La review

7 WEEKS + NOÏD
Le Klub - Paris
03/10/2012


Review rédigée par Angie
Photos prises par George Papyrazzi


22h devant le Klub que l’on ne présente plus comme étant l’une des salles les plus porteuses du courant stoner hexagonal. Les derniers clients de la pizzeria d’à côté s'éloignent au compte goutte, la soirée peut enfin démarrer.

Le groupe de metal alternatif dirons-nous, NOÏD, entame un set aux couleurs variées, riffs pêchus et dynamisme au rendez-vous qui leur vaudra une tournée française aux côtés de 7 WEEKS sur les dates ultérieures. Certains titres rappellent clairement du Incubus, quelques intonations de Foo Fighters avec son chanteur à l’énergie frénétique. Les influences sont variées, au-delà d’un avant-goût stoner, un puissant mélange de fusion et d’alternatif prédomine (avec quelquefois des passages hardcore "surprises" plutôt inattendus). Un panel de titres des différents albums est exécuté, on préféra ceux du premier plus nerveux et rentre-dedans. Au-delà de compositions loin d’être médiocres, il me semble indispensable de souligner le professionnalisme de jeu de scène d’un groupe finalement assez peu (pas assez ?) connu, actif depuis 10 ans quand même… On observe les instruments maitrisés avec force, aucun accro perceptible, ça joue sans débordement. Quant au chanteur au charisme sans équivoque, sa maitrise de la guitare est aussi conséquente qu’au micro, sans parler des capacités vocales variant sans difficulté du grave à l’aigu, du clair au hurlé. Belle prestation durant laquelle le public s’est doucement échauffé avant la tempête limousine.



Et ce n’est pas parce que les trois compères de 7 WEEKS débarquent de Limoges qu’ils ne vont pas faire avaler quelques grains de sable chaud à son public, on dirait le sud dis donc ! Réputation grandissante depuis un peu plus d’un an, le groupe de stoner s’était déjà fait remarquer aux côtés de Mudweiser sur quelques dates passées et n’avait pas laisser sans impression. Positive, puisqu’un public de connaisseurs est bel et bien présent ce soir, chaud comme la braise. Entre les super nanas, couronne de princesse érigée sur la tête (original non ?), mini pogos et délicats hochements de cervicales, les réactions se manifestent variées pour une ambiance qui fait l’unanimité. Car de l’amoureux du stoner à l’explorateur en quête de nouvelles sensations, 7 WEEKS est un groupe qui plait. Trio en chant-basse / guitare / batterie, l’ensemble est efficace et groove à souhait, avec un son de six cordes embrasé travaillé à coup de pédales d’effets et de gros crunch. Au chant, la voix de Julien aux accents de crooner de la Côte Sud des temps modernes embaume l’ensemble sonore. Les compos font bien sûr allusion à des groupes d'influence phare, entre autres Kyuss ou QOTSA, mais la patte de la bande reste en place sans vilain copier-coller d'idées et les moments de reprise en fracas sont puissamment suivis par les spectateurs. 3 albums + une démo depuis 2006, l’expérience acquise est ressentie, en six ans le groupe a pris du galon et joue avec éloquence. Le dernier "7 Weeks Plays Dead Of Night" (2011) sera mis à l’honneur accompagné de d'anciennes pistes incontournables, le résultat est accrocheur.

Une soirée sous le signe du soleil saluée avec sincérité en cet automne aride.