La review

CANCER BATS
La Cigale - Paris
25/01/2013


Review rédigée par Angie


Vendredi 25 Janvier, un groupe de post-hardcore au son peu familier performe ce soir en tête d’affiche à la Cigale de Paris. Enter Shikari de leur petit nom ont traversé la Manche afin d’exciter les neurones d’ados à peine pubères. Sorry daddy mais ce soir-là je goûterai seulement au plat de résistance qui selon moi aurait bien mérité la première place du podium. Qu’ils sont sympa ces Canadiens, toujours prêts à rendre service ! Vous l’aurez deviné, j’affronterai uniquement le froid polaire pour assister au live des CANCER BATS. Etroite d’esprit ? Point ne m’en faudrait plus pour me vexer. C’est comme ça, cet electro / screamo blabla m’irrite les oreilles…

J’arrive donc à temps, juste pour la fin du set du duo français de The Algorythm, fort de ses expérimentations "metal" au son provocateur de poussées d’acné.



Bref, il est 20h, temps pour les choses sérieuses de commencer.
CANCER BATS ou la belle petite perle metal hardcore punk crossover sludge etc… de ces quelques dernières années. Après un précédent show explosif sur la scène de la Warzone du Hellfest 2012, les quatre chauves-souris font un petit détour en France sur leur migration européenne, histoire d’enflammer une fois de plus la capitale de leur plus belle énergie. Avec un "Dead Set On Living" (2012) toujours dernier en date, ils avaient déjà aiguisé les planches de la Boule Noire en Avril dernier aux côtés de Set Your Goal.



Arrivée fulgurante sur la bombe rythmique "Pneumonia Hawk" annonciatrice d’un dynamisme toujours aussi présent, les esprits commencent à s’échauffer, l’heure des étirements. Enchaînement avec "Trust No One" puis "Bricks & Mortar" ; de l’album "Birthing The Giant" (2006) à "Dead Set On Living", les full-length seront tout quatre honorés. Infatigable, Liam Cormier au charisme éminent sautille comme à son habitude d’un bout à l’autre de la scène micro en main, entre deux hélicoptères capillaires. Jaye Schwarzer flambe avec les objectifs arborant fièrement sa quatre cordes tandis que Scott Middleton se pose en guitariste hors pair aux influences multiples, aux lignes parfaitement soignées et à la concentration ultime. Sans conteste, ce sont des musiciens au top de leurs capacités et au niveau de plus en plus reconnu qui nous offrent un spectacle digne de ce nom.
La très attendue reprise des Beastie Boys fait office de transition entre "Drunken Physics" et la chouchoute "Hail Destroyer", "Sabotage" n’ayant pas son pareil pour faire l’effet d’une bombe au résultat garanti. Mignons petits pogos et circle pit de débutants, c’est sûr l’âge moyen n’excède pas les 18 ans (eh non, garder ses lunettes pour aller gentiment titiller son voisin n’était pas une bonne idée). J’ai rarement eu l’habitude de voir un public aussi jeune venir applaudir les gars d’outre-Atlantique, tête d’affiche oblige, les puristes sont en minorité mais l’ambiance générale reste évidemment bonne enfant.



Final bouillonnant sur le titre d’ouverture du dernier opus, "R.A.T.S." se pose en terminal de choix. On aura dégusté un beau set d’une heure, trop court mais intense, davantage de son de qualité aurait été accueilli à bras ouverts. Je resterai donc sur cette note sans fausse note, laissant aux spectateurs le choix dans la poursuite de leur soirée. Pour moi ce sera l’heure de l’apéro. A quand la prochaine tournée bien méritée en chef de rang ?