La review

ARCHITECTS + EVERY TIME I DIE + BLESSTHEFALL + COUNTERPARTS
Le Trabendo - Paris
16/02/2015


Review rédigée par Diana


Une fois n'est pas coutume cette fois nous allons au Trabendo pour une soirée 100% hardcore avec 3 groupes venus de l'autre côté de l'Atlantique : COUNTERPARTS, BLESSTHEFALL et EVERY TIME I DIE et la tête d'affiche de la soirée, eux venus de l'autre côté de la Manche : ARCHITECTS. Nous arrivons et la queue devant le Trabendo me surprend par le jeune âge de la foule, mais tant mieux qu'il y ait autant de jeunes, la relève est assurée !



Nous voilà donc à l'intérieur du Trabendo et nous sommes en bonne place pour assister au début du concert. C'est donc le groupe canadien COUNTERPARTS qui ouvre la soirée, et même s'il est tôt et que l'on est en début de semaine, le Trabendo est plein à craquer, il est dur pour les retardataires de se frayer un chemin. COUNTERPARTS, composé par Brendan "B" Murphy (chant), Jesse Doreen et Adrian Lee (guitar), et le duo rythmique formé par Brian Kaczmarczyk (basse) et Kelly Bilan (batterie), nous offre du hardcore mélodique, et même si le groupe est encore assez jeune (créé en 2008), ils ont une bonne approche de la scène et une bonne maîtrise de leur musique. Leur set est court et joueront sept titres mais ce n'est pas pour autant que la prestation n'est pas de qualité. La majorité des titres de leur setlist sont tirés de leur dernier album "The Difference Between Hell And Home" (2013) comme "Debris", "Ghost", "Slave" ou encore "Compass". Le public connaît bien leur discographie, et si l'on ouvre bien les oreilles, ils chantent les paroles de tous les titres et suivent le rythme sans problème. COUNTERPARTS semble avoir déjà un public solide et si vous êtes curieux de ce mélange étonnant hardcore mélodique, attendez la sortie de leur quatrième album "Tragedy Will Find Us" annoncé pour cet été.

Setlist : "Witness", "Debris", "Ghost", "Slave", "Outlier", "Compass", "The Disconnect".



Dès les premières notes de BLESSTHEFALL, la foule est en ébullition, le sol du Trabendo tremble avec les sauts du public. Beau Bokan (chant) est une vrai pile électrique et ne reste pas immobile une seule seconde, il est charismatique et très enthousiaste. Il fait ce qu'il veut du public. Seul "hic", sa voix qui est très particulière et qui ne colle pas vraiment avec le style metalcore qu'ils nous proposent, mais le public semble semble apprécier. Les choeurs assurés par Jared Warth (basse) sont puissants et il ne serait pas une mauvaise idée de lui donner un peu plus de poids côté chant, personnellement je trouve que son timbre de voix colle mieux avec leur musique, mais ce n'est qu'un avis. Musicalement ce n'est pas d'une grande technicité, ni d'une grande originalité, mais c'est efficace et du moment que le public adhère c'est le principal. Beau n'arrête pas de se mêler au public pour les faire chanter, il va même leur demander de faire du crowd surfing à volonté et la sécurité à du faire face à un raz de marée humain sur la scène du Trabendo. Même les guitaristes sont déchaînés (Eric Lambert ou Elliott Gruenberg) et l'un des deux ira même jusqu'à monter sur un des amplis, et sauter pour se faire attraper par le public, mais son saut était tellement inattendu qu'il a fini direct sur le sol du Trabendo ! Mais rien de grave il a continué à jouer sans problème jusqu'à la fin de set. Le public est déchaîné et enchaîne de mini circle pits, et iront même jusqu'à nous offrir un timide wall of death  à la fin du concert.

Setlist : "You Wear A Crown But You're No King", "Youngbloods", "2.0", "What's Left Of Me", "Déjà Vu", "Bottomfeeder", "Hollow Bodies".



