La review

DAGOBA + AQME + THE APOSTASY
La Souris Verte - Epinal (88)
16/01/2016


Review rédigée par Maryska
Photos prises par fXs


Le Samedi 16 Janvier dernier, j'accompagnais mon pote Nico à La Souris Verte, une chaleureuse salle de concert d'Épinal (88), toute de bois vêtue, et d'une capacité d'environ 400 personnes. A l'affiche du concert de ce soir organisé par La Souris Verte : les locaux de THE APOSTASY, ainsi que AQME, et DAGOBA, au prix allant de 11 à 17 €. La météo étant ce qu'elle est, la neige et le gel ont fait que beaucoup ne purent arriver à temps pour le début. Fort heureusement, je ne fais pas partie de ces malchanceux, et m'en vais vous raconter tout ce que mes yeux ont entendu.



Il est exactement 20h20 lorsque, dans la salle obscure et remplie d'une poignée de personnes seulement, la lumière se fait sur le backdrop du premier groupe : THE APOSTASY (Nico, cette dédicace est gratos). Après deux minutes de samples, les deux uniques membres du groupe font leur entrée sur scène, chacun arborant un col romain à sa chemise noire. Julien (ex-Deep Violence) à la batterie et aux samples, et Tof (ex-Deep Violence et ex-Mortuary) au chant et à la guitare. Le reste (basse, guitare rythmique et choeurs) est pré-enregistré et samplé en amont. Le style qui définit le duo de THE APOSTASY est un subtil mélange entre rock énergique et metal ambiant, le tout dans une atmosphère religieusement enragée. Formé en 2014, le groupe spinalien a autoproduit et sorti son premier EP "Ite Missa Est" début 2015. La setlist de ce soir reprend d'ailleurs tous les titres de l'EP dans l'ordre. Tof a la lourde tâche d'occuper à lui-même l'ensemble de la scène – la batterie étant sur le côté de la scène. Cette tâche ne lui fait pas défaut, car il gère bien, l'asticot. Le son, d'une grande qualité, a été réglé au poil de cul près, et c'est du bonheur pour les oreilles. Le chant oscille entre chant clair et growl. Le jeu de guitare est maîtrisé, jusqu'au dernier solo, carré et propre, tout comme le jeu de batterie, super précis, au clic. L'ensemble est puissant, avec des passages tantôt calmes, tantôt pêchus. Je vois autour de moi que la salle s'est vite remplie. On aura même droit à notre Pater Noster du soir, sur fond instrumental. Ils terminent leur messe sur un chant final de choeur et se font un câlin avant de quitter la scène, au son des cloches. Il est 20h47. Un groupe à suivre sans plus attendre !

Setlist : "Ordo Missae", "The Punishment", "Forgive Me God", "The Faith", "Under The Silence", "Ite Missa Est".



Place est faite au groupe suivant, j'ai nommé AQME. Avec un remaniement de line-up digne de celui de notre cher gouvernement, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, ayant lâché leur actualité depuis longtemps. Les hits de leurs débuts me restent encore en tête avec une pointe de nostalgie. Nous étions si jeunes à l'époque... C'est haut et fort que je peux vous affirmer aujourd'hui que AQME vieillit comme le bon vin. Le style de ce soir est plus agressif et dans la mouvance "core" que le AQME de mes souvenirs. Vincent au chant y est pour beaucoup. C'est qu'il a la pêche et sait la faire partager (sa pêche). C'est donc tout sourire qu'il lance un "Comment ça va la famille ? Réveille toi !" à peine fut-il entré sur scène, avant de brancher son corps sur 30000 volts et sauter partout, entraînant avec lui un public on ne peut plus chaud. On est heureux de retrouver la belle Charlotte à la basse, faisant valdinguer ses cheveux blonds au rythme de la musique. Julien à la guitare ne tient pas en place non plus. Seul Etienne aux fûts est plus discret, cognant tout de même assez pour faire trembler les murs. Une belle énergie se dégage du groupe. Dans le public composé principalement d'ados à l'avant, ça chante et ça s'agite de plus belle, dans un cocktail bouillant à base de pogos, walls of death ou encore de circle pits. Les textes sont toujours en français. Ça, ça ne change pas, et c'est tout à leur honneur d'ailleurs. Le chant est tantôt hurlé, tantôt euh... chanté. Ce soir était la dernière date de leur tournée "Dévisager Dieu", du dernier album sorti en 2015. L'ambiance fut assez intimiste voire familiale par moments. Sur "Superstar", je me suis retrouvée en un instant projetée sur les bancs du lycée. Le flashback qui fait du bien. Le set se termine peu après 22 heures, sur une photo avec le public.

Setlist : "Hérésie", "Avant Le Jour", "Lourd Sacrifice", "Au-delà De L'Ombre", "Blasphème", "Le Culte Du Rien", "Ce Que Nous Sommes", "Enfants De Dieu", "Luxe Assassin", "Superstar", "Macabre Moderne".



Les Marseillais de DAGOBA entrent sur scène, sur la musique du film Dracula de Coppola, créant ainsi une atmosphère lourde et pesante... Le calme avant la tempête. Et c'est parti pour plus d'une heure de tonnerre de Brest qui va renverser toute la salle. C'est que ces gars-là ont de la bouteille, et sont rodés, notamment par leur dernière tournée en Allemagne, en passant par le Danemark. Shawter, le chanteur, est très en forme ce soir, et plein d'humour "Epinal, vous avez mangé des épinals ?" (poin poin poin poiiiiiin), et il invite d'emblée le public à circlepiter (verbe du 1er groupe). Il fait très chaud dans la salle. Franky, le batteur, est déjà torse nu, et s'agite violemment derrière les fûts. Il gère à l'aise. Comme tous ses potes de scène d'ailleurs. Werther et Z bougent beaucoup, alternant régulièrement leurs places. La sueur ruisselle sur leurs fronts, et le son nous décoiffe tous un peu plus chaque seconde. Le public ne se fera pas prier longtemps pour enchaîner wall of death et circle pits, orchestrés par Shawter, non sans joie. Il y a beaucoup d'énergie là aussi. Shawter empoigne une bouteille de Whisky, et boit une gorgée (ou plus ?), à l'attention de Lemmy. Plus tard, il fera la même, mais avec de l'eau... pour Galabru. Allô ?! Au niveau du public on trouve de toutes les générations, les plus foufous restent toutefois les plus jeunes. Le groupe tire quelques titres de son dernier album, "Tales Of The Black Dawn" sorti en 2015, avec des titres tels "Eclipsed" ou encore "Born Twice", mais également les incontournables comme "I, Reptile", ou "The Things Within" qui sera d'ailleurs joué en rappel. Le concert se termine à 23 heures 45, avec là aussi une photo avec le public.

Setlist : "Eclipsed", "The Man You’re Not", "Black Smockers", "When Winter", "Born Twice", "The Sunset Curse", "It’s All About Time", "The Great Wonder", "I, Reptile".
Rappel : "Maniak", "The Things Within", "The White Guy (And The Black Ceremony)".



Excellente soirée à Epinal, ça valait le coup de braver froid et glace, pour venir se chauffer au coin de la cheminée qu'est la salle de La Souris Verte. Le public fut ravi. Spéciale dédicace au petit jeune du public qui pogotait comme un dingue... avec ses béquilles. Merci pour l'invitation. Je souhaite une belle année aux groupes, particulièrement à ma découverte de ce soir : THE APOSTASY. Merci aussi à fXs pour ses photos. A bientôt !