La review

ALL FOR NOTHING + HONESTY + WE RIDE + LOCOMUERTE
Le Gibus - Paris
11/05/2017


Review rédigée par Ben Godard


Nouveau concert hardcore au Gibus qui n’arrête pas en 2017 ! Cette fois, ce sont les Hollandais d'All FOR NOTHING qui se produisent. Ils viennent de sortir un nouvel album "Mind Awake/Hearts Alive", produit par Mitts, guitariste de Madball. Ils sont accompagnés des plus latinos des Parisiens, à savoir LOCOMUERTE, d’un groupe de hardcore espagnol, WE RIDE, et enfin d’un nouveau groupe de hardcore français, HONESTY, composé du chanteur d’Onesta.



Les LOCOMUERTE arrivent sur scène avec leurs bandanas vissés sur la tête, et envoient le pâté cash ! Les paroles sont en espagnol, mais restent bien entraînantes. Le tempo est assez rapide, on sent une influence Suicidal Tendencies indéniable. Le public reste assez mou mais bon, il s’agit du premier groupe, c'est classique. Le jeu de scène, notamment avec les photographes, est bien sympa, ça bouge dans tous les sens du côté de la guitare et de la basse. Du coup, je trouve que le chanteur est un peu en retrait par rapport aux autres même s’il reste assez actif. LOCOMUERTE aura fait un set groovy et c’est un plaisir de les voir à l’action !



Le second groupe à passer nous vient d’Espagne et propose du hardcore à la…ALL FOR NOTHING. J’ai même envie de dire que ça en est une copie. Par contre, si tu veux voir un groupe plein d’énergie c’est bien WE RIDE qu’il ne faut pas louper. Là, ça saute à tout bout de champs, avec une frontwoman bien énervée aussi. Le set est bien maîtrisé et ça envoie le pâté mais voilà, quand on connaît la tête d’affiche on ne peut que faire une comparaison et on aimerait un peu plus de personnalité. Cependant, j’ai trouvé WE RIDE un peu moins punk qu'ALL FOR NOTHING, puis c’est bien connu, dans le hardcore c’est toujours la même chose.



C’est un groupe français qui se produit avant de laisser place à ALL FOR NOTHING, il s’agit de HONESTY, un nouveau groupe dont le chanteur a officié dans Onesta par le passé. La voix au timbre particulier est vraiment plaisante, le son produit est plutôt classique avec un hardcore simple mais efficace. Une seule guitare, ce qui donne un peu plus de vie à la basse, mais ça manque un peu de puissance, surtout après WE RIDE. Le chanteur nous fait part des sujets qui lui tiennent à cœur, à savoir les abus de certaines organisations dont l’image est soi-disant bienveillante. C’est somme toute assez classique mais ça peut permettre à certains de se poser des questions et d’avoir un nouveau regard. Par contre, ces petits interludes manquent un peu de spontanéité. Avec un peu plus de concerts, HONESTY pourra nous offrir un set plus carré mais on peut déjà mettre pas mal d’espoir dans ce groupe qui sait où il va.



Enfin, la tête d’affiche ALL FOR NOTHING débarque calmement sur scène. Le premier mot qui vient pour décrire un set d'ALL FOR NOTHING, c’est "énergie". En couplant des riffs rapides typés punk avec des passages plus saccadés, ALL FOR NOTHING produit une musique qui bouge et qui fait bouger. Le bassiste et les guitaristes sautent dans tous les sens là aussi, Cindy au chant se démène en courant dans tous les sens et en faisant participer le public avec de nombreux "sing along !". Et cela pendant tout le set. Le public ne se trompe pas et se lâche royalement dans le pit du Gibus. Par contre, je ne vois pas les coreux habituels, ce qui engendre moins de KDS. Certains apprécieront car du coup, il y a moins de risques de prendre des coups. La voix est hyper criée, c’est aussi pour ça que l’on accroche bien à AFN. Il manque cependant quelques passages plus heavy, c’est un peu trop punk à mon goût mais bon, on ne va pas faire la fine bouche quand on voit la patate envoyée.

On peut actuellement associer le hardcore à cette fameuse salle du Gibus qui nous a encore permis de voir un groupe, ALL FOR NOTHING, devenu phare sur la scène hardcore européenne. Le reste du plateau était un peu plus inédit et cela fait toujours plaisir de découvrir du sang neuf, ce qui nous permet d’être plein d'espoir quant à l’avenir de la scène hardcore. De nouveau un grand merci à l’équipe du Gibus pour l’accréditation photo.

Photos tirées de : www.facebook.com/livephotosmusic