La review

CAESARUM
Le Gibus - Paris
04/03/2010


Review rédigée par Eniel-Obtide


"CAESARUM a été créé début 2006 par la volonté de Christophe (du groupe Advantis) à la batterie et Jm (Vaginal chicken) au chant, par la suite ils sont rejoints par Fred à la guitare et GV (Vaginal Chicken également) à la basse. Ayant pour but de créer une musique lourde et rentre-dedans à influences diverses, CAESARUM aborde des thèmes plus ou moins différents, dans l'objectif de fournir des sets explosifs. CAESARUM aime créer le chaos, chaque chanson est unique et agit comme un coup de glaive, car un glaive bien lourd vaut mieux qu'un long discours. Fin 2007, GV (bassiste) décide de quitter l'épopée et est remplacé par Damien (Hackdown) à la basse. L'année 2008 a été marquée par de profonds changements musicaux. Crom a été bon et leur a envoyé deux barbares en renfort, à savoir Antoine (Last Territory) aux percus et aux samples, et Eddy à la gratte. Fort de ce nouveau line-up, CAESARUM se tourne vers un set enrichi de nouvelles compositions définitivement death. 2010 voit l'arrivée de "Genesis Dementiae", premier opus du groupe."



CAESARUM jouait il y a quelques semaines au Gibus dans le cadre d’un tremplin où le principe était relativement simple : plusieurs groupes de styles différents jouent, le public vote, et les 2 à avoir récolté le plus de mains levées reviennent pour la ½ finale. Je rencontre la joyeuse bande devant la salle où nous restons à discuter en attendant que leur tour approche. Un tour sur leur MySpace m’avait permis de me préparer à quelque chose de fun vu les costumes de scène, mais même en dehors de la scène chacun est déjà haut en couleur. Nous rentrons finalement, les musiciens vont enfiler leurs tenues et préparent leur matériel pour le changement de groupe. 22h, une bande de templiers aux masques hétéroclites s’installe tant bien que mal sur la petite scène tandis que quelqu’un de la salle les présente et rappelle les règles du jeu. Vu le public présent, je pense que Caesarum va détonner, mais pour le moment les gens sont amusés de leurs looks. Allez c’est parti ! Non mince, le sample d’intro rate, pas de pot. Loin d’être agacés, le groupe se marre plutôt et enchaîne vite fait bien fait.



Ce que tout fan de metal aura subodoré après avoir pris connaissance du concept de CAESARUM, le Public parisien du Gibus se le prend en pleine poire : du gros n’importe quoi scéniquement et du gros death metal. Tout cela fait beaucoup de bruit pour le Français moyen donc, et la plupart reculent un peu, voire battent carrément en retraite. Pourtant il y en a qui s’amusent au moins autant que le groupe, pas mal de gens ont gardé le sourire aux lèvres et quelques jeunes se sont accrochés aux barrières.

Sur scène c’est rock’n’roll : le chanteur vient se percher en équilibre sur les barrières métalliques, le masque d’un des guitaristes a sauté, le batteur s’en donne à cœur joie tandis que le percussionniste l’accompagne en tapant comme un possédé sur de vieux bidons métalliques. A la pagaille apparente, on entend pourtant que CAESARUM se défend musicalement. Le death n’est pas le rayon où je m’y connais le mieux mais le chanteur assure bien, d’autant plus si on compte qu’il a entamé le set avec une cagoule SM façon "La Crampe " sur la tête. Le groupe entame une reprise du morceau "I Got Erection", point d’orgue du délire puisque le percussionniste, devenu fou, se sauve de son poste pour aller feindre d’agresser ses camarades et saute en plein public pour déclencher un pogo. De quoi faire encore un peu plus reculer les gens et donner des suées froides au propriétaire. Et pourtant CAESARUM se voit gratifié d’une autorisation pour un titre supplémentaire !

Setlist : "Genesis Dementiae" / "Le Marteau Des Sorcières" / "Preacher Of Death" / "Templars Of God" / "Taste Our Freedom" / "Erection" / "Doomsday" / "Fist Of Glory" / "Goddess Dementia".



Le set a été assez court, le même employé de la salle revient pour nous faire voter. C’est amusant de voir que certaines mains se lèvent dans le fond de la salle, de notre côté le premier rang taquine un peu en levant les deux mains mais j’ai bien peur que notre bonne volonté ne suffise pas pour ce soir. Galère du retour au fin fond du 77 oblige, j’attends que tous nos votes soient comptabilisés pour attraper mes affaires en vitesse, embrasser les musiciens et partir à toutes jambes au métro le plus proche.

Ce fut un concert éclair pourrait-on dire, mais un moment très sympathique en compagnie de musiciens déconneurs et très accueillants. J’ai encore le SMS du percussionniste m’annonçant qu’ils avaient perdu, pas réellement étonnant dans une soirée où ils étaient perdus entre du pop-rock, du reggae et autre. A voir si vous aimez déconner et faire ouvrir des grands yeux ronds aux gens "raisonnables", sans que la qualité musicale en pâtisse !