Ce soir les chefs de file de ce movement metal qu’est le christian metalcore font escale à Montbéliard. Après une année 2012 bien remplie, un gros buzz sur le net et un clip "Man Made Disaster" avec plus de 1 000 000 de vues sur le net, les coreux ont bien l’intention de retourner Montbéliard et l’Atelier des Môles.

En première partie, c’est THE UNLOADERS qui assure, un rock suant, avec du cuir, ça ronronne et c’est plutôt pas mal, les locaux chauffent l’affluence encore faible de ce début de soirée. Un bon retour, une bonne présence, encore un peu de boulot et les mecs auront un bon petit set de derrière les fagots qui assurera !

22h pile, BTM investit la scène au son de l’intro de son CD. Le groupe ayant subit quelques changements depuis le line-up originel (Aaron Matts et Mark Mironov sont venus au chant guttural et aux futs), la salle s’est entre-temps remplie un poil avec 150 personnes. Entre les attentifs, et ceux qui n’hésitent pas à se foutre dans le pit, pour en découdre il y a un peu de tout.
Rapidement les titres mettent tout le monde d’accord et l’ensemble de la fosse les connaît par cœur (bon, il y a un seul album en même temps...). Le groupe fait quand même ressentir sur scène son expérience non négligeable de la scène avec nombre de concerts en France, Europe. Depuis sa signature chez Sumerian, BTM a atteint une nouvelle dimension en termes de reconaissance et reste une valeur montante de la scène metal française avec As They Burn ! Pour ce qui est du show, une exécution de l’album sur un set de 45mn-50mn que l’on ne peut considérer que comme énergique. Pas de temps morts, échanges nombreux avec le public, et surtout les mecs ne ménagent pas leur peine sur scène, l’attitude allant de paire avec les morceaux. Ce qui devient de plus en plus rare en France avec des groupes qui baissent le pied et qui semblent ne pas tout envoyer, le groupe, de ce côté, a bien compris la chose : merci la condition physique. Les morceaux de l’album s’enchaînent sans temps morts et les musiciens ont véritablement travaillé technique et attitude scénique, ce qui leur donne une valeur ajoutée supplémentaire dans ce monde metal sur-saturé.

Concernant les morceaux, une setlist des plus classiques avec l’ensemble des morceaux de l’album, balancés dans la tronche d’un public ultra réceptif. Le son n’était pas mauvais, mais avec cependant un petit bémol, les parties "lentes", down etc se ressentaient bien avec un très bon mix dans les graves et un lighteux calé au poil mais dans les parties plus rapides, un trig de la batterie et des sonorités guitares trop aigues venaient trop se confondre. Aaron Matts, le frontman, dégage une présence assez impressionante sur scène avec un chant guttural très profond et une gestuelle ainsi que des attitudes charismatiques. Il faut dire que le fait d’un grand nombre de tatouages sur son corps le rend très "graphique". Derrière, les synthés envoient, bien qu’un poil sous-mixés, les guitares sont saignantes, et le chant clair complète parfaitement l’ensemble. Mark Mironov nous fera admirer sa technique lors d’un solo de milieu de set, et un wall of death clôturera le show des Parisiens.

Une bonne soirée aux Môles avec encore une fois un groupe accessible, une bonne découverte et un bon accueil de la part de l’équipe. BTM est en pleine progression et en pleine composition du prochain album, le groupe risque de faire parler de lui en 2013, c’est tout le mal qu’on leur souhaite. Bonne route !