La review

BARONESS + DOMADORA
Le Trabendo - Paris
03/03/2016


Review rédigée par OroBlues


Ce soir au Trabendo, les Américains de BARONESS nous présentent leur quatrième album studio, "Purple" (2015). Après leur grave accident de car lors d’une tournée en 2013, cet album reflète le long travail d’un groupe qui a voulu se reconstruire et tenter d’exorciser certains démons.

DOMADORA, trio de français, ouvre la soirée avec un rock tantôt psyché, tantôt stoner, tantôt heavy, et parfois les trois en même temps avec un niveau sonore un peu trop élevé selon moi. Les divers prismes musicaux abordés nous montrent que ces trois musiciens sont pleins de ressources et de talent et nous présentent un set d’une trentaine de minutes plutôt propre et groovy, mais ce qui est à retenir fondamentalement, c’est ce côté oppressant et asphyxiant qui nous enlise.



C’est donc la seconde fois que BARONESS monte sur les planches du Trabendo. On a plutôt l’impression que les présents connaissent le groupe depuis quelques temps déjà. Peu de curieux-ses, et une ambiance qui va mettre un peu trop de temps à monter et à réchauffer la salle du fait d’une prestation assez scolaire. Le son est moins fort que pour la première partie, et malgré un fort enthousiasme, on sent tout de même une sorte de retenue de la part du groupe. Ce qui donne à la prestation live une forme de timidité et malheureusement un manque de relief et de puissance tant attendus en concert. Place au dernier opus, "Purple", qui sera joué en intégralité ainsi qu’au double album "Yellow And Green" (2012). On aura le droit qu’à seulement deux morceaux du "Blue Record" et du "Red Album" (lors du rappel), et cela sera sans conteste le moment le plus apprécié du concert pour les gamins que nous sommes dans la fosse. Les riffs sont plus incisifs et énergiques, on commence enfin à sentir un certain lâcher-prise, mais après 1h45 d’un show plus ou moins inégal, c’est déjà la fin.



Les Américains ont présenté un set effectivement carré et juste mais il a manqué l’exaltation et la folie d’un live comme on les aime, avec un peu plus de sueur, de cohésion et de moments fédérateurs. Quelques vagues creuses puis des remontées fulgurantes mais je suis persuadée que BARONESS aurait pu s’abandonner un peu plus pour nous secouer davantage.

Setlist : "Kerosene", "March To The Sea", "Morningstar", "Shock Me", "Board Up The House", "Green Theme", "The Iron Bell", "Little Things", "If I Have To Wake Up (Would You Stop The Rain ?)", "Fugue", "Sea Lungs", "Chlorine & Wine", "The Gnashing", "Try to Disappear", "Desperation Burns", "Cocainium", "Eula", "Isak", "Take My Bones Away".