Les yeux figés sur ce divin crâne d’un design à la fois moderne et inscrit dans une conception de la vieille école, nous nous laissons surprendre et envoûter par "D.N.R", qui ouvre l’album avec une voix limite nonchalante. La musique quant à elle officie dans un registre des prémices du doom des 80’s, très proche d’un heavy metal de l’époque avec un côté hypnotique en plus. Même état d’esprit pour "Old World" plus loin sur le disque, mais Zoroaster est aussi capable d’insuffler une énergie agréable comme sur "Ancient Ones" où le tempo génère une fougue d’avantage palpable rehaussée d’une guitare qui s’amuse. Au cours de cet album nous découvrons aussi "Odyssey", qui est aussi présenté sous une version acoustique ("Odyssey II") et pour le coup la seconde version est bien plus séduisante bien que la version initiale soit très réussie. Le chant en clair est délaissé sur des titres comme "Trident" et "Black Hole" qui au passage nous offre la partie musicale la plus prenante de cet album avec son alternance de fougue et de pas de dinosaure. La voix est même complètement abandonnée sur "Firewater", un titre alternatif sauce expérimentale qui permet à la galette de respirer (ou pas) avant d’attaquer la fin de cet album, qui se termine d’ailleurs sur le titre-album, "Matador", qui dans l’esprit est un peu le reflet de "D.N.R". Une conclusion ! Il me faut une conclusion ! Mort à la dentelle, aujourd’hui j’ai écouté "Matador" et le temps est passé très vite malgré les trois quarts d’heure de musique qu’offre Zoroaster. Sur cet effort, le groupe ne s’enferme pas dans un stoner doom ennuyeux mais sait saupoudrer ce style d’une sauce piquante fabrication maison permettant de hisser cet album un cran au dessus. Toutefois, aucun morceau ne ressort vraiment. Pris un par un, tout les titres ont des qualités, mais l’album ne s’écouterait-il pas de manière un peu passive ?
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