EVERY TIME I DIE a été formé en 1998 et dès les premiers morceaux, nous ressentons l'expérience sur scène. C'est du hardcore avec une touche de punk très technique qui nous est offert par les Américains de Buffalo. Il y a un vrai travail scénique et Keith Buckley au chant sait comment mettre tout de suite à l'aise le public du Trabendo, qui semble moins connaître leur musique. Mais il ne faudra pas beaucoup de temps à EVERY TIME I DIE pour se mettre le public dans la poche et les faire sauter sans arrêt. Le groupe n'arrête pas de bouger sur scène que ce soit les guitaristes Andrew Williams ou Jordan Buckely, ou Steve Micciche (basse) qui, par sa carrure, occupe déjà presque un quart de la scène et même si l'espace manque, ils bougent sans cesse et nous donnent tout autant envie de bouger. Derrière sa batterie le dernier arrivé Daniel Davison assure un rythme sans accroc. Keith assure avec un chant très bien maîtrisé et ses interactions avec le public rendent le personnage et le groupe très sympathiques. Même si leur set n'est pas très long, ils vont offrir une setlist qui permet de faire un beau tour de leurs sept albums. Sincèrement, c'est une très bonne découverte, musique technique et accrocheuse, présence scénique sans faute, et un plaisir de partagé leur prestation. Un groupe à découvrir si vous aimez le hardcore-punk. Leur dernier opus "From Parts Unkown" date de 2014 (Epitaph), on peut donc espérer un nouvel album d'ici peu.

Setlist : "Thirst", "Decayin' With the Boys", "Ebolarama", "The Great Secret", "Underwater Bimbos From Outer Space", "El Dorado""The New Black", "Floater", "No Son Of Mine", "We're Wolf".



Place maintenant à la tête d'affiche de la soirée, le très british ARCHITECTS qui est là pour défendre son petit dernier "Lost Forever/Lost Together" sortie en 2014. Très bon album salué unanimement par la critique britannique que l'on sait très exigeante. Le ton est donné avec le premier titre "Broken Cross" qui nous jette littéralement en plein dans leur univers, du metalcore / metalcore-progressif bien maîtrisé, technique avec des riffs complexes, et des changements de rythme qui nous maintiennent en haleine tout le long du concert. De plus, le choix d'une setlist qui met à l'honneur sans complexe leur dernier opus est une très belle initiative. Sur les quatorze titres qui composeront leur set, dix sont tirés de "Lost Forever/Lost Together", soit presque la totalité de l'album puisqu'il en comporte onze ! Savamment intercalés, des morceaux plus anciens tels que "Follow The Water" ("Hollow Crown" – 2009), "Alpha Omega" et "These Colours Don't Run" ("Daybreaker" – 2012) ou encore "Day In Day Out" ("The Here & Now" - 2011) rien de mieux pour ravir leurs fans ! Les jumeaux Tom Searle (guitare) et Dan Searle (batterie) sont les membres fondateurs du groupe, mais leur complémentarité est évidente avec Sam Carter (chant) et Alex Edwin Dean (basse). Pour assurer un show impeccable, ils font appel à un guitariste en extra, ce qui leur permet de faire un jeu live avec les deux guitares qui est très plaisant pour nos oreilles. Dan, de son côté, assure un chant maîtrisé, pas de faux pas et une présence indéniable sur la scène du Trabendo, le public est conquis. Il profitera de l'occasion pour demander au public d'applaudir Paul Watson (fondateur de Sea Shepherd) et a même fait venir un stand de l'association avec le merchandising, et dit quelque mots pour l'association et pourquoi ils la soutiennent (d'ailleurs il porte lui-même un t-shirt Sea Shepherd). Slams, pogos, saut en rythme et headbanging vont être constants tout le long du concert, de quoi donner le sourire au groupe qui s'amuse sur scène et qui éprouve un réel plaisir à jouer ce soir.

Setlist : "Broken Cross", "The Devil Is Near", "Dead Man Talking", "Alpha Omega", "Castles In The Air", "Naysayer", "C.A.N.C.E.R", "Follow The Water", "Colony Collapse", "Day In Day Out", "Youth Is Wasted On The Young", "These Colours Don't Run".
Rappel : "The Distant Blue", "Gravedigger".

En conclusion, une soirée hardcore – metalcore, avec quatre groupes complètement différents, avec des styles bien caractéristiques et des ambiances propres à chaque groupe. Avec trois groupes venus de l'autre côté de l'Atlantique, COUNTERPARTS, BLESSTHEFALL et EVERY TIME I DIE qui nous ont fait découvrir leur vision du hardcore, et la tête d'affiche de la soirée, ARCHITECTS, venue de l'autre côté de la Manche avec son metalcore explosif, qui nous secoue les neurones et qui nous a fait passé une très bonne soirée !

Photos tirées de : www.blackshadowsphoto.com