La review

CROWBAR + HANGMAN'S CHAIR
Le Moloco - Audincourt (25)
13/06/2014


Review rédigée par Sam


Un petit retour au Moloco en plein mois de Juin pour la date de CROWBAR et HANGMAN'S CHAIR. Les Parisiens ouvrent la soirée, pour leur retour dans le Pays de Montbéliard après un passage il y a quelques années pendant le festival Impetus.



Une petite évolution mais toujours un sludge tenace pour HANGMAN'S CHAIR. Grosse basse, dissonnance et vidéo pour un transport un poil sidéral renforcé par un chant assez impressionannt dans les aigus et les parties chantées, envoûtant et prenant, venant se poser sur des vagues sludge qui arrivent encore et encore dans les cervicales. Gros son et grosse ambiance avec ces vidéos projetées sur le fond qui renforcent une certaine histoire et donnent vie au différents morceaux. La grosse dominante est cet étrange décalage entre un chant pratiquement plaintif et ces grosse vagues sludge que le groupe maitrise à la perfection. Quelques relents rock crade et grunge viennent ici et là donner une dimension plus "cuir" à l’ensemble, mais c’est un véritable support pour mettre en valeur le chant et l’opposition entre chant et sludge. Superbe. HANGMAN'S CHAIR, devant une assistance qui se remplit petit à petit, nous passe son répertoire, déroule ses vidéos et créer un univers. On est scotché par ce chant si particulier. On se pose et on se laisser emporter dans leur univers… Intéressant, sidérant par moments et déroutant à d’autres, HANGMAN'S CHAIR propose véritablement quelque chose qui nous a transportés où le temps n’avait plus d’emprise.



Après un petit quart d’heure de changement de plateau les (quasi) vétérans de la Nouvelle Orléans investissent la scène. Sommité dans le milieu sludge, le groupe ne s’embarasse pas de choses qui n’en valent pas la peine : on va direct au but avec des bouts de sludge entrecoupés de punk agressif assez rapide, c’est entre autre ce qui fait la spécificité du groupe. Dans un accent à couper au couteau, le seul membre originel restant, Kirk Windstein, harangue cette foule qui s’est faite plus nombreuse et qui a garni même assez copieusement un Moloco très "down tempo". Au premier rang, de cuir et de bière, les aficionados se réjouissent et reprennent les titres à tue-tête, entre possession, puissance et sourires réjouis. Les titres s’enchaînent et les classiques du groupe également, une bière par ci, un accord gras par là, un crachat par ci, un accent américain bouffant du chewing gum invectivant encore et toujours par là, et ces fréquences de basse entrecoupées de bons passages punk. Les ayant déjà vus en 2010 avec Sepultura, ce n’est pas mon concert préféré du groupe, mais Kirk, abordable et proche du public, sa barbe ayant pris quelques centimètres, se révèle être l’âme du groupe musicalement et charismatiquement parlant. CROWBAR, c’est lui, il livre un bon concert, rappelant, s’il en est, que les rock stars ce ne sont pas eux, mais bien le public. Le sludge, quoi qu’on en dise, apportera toujours ces tempos saccadés et ces alternances de rythme qui gagnent lentement mais sûrement l’ensemble des personnes. Les mines réjouies, tout le monde va au bar pour une dernière bière, et l’on trinquera sur les résonnances des cordes grasses.