La review

AMON AMARTH + TESTAMENT
Le Transbordeur - Villeurbanne (69)
13/11/2016


Review rédigée par Zemurion
Photos prises par Chart


Une grosse affiche nous attend ce dimanche soir au Transbordeur ! Les vikings d'AMON AMARTH débarquent dans nos contrées accompagnés par une des légendes du thrash américain et d'un grand nom du heavy suédois. De quoi finir le week-end en apothéose !
M'étant mal renseigné sur les horaires et ayant subi un retard de bus, je savais que je raterai malheureusement une partie du show de Grand Magus. Or, en arrivant dans la salle, ce ne sont pas les Suédois que je découvre sur scène mais les Américains de TESTAMENT qui ont déjà attaqué leur premier morceau ! J'en déduis que le concert a dû commencer bien plus tôt que prévu... Je n'aurai donc pas le plaisir de chroniquer la prestation du groupe pour cette fois. Dommage !



TESTAMENT fait partie de ces groupes que j'ai découvert sur le tard et que je n'avais jamais eu l'occasion de voir en concert. J'avais, en effet, raté leur passage à Grenoble l'année dernière en compagnie d'Exodus et je fus donc ravi d'apprendre qu'ils accompagneraient AMON AMARTH pour leur passage à Villeurbanne.
Comme je le disais, le groupe vient juste d'entamer son set quand j'arrive dans la salle. Pour ce début de concert, les thrasheurs mettent leur nouvel album à l'honneur avec "Brotherhood Of The Snake", "Rise Up", et "The Pale King". Ces trois titres se révèlent bien efficaces sur scène et l'agitation commence déjà à bien s'installer dans le pit. Mais l'intensité du concert va clairement s'intensifier lorsque le groupe nous délivrera deux de ses plus grands classiques, "Disciple Of The Watch" suivi de "The New Order". Il faut dire que nos Américains mettent du cœur à l'ouvrage. Comme à son habitude, le chanteur Chuck Billy nous gratifie de son sourire rayonnant, mimant chaque solo sur le pied de son micro. En parlant de solo, le charismatique Alex Skolnick enflamme l'auditoire et nous démontre à chaque instant que sa virtuosité n'a pas pris une seule ride. Accompagnés, comme toujours, par Eric Peterson à la deuxième guitare mais aussi par Steve DiGiorgio à la basse et Gene Holgan derrière les fûts, ce sont bien cinq tueurs qui sont réunis ce soir sur scène pour nous flanquer une claque monumentale. On prendra un peu le temps de souffler sur la semi-ballade "Dark Roots Of Earth" avant de reprendre les hostilités avec trois autres titres incontournables : "Stronghold", "Into The Pit" et "Over The Wall". La déferlante touchera à sa fin après le morceau "The Formation Of Damnation" qui conclut le concert. Dix morceaux pour même pas une heure de jeu ; je dois dire qu'on serait bien resté plus longtemps en leur compagnie... En tous cas, on a déjà hâte de les revoir sur scène ! Une chose est sûre, la bande de Chuck Billy a placé la barre très haut et AMON AMARTH va devoir nous sortir le grand jeu pour se hisser à leur niveau.

Setlist : "Brotherhood Of The Snake", "Rise Up", "The Pale King", "Disciple Of The Watch", "The New Order", "Dark Roots Of Earth", "Stronghold", "Into The Pit", "Over The Wall" et "The Formation Of Damnation".



