En cette première ouverture de porte du calendrier de l’avent, ils sont quelques braves à avoir combattu le froid pour venir voir le plateau réunissant les locaux de RECUEIL MORBIDE et BLAZING WAR MACHINE qui n’est autre que le side project de Franky et Izakar (Dagoba et ex-Dagoba) La soirée se lance doucement, pas énormément de monde, mais tout le monde est là pour passer une bonne soirée.

RECUEIL MORBIDE entame la soirée avec pour mission de chauffer la salle. Les mecs sont visiblement très heureux de partager le plateau et le frontman use de toute sa panoplie de mimiques pour communiquer avec le public. Un peu stoïque au début, le groupe se laisse vite aller et investit la scène complétement. Section rythmique intéressante et puissante, guitaristes motivés et communicatifs, frontman maîtrisant le guttural dans une veine death aux petits oignons, le groupe passe en revue une bonne partie de ses titres phares et puise allègrement dans ses différentes galettes. Toujours cette puissance de fond, et cette partie basse – batterie omniprésente avec une mention spéciale pour la grande technicité du batteur. RECUEIL MORBIDE nous balancera un peu moins de 45mn d’un show énergique, intéressant, avec le plaisir de retrouver en live les morceaux du groupe. Un show un peu moins énergique tout de même et entêtant qu’en 2011 dans la même salle pour le Festival Impetus où là, le groupe avait tout de même livré une grosse prestation. Même si RECUEIL MORBIDE et c’est le petit regret, bénéficiait d’un son un peu en deçà rendant l’ensemble un peu brouillon par moments, c’est un public conquis et chaud qui est prêt à accueillir BLAZING WAR MACHINE.

BLAZING WAR MACHINE débarque ensuite. Accompagné sur trois dates par une frontwoman russe, le groupe de Franky (Dagoba) et Izakar (ex-Dagoba) reçoit un accueil très chaleureux de l’Atelier des Môles, qui s’est entre-temps rempli. Se basant énormément sur des ambiances autant lumineuses que sur le visuel, le groupe arbore une tenue assez... sanglante ! Puis vint la déferlante : Pas de temps morts, la frontwoman déchaîne une furie hors du commun, avec une énergie et une puissance de voix assez dingue (digne d’une Candice (ex-Eths) ou encore, mais un peu en dessous, d’Angela Gossow. Derrière, les deux guitaristes et Izakar en tête avec ses backings assurent la partie métallique et le service après-vente, et enfin la partie rythmique dépote méchamment : il faut dire que Franky assure comme à son habitude avec sa frappe si caractéristique et son sens du spectacle, et le bassiste est d’une technique assez impressionante. Le groupe évolue dans un registre entre du symphonique, du black et une bonne dose d’industriel, et ravage énormément de choses sur son passage. Une grosse mention pour le claviériste, en retrait sur scène, mais omniprésent dans tous les morceaux avec des ambiances.

Le show fut très court (10 morceaux) mais d’une puissance et d’une rage folles, le groupe ravageant tout sur son passage. Véritable moteur du groupe, Franky tire véritablement vers le haut avec sa technicité de double pédale et ces mini breaks de ci de là ! Là où BLAZING WAR MACHINE est surtout intéressant, c’est qu’il évolue dans un registre de voix où l’on pourrait croire qu'il est dans quelque chose de black metal mais ouvre son univers avec des rythmiques en saccade et pas complétement en continu. Au bout d’un show plaisant bien qu’un peu court et d’un son en façade un peu fort de temps en temps, le groupe rejoint tout le monde au bar. Un bon concert et une bonne découverte sur du live, et ce, malgré le fait que je ne sois pas fan de black metal. L’apport des synthés et les variations de la partie rythmique apportent un plus et une touche différente au groupe et à ses concerts. Mention spéciale pour cette frontwoman russe qui a véritablement envahi la scène par son charisme et sa présence autant vocale que scénique.

Un Atelier des Môles un peu plus vide qu’à l’accoutumée mais un public chaleureux et réceptif et des groupes d’un niveau très intéressant. Une dédicace aux Môles et à leur accueil, merci !