La review

ALICE COOPER + BLACK STONE CHERRY
La Seine Musicale - Paris
20/09/2019


Review rédigée par Matthieu
Photos prises par Steph Pictures pour United Rock Nations


A toute première expérience, il faut une occasion spéciale. Et pour ma première à la Seine Musicale, c’est le concert d’ALICE COOPER que j’ai choisi ! Accompagné de son groupe et de BLACK STONE CHERRY, le vétéran du hard rock ne semble toujours pas décidé à abandonner la scène, et c’est tranquillement que nous pénétrons dans l’enceinte de la salle, quelques heures après avoir effectué une interview avec Nita Strauss, guitariste d’ALICE COOPER d’une gentillesse incommensurable.



Après une attente plutôt longue, c’est BLACK STONE CHERRY qui monte sur scène pile à l’heure. C’est avec un premier titre entraînant qui mêle les mimiques et lancers de baguettes (avec plus ou moins de réussite) de John Fred Young (batterie), les sauts et courses de Ben Wells (guitare), ainsi que les riffs de Chris Robertson (chant/guitare) et Jon Lawhon (basse) que le public parisien commence à hocher la tête en rythme. Très motivés, les musiciens occultent le claviériste, qui agrémente leurs titres de quelques nappes de clavier, alors qu’eux se placent en avant dès qu’ils le peuvent sur cette grande scène. Malgré le peu de monde, la foule réagit plutôt bien à ce metal alternatif dansant servi par un groupe surmotivé. "Paris, let me hear you scream !" lâche enfin le chanteur avant de reprendre presque aussitôt, constatant que le temps leur est compté. Et si les premiers morceaux sont presque expédiés, les Américains prennent le temps de jouer entre eux devant les premiers rangs, puis de faire chanter la foule avec eux. "Paris how are you doing ? Come on ! We’re here for a legend of rock, what's his name ?" lance le frontman, incitant la fosse à clamer le nom de la tête d’affiche. Et c’est déjà le dernier morceau qui démarre pour BLACK STONE CHERRY, pendant lequel le frontman présentera tous les membres du groupe, alors qu’un invité surprise s’est installé devant des bongos dans le plus grand des calmes afin de les accompagner, et que Ben s’est emparé d’un tambourin. Un set plutôt court, mais qui a mis de l’ambiance dans la salle !

Setlist : "Burnin'", "Me And Mary Jane", "Blind Man", "In My Blood", "Blame It On The Boom Boom", "White Trash Millionaire", "Lonely Train", "Cheaper To Drink Alone", "Family Tree".



Après une nouvelle période de battement, les lumières s’éteignent et la salle se remplit de plus en plus. "Welcome to Alice Cooper 's castle !" nous annonce une voix. Et le rideau tombe. Alice Cooper (chant), le vétéran, monte sur scène en compagnie de ses fidèles musiciens. C’est donc pendant une heure trente de show aussi remuantes que dansantes que Chuck Garric (basse), Glen Sobel (batterie) et leurs trois collègues guitaristes, Ryan Roxie, Tommy Henriksen et Nita Strauss, vont rivaliser d’énergie pour attirer les regards et amuser le public pendant ce show au visuel horrifique.
Mais c’est bel et bien vers le chanteur, qui jongle avec sa canne, que tous les yeux sont tournés. Les choeurs des musiciens donnent un relief particulier aux morceaux, et il n’est pas rare de voir de petits ajouts au décor déjà grandiose de la star américaine, comme un mannequin à l’effigie du monstre de Frankenstein. Et pendant ce temps, Alice Cooper déambule sur scène ou monte sur son château en arrière-plan, laissant ses musiciens effectuer tour à tour des solos qui ont traversé les générations. Les titres s’enchaînent, mais ils sont joués avec énergie et envie par un groupe soudé et qui n’hésite pas à se rapprocher les uns des autres pour jouer. Assez peu communicatif entre les morceaux, le chanteur peut compter sur ses musiciens pour haranguer une fosse totalement acquise à sa cause entre deux jets de médiators, et surtout sur la fougue de Nita, qui headbangue même lorsqu’elle réalise ses solos. Côté accessoires, on retrouve évidemment le traditionnel chapeau du frontman, mais également une rapière, des béquilles et autres mannequins avec lequel le charismatique chanteur va jouer, lorsqu’il ne rejoint pas ses musiciens. Un énorme canon à confettis est également de la partie, répandant ses projectiles inoffensifs dans la foule, qui s’empresse d’applaudir le canonnier Cooper. C’est sur la célèbre "Poison" que Cooper s’adressera directement à la foule avec un énergique "Paris, raise your hands !" qui fera hurler les premiers rangs. Nita Strauss enchaîne ce titre mythique avec un solo très inspiré, et le reste du groupe la rejoint pour continuer le show. C’est avec une mariée zombie qu’Alice Cooper refera son apparition, continuant à chanter pour une fosse qui reprend en choeur les paroles, puis le chanteur quitte finalement la scène, laissant à ses musiciens l’occasion de nous offrir une partie instrumentale. Les trois guitaristes, le bassiste et le batteur se donnent à fond pour nous divertir en attendant le retour du frontman, avec toujours plus d’éléments scéniques. C’est donc avec une camisole de force qu’Alice Cooper fera son retour, suivi par des bébés géants sur "Dead Babies". Le chanteur tentera d’enlever une poupée avant de se faire rattraper par l’équipe de l’hôpital terrifiant qu’il a invoqué avec son morceau, et qui le décapiteront, purement et simplement. Mais l’icône du hard rock n’a pas dit son dernier mot, puisqu’il reviendra plus en forme que jamais en marchant comme un zombie sur "Teenage Frankenstein", un morceau tout aussi emblématique de sa carrière et de ses thématiques d’horreur qui sera suivi d’un "Thank you ! Merci !" applaudi par une fosse plutôt compacte.
Et vous pensiez que le show était terminé ? Que nenni ! C’est vêtu d’un maillot de football portant son nom qu’Alice Cooper revient en force, toujours accompagné de ses musiciens pour deux titres supplémentaires, dont la culte "School’s Out", durant laquelle il crèvera des ballons géants du bout de sa canne. "You were awesome !" lâchera-t-il avant une véritable ovation. Profitant de la fin du show, le frontman nous présentera l’intégralité de son groupe avant de lancer un "Thank you for coming Paris, and may your nightmares be horrific !", et de quitter définitivement la scène.

Setlist : "Years Ago" (sur bande), "Nightmare Castle" (sur bande), "Feed My Frankenstein", "No More Mr. Nice Guy", "Bed Of Nails", "Raped And Freezin'", "Fallen In Love", "Muscle Of Love", "He's Back (The Man Behind The Mask)", "I'm Eighteen", "Billion Dollar Babies", "Poison", solo de guitare (Nita Strauss), "Roses On White Lace", "My Stars", "Devil's Food" (jam), "Black Widow Jam" (solo Black Juju), "Steven", "Dead Babies", "I Love The Dead" (band vocals), "Escape", "Teenage Frankenstein".
Rappel : "Under My Wheels", "School's Out".

Après avoir repris leurs esprits, les spectateurs quittent lentement la salle. Si BLACK STONE CHERRY a visiblement réveillé le public, ALICE COOPER a été fidèle à sa réputation en nous offrant un show grandiose. Pour son âge, le chanteur a encore de l’énergie à revendre, et certaines formations actuelles feraient bien de s’en inspirer ! Pour ma part, c’est le noctilien qui m’attend.

Photos tirées de :
www.facebook.com/steph-pictures-892158167539441 / www.unitedrocknations.com