Alors que les techniciens de plateau opèrent les derniers réglages avant l'arrivée de la tête d'affiche, il est maintenant difficile de se frayer un chemin dans la salle pleine à craquer du Transbordeur. Avec son heavy / death mélodique musclé et son univers viking / pagan très à la mode depuis quelques années, AMON AMARTH a le vent en poupe. Il faut dire que les Suédois continuent à nous sortirent régulièrement de très bons albums et que leurs prestations live sont de plus en plus travaillées et spectaculaires. Dans ces conditions, pas étonnant que les métalleux de la région soient venus en masse pour assister à l'événement.
Alors que les musiciens font leur entrée, on découvre le décor qui était dissimulé, jusqu'à présent, par de grands tissus noirs. La batterie est juchée en haut d'un immense casque à cornes qui occupe une bonne partie du fond de scène. En arrière-plan, une immense toile de fond nous présentera, au fil du concert, les illustrations des différents albums. Le départ est lancé au son du bon vieux "The Pursuit Of The Viking", morceau phare qui m'a permis de découvrir le groupe il y a un peu plus de dix ans. Tout de suite, le public s'anime et je parviens à me frayer un chemin devant la scène pour retrouver mes sympathiques camarades de mêlée. Ça crie, ça chante, ça saute, ça se bouscule, ça slamme et on ira même jusqu'à improviser deux ou trois walls of death durant le concert histoire de démontrer notre bravoure au combat. Comme le dit le chanteur lui-même, c'est une "grande fête viking" que nous célébrons ce soir. D'ailleurs, on aura encore droit ce soir aux fameux figurants en armure qui viendront, à plusieurs reprises, créer l'attraction sur scène. On verra aussi une silhouette démoniaque investir le plateau entre deux morceaux, ainsi qu'un immense dragon des mers gonflable qui occupera le fond de scène en fin de concert. Niveau setlist, le dernier album sera bien mis à l'honneur avec l'enchaînement "First Kill" / "The Way Of A Viking""At Dawn's First Light" en début de concert. Du même album, on aura aussi droit aux titres "On A Sea Of Blood", "One Thousand Burning Arrows" et la chanson à boire "Raise Your Horns" sur laquelle le frontman trinquera à notre santé en vidant son imposante corne. Bien sûr, le groupe n'oubliera pas non plus ses classiques ! Outre "The Pursuit Of The Viking", on aura aussi droit, en milieu de set, aux puissants "Destroyer Of The Univers" et "Death In Fire". On retiendra aussi le beau et solennel "Runes To My Memory" avant de terminer le concert en apothéose par le redoutable "Twilight Of The Thunder God". S'il apparaît évident que, dans l'ensemble, beaucoup de passages se ressemblent dans leurs morceaux, il ne faut pas non plus oublier que le groupe a toujours cherché à ce que son style soit reconnaissable à la première écoute. C'est d'ailleurs une des forces de certains des plus grands groupes tels que AC/DC, Iron Maiden, Motörhead ou plus récemment Rammstein.
Bien qu'on sente que le show soit très en place et maîtrisé, cela ne nuit en aucun cas à la sensation de spontanéité et de partage avec le groupe. On sent que l'imposant Johan Hegg prend plaisir à s'amuser avec son public, tout en nous livrant une prestation vocale exemplaire. S'il n'est pas toujours facile de distinguer parfaitement le son des guitares, on pourra tout de même dire que les musiciens nous auront livré un sans faute. Pas de rappel ce soir mais après plus d'une heure et demie d'un show hors du commun, on ressort de ce banquet viking à la fois repus et satisfaits !

Setlist : "The Pursuit Of The Viking", "As Loke Falls", "First Kill", "The Way Of A Viking", "At Dawn's First Light", "Cry Of The Black Birds", "Deceiver Of The Gods", "On A Sea Of Blood", "Destroyer Of The Universe", "Death In Fire", "One Thousand Burning Arrows", "Father Of The Wolf", "Runes To My Memory", "War Of The Gods", "Raise Your Horns", "Guardians Of Asgaard", "Twilight Of The Thunder God".

On pourra dire, en sortant du Transbordeur, que la soirée fut une belle réussite. Bien qu'on ait malheureusement raté Grand Magus, on aura pris une bonne petite claque devant TESTAMENT et festoyé comme il se doit avec AMON AMARTH. De quoi faire le plein de bonne humeur avant d'attaquer la nouvelle semaine !

Photos tirées de :
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