La review

BEHEMOTH + MGŁA + SECRETS OF THE MOON
La Laiterie - Strasbourg (67)
30/10/2016


Review rédigée par Cédric


Fans de black metal, bonsoir ! Et quel soir puisque ce long week-end de pont de la Toussaint (oui oui...) voit Strasbourg honorée par la venue de nos Polonais préférés. Point de plombiers ici... en revanche, plein de métalleux tout de noir vêtus pour BEHEMOTH !



Bien entendu, Nergal et son équipe ne sont pas venus seuls car on commencera la soirée avec les Allemands de SECRETS OF THE MOON. Membre assez ancien sur la scène black, le groupe a une vingtaine d'années d'ancienneté, ces derniers sont bien attendus par le public d'après les échos et bruits que j'entends autour de moi dans la fosse. Groupe peu généreux en albums et à la tendance à déconcerter l'auditeur à chaque nouveau CD, j'attend de voir en vrai ce que ça donne... Alors musicalement, c'est maîtrisé mais je constate avec la plus grande désolation que les gens de SECRETS OF THE MOON "profitent" plus de leur art qu'ils ne le partagent... Ce qui malheureusement laisse le public sur sa faim. Je sais que c'est une tendance parmi les "trve" de jouer pour eux mais là, on l'a bien senti. Les lumières ridicules n'aidant pas, on se contentera d'écouter dans la pénombre en attendant la suite. Dommage car l'intro teintée de rock'n'roll promettait du bon mais dès le démarrage de "Hole", les vieilles habitudes ont pris le dessus.

Setlist : "Hole", "Dirty Black", "Seven Bells", "Here Lies The Sun", "Man Behind The Sun", "Lucifer Speaks".



Si SECRETS OF THE MOON m'a clairement laissé sur ma faim, MGŁA a eu l'heureuse idée de me rassasier direct avec son black à la fois rentre-dedans et mélodique. Par ailleurs, les Polonais sont bien moins timides que leurs prédécesseurs. Le public a pu enfin profiter de lumières, certes simplistes mais plus que suffisantes pour mettre la scène en valeur. Vêtus de leur fidèle uniforme, à savoir un perfecto, une capuche et une cagoule, le quatuor nous a fait profiter d'un son de bonne facture dont l'assistance se délecte visiblement. Bien sûr, leur dernier album "Exercises In Futility" est bien représenté avec les titres "I", "II" et "IV". Oui, les titres n’en ont pas vraiment... de titre. Actifs depuis 2000, le groupe a sorti peu de CDs mais autant privilégier la qualité à la quantité. Qualité qui se retrouve sur scène avec un show qui arrive à en imposer alors qu'aucun des musiciens ne daigne porter une quelconque attention au public tout en arrivant à le capter dans son trip. Les mecs viennent, défoncent tout et se cassent. Clair, net et précis !

Setlist : "Further Down The Nest I", "Exercises In Futility I", "Mdlosci I", "With Hearts Toward None I", "Exercises In Futility II", "Groza III", "With Hearts Toward None VII", "Exercises In Futility VI".



Lorsque je suis arrivé dans la salle, celle-ci n'affichait pas complet mais à la vue de la densité de personnes au moment où commencent nos hôtes, je me dis que les derniers billets ont sûrement trouvé preneurs. Ce n'est que justice pour BEHEMOTH qui, à mon avis, a su rendre le black metal et ses codes plus accessibles au spectateur moyen. Loin d'ici l'élitisme vu plus tôt avec SECRET OF THE MOON, loin d'ici le côté statique de MGŁA ... Ici, le jeu de scène est maîtrisé, les costumes, les torches, l'encens, tout est fait pour se mettre le public dans la poche. Et ce n'est pas Nergal, plus avenant que jamais, qui dira le contraire. Ce dernier et ses collègues ne manquant pas d'interagir avec l'assistance tout au long de leur set. Bien que n'ayant pas sorti d'album depuis "The Satanist" en 2014, BEHEMOTH rameute une fidèle troupe de fans et ce soir encore, tant le groupe que l’assistance se sont montrés à la hauteur de ce que je pourrais sans souci appeler un concert réussi !

Setlist : "Blow Your Trumpets Gabriel", "Furor Divinus", "Messe Noire", "Ora Pro Nobis Lucifer", "Amen", "The Satanist", "Ben Sahar", "In the Absence Ov Light", "O Father O Satan O Sun!".
Rappel : "Ov Fire And The Void", "Conquer All", "Pure Evil And Hate", "At The Left Hand Ov God", "Slaves Shall Serve", "Chant For Eschaton 2000".



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