La review

BETRAYING THE MARTYRS + GRAVITY + KOMBUR
The Black Sheep - Montpellier (34)
04/12/2014


Review rédigée par Phonta


En ce Jeudi 4 Décembre, le Black Sheep de Montpellier propose une affiche très axée metalcore / deathcore. KOMBUR, étant un groupe que j’avais raté 2 semaines auparavant à la Secret Place (Montpellier aussi), je suis content de les retrouver. GRAVITY, un des groupes majeurs de Montpellier que je vais voir pour ma troisième fois. Et BETRAYING THE MARTYRS, le groupe le plus connu de metalcore français (même s’il y a plusieurs nationalités dans le groupe) qui revient d’une tournée aux Etats-Unis.



KOMBUR débute son concert avec un son pré-enregistré de 2 minutes d’une musique calme, le calme avant la tempête. D’emblée, le groupe fait vraiment dans son style qui le définit, avec un son lourd et le chanteur qui se place sur le plancher surélevé au devant de la scène, tout en exécutant les mouvements les plus connus de Mitch Lucker (avec les bras écartés). Egalement, le frontman ne perd pas de temps pour chauffer le public, dès la première musique il demande un circle pit et il incite vraiment souvent à sauter comme l'indique sa phrase favorite "Everybody, fucking jump !". C’est bien, car le public est chaud et se donne beaucoup, c’est rare que ça bouge autant pour une première partie de concert. La petite salle aide également à cette ambiance où le public est forcément serré. A la fin de la troisième musique, un wall of death (qui sera suivi d’un circle pit dans la foulée) s’est préparé, de manière étrange, pour le morceau suivant. Le chanteur demande aussi d’user de la voix dans le public, et il sait être exigent : "Je crois qu’on s’est pas bien compris". La particularité que j’ai bien aimée aura été les petits riffs aigus (genre solos) intégrés furtivement (derrière la lourdeur des autres instruments) ou plus en évidence comme sur le début de la deuxième musique. Côté chant, on entendra 2 styles de voix claires : celle typique des groupes de metalcore que je n’ai pas trop appréciée dans ce groupe (heureusement pas trop utilisée, sauf sur la dernière musique) et celle du genre Emmure, placée pendant le chant deathcore.



C’est au tour de GRAVITY de fouler cette scène qu’ils connaissent tant. Leur musique puissante n’a plus de surprises pour moi, d’autant plus que la deuxième fois que je les avais vus, ils m’avaient époustouflé. Mais ça, c’est sans compter leurs nouvelles musiques. Dès le troisième titre de la setlist, "De L’Homme Au Loup" est une très bonne nouvelle musique. Elle commence par un gros riff puis un breakdown pendant lequel un comique du public a eu le temps de gueuler "C’était bien". Ce morceau a un son puissant avec des riffs qui peuvent rappeler du Limp Bizkit. Juste après, ils ont joué  "Inlandsis" qui se présente comme un hit du groupe, avec son son aigu particulier qui colle parfaitement avec la puissance tant instrumentale que vocale. Pendant le refrain, le public saute à la demande de la chanteuse charismatique. La musique qui suit est tellement récente qu’elle n’a pas encore de nom mais ça n’enlève rien à sa qualité. Je la trouve même plus percutante encore et durant celle-ci, on aura droit à une partie de tapping du bassiste. La dernière musique, "Le 13ème Cercle", donne de suite l’irrésistible envie de sauter. Et on aura une "belle tranchée" pour le wall of death de la fin. Ce groupe de deathcore se démarque de par sa chanteuse à la voix explosive qui intègre aussi un chant lyrique de temps en temps, mais aussi de par ses instruments techniques et des sons qui plairaient aux fans de Born Of Osiris. J’ai été surpris par les interventions au chant, plus nombreuses que dans mon souvenir, de la part du guitariste et surtout du bassiste (lequel j’ai eu du mal à avoir en photo pendant qu’il chantait). On notera enfin, la tentative de rappel (qui fait toujours plaisir) mais en vain, car ce n’est pas le groupe de tête d’affiche.

Setlist : "Emphase", "L’Ecorce", "De L’Homme Au Loup", "Inlandsis", "CO2" (titre provisoire), "Arkham", "Le 13ème Cercle".



BETRAYING THE MARTYRS commence par mettre Gorillaz accompagné d’un cri surprenant du frontman. Le concert débute quand tout le groupe se tourne face au public. N’étant pas particulièrement fan de ce style de metal, j’avoue qu’en concert j’apprécie ce groupe. Dès la deuxième musique, le sextet joue une des quatre que je connais, "Man Made Disaster" qu’on ne ressent pas pareil que sur YouTube, je n’irais pas jusqu’à dire que j’en frissonne mais ça fait plaisir. Après celle-ci, le frontman avoue ne pas trop savoir bien parler le français, mais il s’est dire "On s’en fout" quelques secondes plus tard, en réponse à Victor (clavier / chant) qui nous dit qu’il est originaire de l’Hérault. Sur "Let It Go", j’ai été surpris de l’intervention du chant clair qui survient de manière surprenante à mon humble avis. Le frontman saisit l’occasion de nous montrer qu’il est chauve sous sa casquette comme s’il s’était rasé récemment. Sur ce titre, un wall of death s’est fait d’un coup. Ensuite, Victor parle du film de Disney qui est nul, je ne savais pas que ce titre avait un rapport avec un dessin animé et qu’ils trouvent nul, qui plus est ! Le concert reste dans le cadre du metalcore : ça bouge pas mal (même avec le piano en main), ça aurait peut-être plus bougé si la scène avait été plus grande parce qu’ils sont quand même 6. Les musiques s’enchaînent, un circle pit autour du pilonne (qui est situé au centre du public) s’effectue dans les règles, les 2 gratteux chevelus jouent leurs accords face à face. Mais BTM ce n’est pas seulement du metalcore, il y aura aussi un excellent solo de batterie (accompagné de sons pré-enregistrés) qui, sur la fin, se transforme en un jeu d’échange avec le public : c’est-à-dire une dizaine de breakdowns avec les cris du public (difficile à tenir quand on joue le jeu à fond). BTM rend aussi hommage aux différents genres "core", avec une petite partie instrumentale qu’on pourrait retrouver dans un groupe de mathcore. Ils rendent aussi hommage à Mitch Lucker (même s’il est mort depuis 2 ans, il reste une incontournable référence du deathcore). J’ai également envie de citer le style hardcore style new wave du frontman qui dégage un charisme difficilement contestable. Une dernière musique, car ils sont soi-disant bloqués sur scène, qui débute de façon groovy mais groovy "spécial", même le batteur participera au chant sur celle-ci. Finalement, ils feront la vraie dernière et non des moindres, "Because Of You", très bien exécutée si ce n’est le début que je n’ai pas trouvé assez puissant par rapport à ce que j'en attendais.

Pour conclure, cette soirée faite de breakdowns en tout genre est réussie. Seuls bémols : j’ai trouvé les parties plus calmes, de chacun des groupes, pas au top et le public peu nombreux mais présent dans le pit néanmoins.