La review

AIRBOURNE + BLACK SPIDERS + CORRODED
L'Olympia - Paris
22/11/2013


Review rédigée par Byclown


Décidement, le temple de Bruno Coquatrix n’aura eu de cesse de nous surprendre depuis une petite semaine ! Quelques jours après Amon Amarth / Carcass / Hell à l’Olympia, c’est bien AIRBOURNE, oui, AIRBOURNE, qui jouera ce soir dans la mythique salle des quartiers chics de Paris. Exit les Stones ou les Beatles, ce soir, on va avoir le droit à du hard, du vrai, avec de la bière, des cheveux et du son fort, très fort ! M’est avis qu’après avoir supporté le froid durant de longues minutes (voire de nombreuses heures pour les fans die hard), tout le petit monde va aller se réchauffer dans la fosse dans un petit jeu d’épaules… En ouverture du quatuor, CORRODED et BLACK SPIDERS que je retrouve avec plaisir après leur prestation punchy sur la mainstage au dernier Hellfest. Comme pour Amon Amarth, la salle sera ce soir encore bien pleine (presque sold out apparemment) et le pit bien nerveux comme on les aime ! On commence donc avec CORRODED et leur hard bien lourd à trois guitares. Vestes en cuir et jean’s, le combo se prend pour les Hell’s Angels à la sauce Black Label Society, en mettant bien en avant tout le côté viril de la chose mais qu’importe, je préfère me concentrer sur la musique.



Le show, parlons-en !! Son brouillon dès le départ ça s’annonce mal… Fort heureusement les braves ne se défendent pas trop mal scéniquement parlant et chauffent la salle comme il se doit mais sans plus. Leur son, leur attitude et leur accoutrement sentent le déjà vu et le jeu de lumière pue vraiment la fainéantise (on a réellement la sensation, dans certains concerts de metal, que l’ingé light paye la facture d’électricité et fait dans le super minimalisme. Le but n’a jamais été pour le public de deviner les musiciens sur scène mais bien de les voir, alors il faudrait peut-être un jour se réveiller à ce sujet…). En 30 minutes de show, ce combo n’aura pas su me faire vibrer un seul instant même si je reconnais que, dans la fosse, la réponse à été positive. Première anicroche avec la sécu du pit…Un costaud qui ne veut pas nous laisser entrer dans le pit car "mon chef n’est pas là"… Pendant ce temps deux titres passent où nous nous demandons si ou non, à un moment, nous allons pouvoir bosser un peu. Heureusement, le chef en question arrive au début du troisième morceau et nous laisse jusqu’à la fin du set pour prendre des clichés.



Passons à quelque chose d’un peu plus familier à mes oreilles avec les BLACK SPIDERS. Comme il va être intéressant de voir ces braves barbus dans un contexte de concert simple et pas sur un mainstage de festival, dans le speed. Au delà de l’éclairage qui, une fois de plus, sera bien pourri, il est bon de constater que, scéniquement parlant, ces gars sont totalement fous ! En 45 minutes de jeu, la formation aura littéralement envoûté et chauffé à blanc cet Olympia grâce à leur pêche, à leur occupation hystérique de la scène et à leurs compos simplistes mais catchy. Le son est un peu plus net que le groupe précédent mais le jeu à 3 guitares sur certains morceaux me laisse une fois de plus un peu perplexe. Quoi qu’il en soit, ce groupe est définitivement taillé pour la scène et mérite de tourner un peu plus chez nous.



