La review

CANNIBAL CORPSE + PROSTITUTE DISFIGUREMENT + AEON
The Garage - Glasgow (Ecosse)
22/04/2006


Review rédigée par La Patte de l'Ours


Une belle affiche qui promettait une bonne soirée, et qui a relevé le défi. Ici les concerts démarrent cinq minutes après l’ouverture des portes. Donc le temps de faire la queue et de passer les deux séances de fouille (malgré ça ils n’ont fouillé que mon sac sans me demander ce que j’avais dans les poches), AEON avait déjà entamé son set. Ce groupe de death suédois maitrise parfaitement toutes les techniques du death et en arbore toutes les facettes, autant dans le look que dans les compositions. Un court passage très Meshuggesque à la limite de l’exactitude rythmique, et ça repart en blast. Les solos sont bien fournis et le fait de voir le bassiste et un des guitaristes hurler dans des micros d’une voix aussi puissante que gutturale renforce ce quintette échevelé. Le chanteur évolue aussi dans un registre plus thrash et aigu complétant très bien le rythme des compositions. Bref, un très bon groupe de death qui ne devrait pas rester longtemps en bas de l’affiche.

PROSTITUTE DISFIGUREMENT… De doux mots qui sentent bon les fleurs de printemps. Là aussi, on annonce déjà la couleur. C’est du grind, du death, et du grind death. Ces Hollandais headbangants circulent en rouleau compresseur. Leur musique reste trés classique dans le genre, mais efficace malgré un son un peu brouillon. Ils vont droit au but et la réponse du public est immédiate. Le bassiste est impressionant non seulement par sa virtuosité et sa rapidité mais surtout à cause de ses cheveux longs jusqu’aux genoux ; tandis que le chanteur grogne sans sourciller. Encore un groupe très à l’aise sur les planches et qui gagne à être connu.

Enfin les tant attendus messieurs mangeurs de messieurs sont arrivés. CANNIBAL CORPSE, on ne les présente plus. Il figurent parmi les pionniers du death, ils ont largement contribué à son avénement dans le monde du metal et même au delà… ceci dit je ne sais pas quelle fût l’influence de leur apparition dans Ace Ventura… Restés fidèles à leurs premières amours, ils n’ont pas plus vieilli que leur son. Une voix reconnaissable entre mille et un cou aussi épais que celui d’un bison, le chanteur George Fisher assure parfaitement son rôle de frontman et communique énormément avec le public survolté dont plus de la moitié enchaîne slams, pogos et circle pits. L’ambiance et carrément électrique et les titres agressent nos oreilles les uns après les autres, toujours plus bourrins… on en attendait pas moins ; et vu l’odeur de transpiration qui émanait de la salle même une fois vide, et le nombre de gogols qui se massaient la nuque en sortant, personne n’a été déçu. Petit détail appréciable pour de grands cadors qui n’ont plus rien à prouver : ils arboraient tous des t-shirts de groupes plus modestes que le leur, sans s’afficher comme princes indétronables d’une musique en perpétuel mouvement. Les allemands Necrophagist et Legion of the Damned étaient notament à l’honneur. Enfin, pour finir ce fabuleux shows, les membres de CANNIBAL n’ont pas hésité à descendre dans la fausse saluer leurs fans et même signer des autographes.