Formé en 2007, le groupe affiche une chanteuse qui prouve que sa voix est bien plus brutale que certains chanteurs masculins, des musiciens ultra techniques et une musique alliant le death metal traditionnel et des variations de thrash.

Premier titre, une introduction un peu à la Nile, sans chant, où les instruments viennent tout simplement montrer leur vivacité, avec de grandes lignes de guitares, un fin typée black metal et des solos majestueux. Second titre, "Kolotajem (Religious Salvation)", rien à dire de la voix ultra-puissante de Missi, elle donne un ton très sombre et va soutenir toutes les variations apportées par les instruments. Niveau batterie, le travail est très important, en témoignent la grosse double et la grosse caisse, on est en présence d'un très bon batteur. "Renenet (All Consuming Wealth)" débute avec une ambiance égyptienne, puis arrivent des accélérations foudroyantes, une atmosphère sombre et mélancolique qui donne une intensité profonde à la chanson, impressionnant travail sur la double pédale. Quatrième titre, "Aphrodisia (Flaming Lust)", le ton est au mélodrame, la ligne de chant est calée au millimètre près. Les guitares sont riches et viennent bien fournir le morceau avec des tappings et autres solos. Titre cinq, "Conscience (The Great I Am)", ma préférée avec son début crescendo, on y trouve un univers qui prend tout son sens, un cercle magique agrémenté cette fois d’un petit son de clavier, du majeur au mineur pour bien pallier les émotions, le son est ultra puissant. 3m30 d’évasion. "Ma’vet (Death)", sixème titre, attaque pleine balle puis interviennent des transitions et un long passage voix venant de loin, et enfin au moment où la chanson semble se terminer, les guitares claires vont faire leur apparition pour fermer le bal. Arrive "Woq’ochaj Rax", l’interlude de 1m30 de l’album. On passe au huitième titre, "Oscuridad (The Darkness)", gros travail au niveau des guitares, un gros début de squealing (mais personne ne bat le maître Dimebag… paix à son âme), au fil des chansons elles évoluent entre solos et variations, des solos tout aussi impressionnants les uns que les autres, et des condensés de rythmiques à faire headbanguer les auditeurs. "Virus (Suffocating Addiction)" est malsain avec un rythme lent, gras et lourd. On arrive à la fin de l’album, le dixième titre "Acedia (Spiritual Complacency)" contient une énergie toujours aussi présente, une voix grave et soutenue, une très grande ligne de solos, je reste toujours aussi impressionnée par la batterie.

Irréprochable techniquement, je viens de découvrir un groupe qui va, je pense, être parmi les grands noms. Les membres du groupe sont chrétiens et les paroles sont souvent des versets de la Bible. Ils ont choisi de faire ce qu’ils aiment et le font avec un énorme talent.