La review

ABORTED + GOROD
Le Ferrailleur - Nantes (44)
04/05/2014


Review rédigée par Bouky


On est dimanche, il fait beau et ce soir c'est ABORTED et GOROD au Ferrailleur, comment mieux finir un week-end de 4 jours ?! Des concerts, j'en ai vus et de toutes les manières : en tant que public, organisateur et musicien, mais au grand jamais je me suis retrouvé à faire un report et encore moins des photos... Je me pointe donc à 20h, une petite heure avant le début du show histoire de boire un petit pastis avec les potes, armé d'un appareil photo dont je ne sais pas grand chose et ne sachant pas vraiment ce qui m'attend.



Et si on rentrait dans le vif du sujet me direz-vous ? Eh bien allons-y ! Ce sont les Frenchies de GOROD, avec leur brutal death groovy, qui ouvrent le bal et déjà la salle est bien pleine, le public est bien chaud, bref le rideau s'ouvre et GOROD annonce la couleur : PAS encore une seule note de musique, le concert n'a pas commencé que déjà les zicos jouent avec le public "à qui gueulera le plus fort", pas la peine de vous dire que rien qu'avec ça on sent qu'on va en prendre plein les gencives ! Petite intro et paf, la brutalité s'installe ! Il n'aura fallu que quelques secondes pour donner un coup de chaud au Ferrailleur. Malgré le manque de place qui le limite dans ses déplacement sur scène, à la fin du premier morceau, le chanteur sait qu'il peu demander ce qu'il veut au public... et à peine le deuxième morceau commence qu'il demande un circle pit : le public ne se fait pas prier ! C'est avec un panache de riffs ambiants qui alternent avec des riffs bien brutaux que GOROD poursuit son concert, les morceaux s'enchaînent, c'est carré, c'est bien ficelé et les zicos s'éclatent sur scène. En prime, le son est bon ! Avec tous ces ingrédients, c'est forcément public conquis et celui-ci le leur rend bien dans le pit, c'est fun, c'est violent, c'est planant. GOROD a réussi son pari : transporter le public du début à la fin de son set. Je ne suis pas fan de ce qu'ils font et pourtant, quand ça se finit, ma première remarque a été : "Quoi déjà ? Non mais jouez encore là !", eh oui, moi aussi je me suis fait embarquer par le son...

Setlist: "Birds Of Sulphur", "Here Die Your Gods", "Diverted Logic", "The Path", "Chronicles From The Stone Age", "State Of Secret", "Carved In The Wind", "Programmers Of Decline", "Alighty's Murderer", "Disavow Your God".



Bon, après avoir pris sa première claque, il est temps de faire la pause clope, parler musique et futurs concerts avec les copains, le temps passe tranquille, tellement tranquille que beaucoup se sont fait avoir ! C'est grâce à la TV qui retransmet les images de la salle que beaucoup se rendent compte que le rideau est déjà ouvert et que sur scène ABORTED est déjà en place et prêt à envoyer le bouzin !
En deux deux, je plonge parmi tout ces retardataires, ça bouchonne à l'entrée et c'est avec les premiers accords de leur set que j'entre dans ce qui va devenir une boucherie (en même temps, on en attend pas moins de Sven et sa troupe) ! Premier morceau et déjà c'est la guerre, c'est à coup de blast, pig squeal, riffs bien violents (bref, tout ce qui fait que ABORTED est ABORTED) qu'on oublie les 4 jours de week-end, le lundi qui arrive et on s'envole au pays du brutal avec une énergie nouvelle. Le pit est là et le groupe aussi : ça headbangue, ça jumpe, ça joue des coudes et ça sent un savant mélange de sueur, de testostérone et de shampoing ! Mais ça ne va pas : après l'euphorie du départ, certains commencent à s'apercevoir que la voix de Sven est bien trop forte dans les encientes et parfois même insupportable. Cela dit, on s'y fait, ou du moins le public et le pit finissent par ne plus s'en soucier et là on rentre dans le lard ! Sven est survolté, il bouge dans tous les sens et envahit toute la scène, joue avec le public : ça c'est du frontman, moi je vous dis ! Mais ses zicos ne sont pas en reste, ils sont à fond et au taquet et plus ils s'amusent, plus le public pète les plombs : il suffit que ça parle de caca et de nichons (dixit Sven) pour que le pit enchaîne circle pit, wall of death, slams et ça pogote, et ce tout le long du set ! ABORTED alterne vieux morceaux, morceaux du nouvel album et tous sont accueillis à coup de headbanging et de kick par le public. Ça finira en grande pompe avec ce même public qui s'invitera sur scène pour le dernier morceau. On ne voit plus les zicos, ils sont une quinzaine et se payent même le luxe de faire slammer un mec ! Là, je vois quoi ? Bah Sven qui chante et en même temps fait slammer le gars avant de plonger dans la fosse jouer avec le reste du pit.
C'est la fin et le public ne semble pas vouloir en démordre, et le petit sample d'outro finit par se faire entendre, ça dure 10 secondes : on entend un bruit (genre un mec dans ses WC) et un joli bruit de pet... Rien de tel pour faire exploser de rire le public que de finir sur une touche d'humour scatophile !

Pour conclure, ABORTED n'a pas fini de nous mettre des calottes en live et GOROD continue de s'imposer comme l'un des meilleurs groupes de brutal death français !