La review

BLACK BOMB Ä + ANONYMUS + SLATSHER
L'Espace Culturel - Rombas (57)
15/04/16


Review rédigée par Maryska
Photos prises par Béné Duval


Vendredi 15 Avril dernier, la ville de Rombas (57) accueillait en sa salle de l'Espace Culturel des pointures du metal : BLACK BOMB Ä et ANONYMUS (pour leur franco-belgico-suisse Tour 2016), accompagnés des locaux de SLATSHER. La soirée est organisée par Rage Tour, au tarif raisonnable de 12 €. En arrivant, beaucoup de monde se tenait déjà devant la salle, attendant le début du concert. Un stand Sea Shepherd se tient stratégiquement à proximité du bar. Moi l'air marin ça me donne soif, alors va pour une petite bière pour commencer la soirée...



C'est SLATSHER qui ouvre le bal vers 20h45, devant un parterre encore éparse. Dès les premières notes, l'oreille se sent happée, ce qui invite le public à entrer dans la salle, pour beaucoup, une binouse à la main. Originaires principalement de Jarny (57), ils font plutôt du death metal atmosphérique. Mais contrairement à Air Wick®, l'atmosphère ne se rafraîchit pas, elle promet de s'alourdir et s'échauffer lentement, mais sûrement. Les ayant déjà vus par deux fois, je ne peux que confirmer que c'est un groupe de talent qui monte, creusant dans la technicité et la recherche mélodique. Ils sont d'ailleurs pas mal sollicités dans la région. Entre ballades jouissives et riffs saturés, pas de répit pour le public qui se prend du gros son durant 30 minutes. J'apprécie particulièrement la ligne de basse jouée par Dimitri, qui - me semble-t-il - est légèrement mise en avant, mais pour la bassiste que je tends à être, ce n'est absolument ni exagéré, ni inconfortable, loin de là. Les guitares ne sont pas en reste, alliant tapping, arpèges, soli et autres frivolités sonores. C'est technique, sans en avoir l'air. Le chant guttural de Rémi, a une place à part entière et donne de la profondeur à l'ensemble, tout en s'effaçant au bon moment, lorsqu'il faut laisser la part belle aux instruments. Rien à redire non plus au niveau de la batterie, puissante et carrée. Les deux derniers morceaux joués, aux petits airs de Meshuggah, sont ceux du prochain album à venir, courant 2017. Ils terminent leur set à 21h15, devant un public encore trop calme à mon goût.

Setlist : "Vorarephilia", "Pixel Prison", "Luci", "Fugus", "The Adamant", "Circle And Center", "The New Twins Winds".



Vers 21h30 c'est au tour de ANONYMUS de nous faire friser les poils du nez. Venus de l'autre côté de l'Atlantique - de Montréal, soyons précis - pour une tournée européenne, ils ne perdent pas de temps avec des simagrées de canard, et envoient direct la purée. Miam ! Ce sera 45 minutes de pur thrash. Du vrai thrash old school. Du thrash qui souille les petites culottes, du thrash qui cogne dans le crâne en passant par les noreilles. Et ça tape, et ça tape, et ça tape. Le batteur ne s'arrête plus. Un métronome humain infatigable. Le chant se fait en français. Oui, en français ! Et ça mes amis, qu'on aime ou qu'on n'aime pas le metal chanté dans la langue de Molière, nul ne peut nier qu'ils ont un sacré mérite. Et en plus ça fonctionne plutôt bien. S'ils sont, pour certains, connus pour avoir collaboré avec leurs potes de Mononc' Serge, ils ont surtout une carrière longue de 27 ans qui peut faire des envieux. Ils sont là ce soir pour nous présenter leur septième album, "Envers Et Contre Tous", sorti en 2015. Nous avons également droit aux plus anciennes, comme le titre "Prosternez-Vous" de l'album "Ni Vu, Ni Connu" de 1994. Tous les musiciens arborent le même t-shirt signé "Anonymus" (moulant avec manches longues, mais surtout moulant). Le chanteur motive tant bien que mal son public, avec son accent canadien : "Rombas, j'veux voir vos poings dans les airs", mais la foule n'est pas vraiment en super délire. Vers la fin du set cependant, les plus téméraires s'aventurent dans les premiers pogos de la soirée qui font monter la température de quelques degrés. Ce qui vaudra au public un "Merci tabarnak !". Le set se finit à 22h15.

Setlist : "Tu Es Mes Démons", "Un Poing C'est Tout", "Envers Et Contre Tous", "Fonce Ou Crève", "Je Suis La Bête", "Un Pied Dans La Tombe", "Décrisse", "À La Vie, A La Mort", "Prosternez-Vous", "Sous Pression".



Il est 22h45 lorsque le groupe, pour lequel visiblement s'est déplacée la majorité du public, entre sur fond sonore et une scène éclairée de lumières rouges. A peine le temps de s'installer et d'apprécier les acclamations du public, que ça explose, BOUM ! BLACK BOMB Ä retourne le public en moins de 5 secondes. Les pogos sont immédiats, les slams suivent de près. Le sol décolle et dégouline de sueur, les murs tremblent. C'est du BBA pur jus concentré, 100% énergie et testostérone. Au bout de trois titres Arno (qui porte le t-shirt de The Distance, groupe avec qui ils jouaient la veille) lance un "Allez bonne soirée, au revoir..... On continue ou pas??". Et ça repart de plus belle. Le son est vraiment puissant. Tout le monde saute. ET sur la scène, ET dans le public. Et entre les deux aussi d'ailleurs. Tout est possible ce soir. Les deux chanteurs, Arno (dont le retour est plus que bienvenu) et Poun sont complémentaires et complices. Et fous. Arno tire même sur un pétard à un moment, mais ma foi, qui lui jettera la première pierre ? L'ambiance est décomplexée et sauvage (Poun a grimpé sur l'enceinte qui fait deux ou trois fois sa taille), peut-être bien liée à l'odeur diffuse de joints. Peu importe. BBA nous présente son dernier album "Comfortable Hate" sorti en 2015 et produit par Logan Mader (ex-guitariste de Machine Head), et pioche aussi dans les anciens morceaux, incontournables. Ils dédicacent le titre "Burn" à toutes les personnes parties trop tôt. Les circle pits s'enchaînent, en alternant avec des walls of death furieux. Le début de "Mary" se fait uniquement à la basse et le chant du public, lequel aura droit à un "Bande de toxicos !" en guise de remerciement, puis le morceau reprend avec le reste du groupe. Il est 23h40, et voilà qu'ils terminent déjà. Le set est passé bien vite. Le public aura tout de même droit à sa photo avec le groupe en guise de consolation.
/ Setlist : "Comfortable Hate", "On Fire", "Lady Lazy", "Double", "Born To Die", "Burn", "The Point Of No Return", "Look At The Pain", "Police Stopped Da Way", "Mary", "Make Your Choice".

C'est une soirée de foufous qui a eu lieu à Rombas ce soir-là, avec un bon goût de reviens-y. Tout le monde s'en est retourné à la maison des décibels plein la tête. Merci à l'orga, les artistes, et vous public, de faire vivre la scène Metal en Moselle. Un merci tout particulier à Béné et Radio Metal, qui m'ont permis de récupérer quelques jolis clichés. Moi j'ai juste eu la bonne idée d'oublier les piles de mon appareil photo. C'est ballot. Bref, à bientôt !

Photos tirées de : www.facebook.com/beneduvalphotosijopics