La review

AMENRA + TREHA SEKTORI + OATHBREAKER
La Maroquinerie - Paris
13/04/2014


Review rédigée par Intissare


Lorsque j’arrive à la Maroquinerie, je suis accompagnée, il n’est pas encore 19h et les portes de la salle ne sont donc pas encore ouvertes, autour de nous membres des groupes et équipes techniques se croisent, s’apprêtent, s’affairent et le public s’empresse de plus en plus autour de l’entrée. Juste après l’ouverture des portes aux alentours de 19 h 00, je m’éclipse pour interviewer Colin H Van Eeckhout (chant) du groupe AMENRA, je manque donc la moitié de la prestation du groupe qui ouvre le bal, Hessian, groupe hardcore à forte connotation black metal teinté d’influences punk.

Le monde afflue de plus en plus pour le second groupe de la soirée, THE OATHBREAKER, et la salle sera presque comble pour celle du groupe TREHA SEKTORI. THE OATHBREAKER est un quatuor, groupe hardcore qui évolue dans un style ambient, le décor est minimal, c’est une femme qui crie au chant dissimulée sous ses vêtements noirs et ses longs cheveux bruns qui recouvrent son visage.

TREHA SEKTORI est une projection cinématographique dont on perçoit une similitude avec les vidéos clips d’AMENRA, les images sont en noir et blanc, elles exploitent le rapport à la terre, à la solitude, on découvre des créatures métaphoriques errer au milieu d’immenses étendues désertiques. La musique qui accompagne les images est une rythmique à la dynamique plutôt lente, créatrice d’une atmosphère inquiétante de solitude et d’errance.



Lorsqu’AMENRA entre sur scène, Chve joue de dos, sa voix mêlée à l’amplitude d’un son massif nous renvoie la force d’un heurtoir dont on se sent otage, elle y martèle ses cris qui accompagnée des riffs de guitare forment un mur du son projetant des ondes de chocs que l’on peut assimiler à la puissance de comètes. On se sent véritablement impliqué et imprégné émotionnellement de part la notion de catharsis présente, l’aspect d’exutoire étant un des buts recherchés, les réactions du public étaient d’ailleurs toutes plus éparses les unes que les autres, certains intériorisent le moment tandis que d’autres semblaient prier. On assiste à des mouvements de foules en fosse, de légers soulèvements de violence, en affinité de synchronie avec la musique qui ne vont pas jusqu’à la violence de type pogos ect.



Notre olfaction est aussi impliquée, des fragrances qui forment des sillons de fumée sont projetées dans la salle à différents moments. La luminosité est très ténue, à certains moments on entrevoit les membres du groupe uniquement dans les interstices des lumières des images projetées en arrière plan sur le mur du fond qui oscillent entre représentations religieuses, croix christiques, images d’églises ou symboles de la Church of Ra. Parfois, une rafale de lumières vient éclairer la scène pour quelques secondes avant de retomber dans la quasi obscurité. Les prestations des trois groupes ce soir là ont bénéficié d’une sonorisation impeccable, le timing de l’enchaînement entre les groupes étaient également dans les temps puisque l’on n’a pas patienté plus 30 minutes entre chaque prestation, le concert s’est terminé sur les coups de 22h30.

Setlist : 1. "The Pain It Is Shapeless", 2. "Razoreater", 3. "A Mon Âme", 4. "Boden", 5. "Terziele", 6. "Nowena 9.10", 7. "Am Kreuz", 8. "Silver Needle Golden Nails".