Suite à la date très vilaine mais non pas pour le moins festive, j'enchaîne le surlendemain avec cette date fortement attendue : ben oui, ce n’est pas tous les jours que BEHEMOTH vient en France et encore moins dans le Nord de la France. Cette soirée s'annonce donc sous le signe d'une grande messe noire. Bref, après avoir un peu galéré à trouver la salle, nous nous rendons dans la file d'attente, dans le froid (il faisait -2°C si ma mémoire est bonne) mais en plein mois de Décembre, ça me semble un peu normal. Le temps passe et l'ouverture se fait à 18h10, alors qu'elle était prévue à 18h00 avec une sécurité un peu tendue sur les bords, voire même assez désagréable. Bref, je vais chercher mon pass et puisqu'il était 18h10 quand on a enfin pu entrer, on s'attendait à être en retard, mais en fait non.

18h35, BLISS OF FLESH commence son show (au lieu de 18h15). Inutile de vous les présenter à nouveau vu que nous l'avons déjà fait précédemment mais le groupe calaisien est clairement venu ce soir pour faire passer à tous un grand moment de vilenie. BLISS OF FLESH ouvre le bal pour une raison floue, même si, à la base, ils auraient dû passer juste avant BEHEMOTH... On a le droit donc au même show que la veille (à peu de choses près) au niveau autant scènique que de la motivation du groupe, les gars n'étant pas fatigués du tout de la veille, avec de nouveau le sampler de fin "Possessed" / début "Pariah" puis les titres s'enchaînent comme la veille : "Possessed", "AMEN"... La communication est toujours de rigueur également, et pour "Disciple", Necurat fait la dédicace à "toutes ses catins lilloises" (la veille, c'était pour les putes calaisiennes, en passant). Petit clin d'œil du guitariste Sikkardinal pour m'avoir tout de suite reconnu dans la fosse. Un set court donc, mais ultra-puissant et haineux, les Bliss ne font toujours pas dans la demi-mesure et ont directement mis l'ambiance de rigueur prévue pour la soirée. Petit bémol : un son très lointain sortait de la caisse claire, presque inaudible, et par moments (mais ça s'est arrang" vers le milieu d'"AMEN") le chant était un peu bas.

Setlist : Intro, "Possessed", "AMEN", "Apocaliptik Fields", "Black Procession", "Disciple", "Pariah".

Changement de plateau, j'en profite pour faire le tour de la salle et retrouver plusieurs têtes non pour le moins inconnues, ça fait bien plaisir de recroiser tout le monde. Je passe également pour voir un peu la configuration et faire un tour du côté du merch, de l'Aero-Bar, etc... 19h20 (et pas 19h) et THE GREAT OLD ONES commence son show. Le discours de départ du deuxième album passe en intro, c'est poétique et intéressant, j'ai bien accroché là-dessus, et pour ceux qui aurait tilté, il s'agit bien là d'une référence à un auteur, je vous laisse deviner lequel : l'Abîme du Temps, l'Appel de Cthulu et les Montagnes Hallucinées, et cette personne était également représentée sur le backdrop. Par contre pour le reste... leur jeu de lumières était un peu bizarre, pour prendre des photos c'était assez spécial. THE GREAT OLD ONES, c'est deux guitaristes, un guitariste / chanteur, un batteur et un bassiste qui ont déjà deux albums à leur actif ainsi qu'une participation prochaine au Hellfest 2015. Ils officient dans un metal qui tangue entre l'ambient-black et le dark metal. Je reste assez partagé sur la prestation du groupe, c'est bien carré, c'est de l'ambient-black bien fait, donc c'est beau à voir et à entendre, malheureusement je n'ai pas réussi à être pris dans le voyage où ils étaient les maîtres à bord... Une prochaine fois peut-être, après le concert de BLISS OF FLESH, ce n'était peut-être pas une très bonne idée de faire redescendre l'ambiance, même si le groupe reste plus qu'appréciable en studio. Et encore une fois, toujours pas de caisse claire audible...

Setlist : "Antarctica", "Visions Of R'lyeh", "The Elder Things", "Jonas", "The Truth".

Il est 20h30 (et non 20h) quand les Grands Prêtres de ce soir débarquent sur scène. On ne présente plus les légendes du black / death polonaise que sont BEHEMOTH, après un album "The Satanist" plus que correct et réussi et des centaines de concerts dans le paquet. "Blow Your Trumpets Gabriel" résonne juste après que Nergal arrive sur scène avec ses boules de feu et le gros final de la messe peut commencer sous les cris de la foule, hystérique à l'entrée des 4 Polonais sur scène. Les ayant vus au Hellfest quelques mois auparavant, on ne peut pas dire qu'ils aient perdu en assurance, ni au niveau de la prestation et ont prévu de faire un gros coup ce soir. Les titres se suivent les uns après les autres dans une ambiance complétement démoniaque, satanique et bien sûr, Nergal n'est pas muet, ni statique sur scène, on a le droit à une vraie communication (un truc qui a fait un peu faute aux Grands Anciens mais bon...) et pas juste à du blabla entre les morceaux. Malheureusement, vu la configuration de la salle (et c'est tout à fait normal), pas d'effets pyrotechniques, ni de canon pour les papillotes... ça retire un peu de son charme, mais bon tant pis, on fait avec et ça n'empêche que le concert est quand même terriblement bon, malgré le fait que la caisse claire sera encore absente. Arrive la reprise de Siekiera avec "Ludzie Wschoduet", on commence à arriver dans les derniers morceaux ... Finalement, le concert finira avec "O Father, O Satan, O Sun!". Toujours aussi glauque sur scène avec ses membres masqués, BEHEMOTH s'est clairement imposé ce soir et a confirmé, comme à son habitude, son statut de metal tout-puissant polonais. Un passage rapide au merch de BEHEMOTH, un vinyl, un dernier au revoir aux amis, et c'est fini.

Setlist : "Blow Your Trumpets Gabriel", "Ora Pro Nobis Lucifer", "Conquer All", "Decade Of Therion", "As Above So Below", "Slaves Shall Serve", "Christians To The Lions", "The Satanist", "Ov Fire and The Void", "Furor Divinus", "Ludzie Wschodu" (Siekiera Cover), "Alas", "Lord Is Upon Me", "At The Left Hand Ov God", "Chant For Eschaton 2000".
Rappel : "O Father, O Satan, O Sun!".

Ceci étant, ce sera le dernier live report, pour ma part, de cette année, donc passez tous de bonnes fêtes de fin d'année, merci à Guillaume, Manon, Rebecca, Pierre et Shey d'Xtrem Music – Booking Agency avec qui on bosse pour ces bons moments et pour m'avoir offert cette place (encore une fois). Merci à Pete et à French Metal qui diffuse nos reports, merci à tous les groupes que j'ai pu croiser cette année (Bliss Of Flesh, Netfastcore, Unstable, Loudblast, Napalm Death, Revocation, Cannibal Corpse, Lofofora, Benighted, Colossus, etc...), merci aux bénévoles (Carl, Dash, Kantin, l'équipe du GoHelle Fest, l'équipe du Metal à la Campagne, etc...) qui s'investissent toujours autant pour la scène (keep it true les gars, vous êtes géniaux), mrci aux photographes avec lesquels je partage la fosse et plus (Cédric "Slaytanic", François, Tas Toux, Phénix, Caroline, Angélique L. et Angélique A.), merci à Angélique et Céd' pour l'accueil dans l'équipe de chroniqueurs de Magic Fire Music. Merci à tous ! A l'année prochaine !

Avec la participation de : www.facebook.com/xtremmusic