécuté. La foule, même épuisée, trouve encore l’énergie d’hurler tout ce qu’elle peut à la gloire de DAGOBA. Ce soir, nous avions face à nous un groupe soudé, un chanteur / showman qui a été capable de nous transporter dans son monde comme à son habitude, bref tout était réuni pour une soirée d’exception ! Je me fais une réelle joie de les retrouver toujours avec le même enthousiasme, et toujours avec un sentiment de bonheur à la fin de leur set, ces Marseillais sont vraiment incroyables. Trempé, essoufflé, fatigué, DAGOBA ne cessera jamais de m’impressionner. Chaque passage à Lyon est un succès pour ce groupe, et aujourd’hui encore, cela n’a pas manqué.

Setlist : "I, Reptile", "The Man You’re Not", "The Nightfall And All Its Mistakes", "Black Smokers", "When Winter", "The Great Wonder", "The Fall Of Men", "Degree Zero", "It’s All About Time", "Yes, We Die", "Kiss Me, Kraken".
Rappel :  "Maniak", "The Things Within", "The White Guy (And The Black Ceremony)".

Un énorme merci à toute l’équipe de Sound Like Hell Productions et du CCO pour nous avoir offert une telle soirée. Le metal français a vraiment de beaux jours devant lui !

Avec la participation de : www.facebook.com/xtremmusic