La review

BLAZING WAR MACHINE + FROM ASYLUM
Le Brin De Zinc - Chambéry (73)
29/11/2012


Review rédigée par Alexandra


Après leur passage au Sylak Open Air en Septembre dernier, les Marseillais de BLAZING WAR MACHINE sont de retour en région rhône-alpine, à Chambéry plus exactement ce soir, accompagnés en première partie des Anneciens de FROM ASYLUM. Un mois après le concert de Cadaveria au Brin de Zinc, me voilà donc de retour en terres savoyardes dans ce même café concert à l’ambiance intimiste et chaleureuse, où nous pourrons y déguster de savoureuses bières spéciales en attendant le début du concert, qui ne commencera pas avant les 21h minimum, les groupes ayant visiblement pris quelque peu de retard au niveau des balances. Le temps pour les artistes de prendre des forces autour d’un bon repas, l‘horaire de départ annoncée sera donc retardée d‘une petite heure.



Le premier groupe entre enfin en scène. Originaire de Chambéry / Annecy, FROM ASYLUM évolue dans un style qu’ils définissent eux mêmes de "Gogol metal", où se côtoient différents styles, entre thrash, death metal, et sonorités plus néo metal à la Korn. Le combo est constitué d’anciens membres de Kells et Ashigaru, bénéficiant ainsi d’une certaine expérience scénique. Le chant se veut tantôt "growlé", tantôt un peu plus clair, les guitares sont efficaces et les riffs incisifs, teintés de thrash, la batterie se veut assez brutale et en impose, la basse quant à elle ressort plutôt bien parmi les autres instruments. Un set énergique et des débuts prometteurs pour un groupe dont la formation ne date que de 2011, autant dire relativement récente donc. Un EP composé de 5 titres est d’ailleurs sorti début 2012, à découvrir pour les fans du groupe.



Place désormais à notre tête d’affiche de la soirée, BLAZING WAR MACHINE. Les Marseillais nous honorent ce soir de la présence de "l’incroyable chanteuse russe Irina" au chant, comme annoncé à quelques jours du concert sur les réseaux sociaux par le groupe. Le second groupe de Franky Costanza, le fameux batteur de Dagoba, et de son acolyte à la guitare Izakar, officie dans un black metal symphonique teinté d’indus. Pendant une bonne heure de set, tous les titres de leur premier album, éponyme au nom du groupe, seront joués ce soir. Sous leur look à mi chemin entre allure "black metal", tout de cuir noir vêtus, avec maquillage et peintures corporelles se prêtant au genre, et allure plus "futuriste" avec lunettes cyber goth pour le claviériste Phil notamment, et masque de hockey pour Strychnine à la basse, l’ambiance se veut définitivement "dark", le ton est donné, le public est prêt, sur l’intro de "Destruction Process 2.0", le show peut à présent commencer.



Les effets de lumières sont de rigueur, entre éclairages à la fois sombres et plus colorés ici et là, fumée envahissant peu à peu la scène et faisceaux de laser projetés de part et d’autre de la scène, jusqu’au dessus du public, de quoi nous plonger d’entrée de jeu dans l’ambiance du groupe. Suite au départ de Typhus au chant, Izakar ayant assuré le chant en intérim lors du passage du groupe au Sylak Open Air notamment il y a quelques mois, le groupe a fait appel à une jeune chanteuse russe, Irina, pour les dates à venir, à savoir Chambéry ce soir, Nendaz en Suisse le lendemain, et enfin Montbéliard le 1er Décembre prochain. Autant dire que la jeune femme a su s’intégrer au sein du groupe, aussi bien au niveau du look que de la voix et de son jeu de scène. Parlons de la voix justement. Irina évolue dans un chant black / death, et comme l’avait annoncé le groupe, a une voix incroyable, il ne s’y est pas trompé. Elle dégage un énorme charisme et une très bonne présence scénique, à croire qu’elle a toujours été là, parmi le groupe. Côté guitares, les riffs sont puissants, efficaces, la guitare rythmique de Fab bien mise en avant, la basse est également bien présente. La batterie de Franky se veut toujours aussi brutale et rapide, la double pédale envoie bien, son niveau n’est plus à démontrer, il excelle toujours autant derrière ses fûts, ça sonne bien black, c’est efficace, bien que le son de batterie semble parfois masquer quelque peu les autres instruments. Le clavier, quant à lui, achève de mettre en valeur les sonorités symphoniques de leur musique. Une musique puissante, brutale, violente, symphonique, pour un set énergique, efficace. Un seul regret à noter : la foule n’est pas très nombreuse ce soir dans la salle du Brin de Zinc, et le public est relativement calme dans l’ensemble, à l’exception de deux ou trois joyeux lurons qui tenteront de mettre l’ambiance devant la scène, dommage, on aurait aimé un accueil un peu plus chaleureux pour nos chers amis marseillais.

Setlist : "Rigor Mortis", "Sanguinolentus Kali", "Swamp Stagnant Memori", "Morbid Sexual Art", "Manu Militari", "Autodafé", "Que Desiderat Pacem", "Zombie’s Fragrance", "Brutally Haunted", "Vox Populi".

La soirée s’achève aux alentours de 23h30, après une première partie des plus agréables qui a su préparer le public à accueillir le groupe suivant, FROM ASYLUM faisant visiblement partie de ces nouveaux groupes à l’avenir plutôt prometteur. BLAZING WAR MACHINE nous a par la suite offert un excellent concert, au cours d’un set d’un peu plus d’une heure. Le temps est passé bien vite ce soir, on regretterait presque que le groupe n’ai pas plus de morceaux à nous proposer, on en redemande encore !! En espérant cependant un public un peu plus nombreux et réactif la prochaine fois, mais cela n‘a heureusement en rien gâché la qualité du concert. Merci au Brin de Zinc pour cette soirée, à Franky Costanza pour les invitations et sa disponibilité, ainsi qu’aux groupes présents ce soir de nous avoir fait passer un très bon moment en leur compagnie, et pour leur sympathie.