Il était temps que le quatuor australien se pointe sur scène pour contenter son public après leur intro estampillé Terminator. Comme prévu, le groupe jouera moins d’une heure et demie (1h25 pour être exact), privilégiant l’enchaînement des titres et peu de parlotte entre les morceaux histoire de ne pas nous laisser nous reposer. Là aussi, comme prévu, la préférence sera donnée aux tubes du groupe, tous albums confondus (il faut dire que ce n’est pas ce qui manque).Ouverture avec "Ready To Rock" suivi de près avec "Too Much, Too Young, Too Fast", voilà un début que je qualifierais de prometteur, en témoignent les nombreux crowsurfeurs qui n’auront pas attendu longtemps avant de se faire connaître de ces messieurs de la sécurité. Jets de gobelets de bière remplis, mon dos, déjà trempé de sueur à cause de la grippe, fait les frais de cette pratique assez douteuse visant à arroser ceux qui n’ont rien demandé. Qu’importe, c’est ça le rock 'n' roll et je suis tellement content de revoir ce combo (pour la sixième fois tout de même) que je me fais une raison.
Du fait du nombre de photographes, nous nous verrons divisés en deux groupes et, incroyable mais vrai, le second groupe, devant attendre que le premier fasse son job et sorte du pit, sera relégué de force par la sécu dans une issue de secours, totalement coupée du show visuellement parlant ! Incroyable et limite honteux ! Le pire reste à venir car, ayant fini mes deux morceaux dans le pit, mon groupe et moi-même sommes gentiment raccompagnés vers la sortie de secours. La raison est "simple" : pour être sûr que nous ne prendrons pas de photos du fond de salle ou des balcons, nous devrons retourner à l’entrée principale de la salle de concert, en passant par l’extérieur (et le froid), laisser nos sacs à la consigne, et retourner dans la fosse ! Résultat des courses de cette manœuvre que je découvre pour la première fois : je ne ré-accède à la salle que pour entendre la fin de "Blond Bad And Beautiful", ratant donc 3 titres dont "Diamond In The Rough"  qui est l’un de mes préférés. Bravo les gars, on ne change pas une équipe qui gagne, rater 3 titres et demi sur une setlist de 13 titres, ça fait toujours plaisir….



J’arrive, à mon retour, à me placer en gradins (merci à l’adorable fille du label qui ma passé cette place, que je puisse m’asseoir vu mon état de santé) pour assister donc à la fin de "Blond Bad And Beautiful" et le petit laïus de Joel qui présente comme il se doit "Black Dog Barking" issu du dernier album éponyme. Badaboum, comme par magie, le drapeau "Airbourne" de fond de scène tombe pour afficher à présent la bannière du dernier album avec l’énorme tête de chien noire. Cet effet, qui dans l’absolu n’est pas grand-chose, fait son effet au-delà du possible et déclenche une bonne bagarre rock 'n' roll dans le pit. C’est en voyant cette effervescence dans le pit que je me félicite d’être posé tranquillement en gradin !! Retour à l’album "Running Wild" avec "Cheap Wine And Cheapest Women", qui, comme d’habitude, sera joué bien plus lentement que la version album. D’une chanson rock 'n' roll entraînante, on passe tout de suite à quelque chose de plus bluesy qui me déçoit toujours un peu. Histoire de continuer en beauté, la formation nous gratifie du doublé gagnant avec "No Way But The Hardway" et "Stand Up For Rock 'N' Roll", parfait pour lâcher quelques gouttes de sueur et se finir les vertèbres cervicales ! 10 titres après l’entrée des braves sur scène, je constate avec amertume qu’AIRBOURNE est victime de son succès et de son excès de touring, à savoir un excès de professionnalisme typique des Américains, un show sans anicroche, millimétré, avec des interventions calculées, courtes, un temps de jeu toujours plus court. Ce ne sont pas les trois titres du rappel qui changeront cela, même si, effectivement, les titres seront joués de manière impeccable et que l’ambiance sera à son zénith.
"Live It Up" vient ouvrir le rappel, de manière un peu gauche à mon sens car le groupe aurait pu choisir un titre bien meilleur (ce n’est pas ce qui leur manque) mais qu’importe, "Raise The Flag" vient enflammer le public et le guignol de Joel fait le reste. Histoire de finir en beauté la prestation, nous avons le droit, logiquement d’ailleurs, à "Running Wild", repris en chœur par un public conquis.

Setlist  : "Ready To Rock", "Too Much, Too Young, Too Fast", "Girls In Black", "Back In The Game", "Diamond In The Rough", "Blond, Bad And Beautiful", "Black Dog Barking", "Cheap Wine And Cheapest Women", "No Way But The Hardway", "Stand Up For Rock 'N' Roll", "Live It Up", "Raise The Flag", "Running Wild".

Photos tirées de : www.byclown.com