Le groupe
Biographie :

YotangoR c'est avant tout une histoire de potes réunis pour un seul et unique but : nous livrer leur musique et leur message, empreints de profondeur et de révolte, une vision du monde réaliste et revendicative. Jean-Guy Pichoustre, guitariste et compositeur, est à l'origine de cette belle idée, de ce grand projet. YotangoR commença à se bâtir autour de Jean-Guy, Yngrid et Tony Marcos rejoints par Patrice Hernandez (basse), Vincent Agar (guitare lead) et Damien Castex (claviers). Aujourd'hui, après un long travail, YotangoR revient avec une deuxième galette, l'album "We Speak".

Discographie :

2009 : "King Of The Universe"
2012 : "We Speak"


Les chroniques


"We Speak"
Note : 10/20

J’ai reçu l’album de YotangoR, "We Speak", à chroniquer en fin d’année dernière. Pour une raison que j’ignore, je l’ai tout de suite mis de côté et, je dois l’avouer, un peu oublié. C’est en retombant dessus que je me suis dit qu'il fallait quand même que je le fasse. Dès les premières notes je me suis immédiatement souvenue pourquoi je ne l’ai pas tout de suite écouté. Vous savez, cette impression que malgré le fait que vous ne connaissez rien, ni au groupe ni à la musique qu’ils font, ça ne va pas vous plaire. Dans ce cas-là, je ne me suis pas trompé.

Commençons par le début. Premier titre, "Anonymous", première surprise : la voix d’Yngrid, la chanteuse. Une voix aiguë, enfantine un peu à la Cindy Lauper avec un timbre très années 80. D’ailleurs la quasi-totalité de l’album pourrait être transposé dans cette époque. Beau retour en arrière me direz- vous, mais malheureusement cette voix qui est certes magnifique, on ne peut pas l’enlever, vous vrille très vite les tympans. "Hold Me Tight", "Racism" et "No Man’s Land" sont tous les trois des morceaux que je qualifierais de metal FM. Des mélodies que l’on retient facilement, le tout dans un rock-metal qui peut plaire à tout le monde, amateur du genre ou non. "Kings Of The Day" serait, quant à lui, parfait sans la voix. Mais je pense que le pire vient de "Eyes On", un titre beaucoup trop long (8min 49) dans lequel le groupe a mélangé les genres passant de ce côté 80’s dont je vous parlais au symphonique, en passant même par un chant presque RnB en tout début de morceau. On décroche complétement de l’album sur cette huitième chanson et on n’arrive plus du tout à se remettre dedans avant le treizième et dernier titre, qui est une vrai perle qui sauve complétement l’album. "Love Is Passion" est, en effet, à tout point de vue parfait. Une orchestration géniale, des solos de grattes (nombreux sur l’album) qui déboîtent, des chœurs magnifiques et la voix d’Yngrid est enfin réellement mise en valeur, la chanteuse nous montre ici tout son potentiel. Lui aussi dure plus de 8min 30 mais on ne les voit pas passer, on en redemande presque. Une vraie pépite qui vient malheureusement trop tard.

"We Speak" est un album en demi-teinte. Il pourra plaire sans aucun souci aux amateurs de symphonique (dont je fais partie), je déplore simplement le manque d’univers, d’ambiance. Les années 80 c’est bien mais peut-être pas sur tout un album. On dit toujours "Les goûts et les couleurs…" donc vous pourrez très bien vous retrouver dans cet opus ; pour ma part il n’est vraiment pas fait pour moi.


Killheart
Mars 2013




"King Of The Universe"
Note : 18/20

CD 1 : Dès l’introduction, nous entendons un discours d’un homme ayant l’air de s’adresser à son peuple (ou bien à celui qui écoute l’album tout simplement ?). Ce qui marque est la compréhension très facile des paroles en Anglais. Pas de grands textes Shakespeariens, juste des paroles simples et efficaces. La deuxième piste commence en introduction symphonique plutôt royale, les chœurs et chant sont de suite accrocheurs. La qualité du son et des instruments nous bercent au fur et à mesure dans la chanson. Les pistes se suivent et s’enchaînent avec toujours le même plaisir d’écoute. Le chant féminin est vraiment entraînant et les différentes intonations ressortent parfaitement à chaque piste. Et il y a ce côté musical "Années 80" qui s’impose par moment. A mon avis, les gens encore fans de cette époque n’auront pas trop d’hésitations à vouloir acquérir l’album. Les deux dernières pistes restent dans les classiques de pas mal d’albums avec une piste à chant masculin et la dernière piste chant féminin et piano.

CD 2 : Le CD 2 se trouve dans la même lignée que le CD 1. Le style reste le même mais sans se répéter avec un peu moins de passages symphoniques et plus de sons guitares. Si à un moment ou un autre, le premier CD commence à vous lasser (ce qui est peu probable), alors prenez plaisir à écouter le deuxième. Il n’est pas interdit d’écouter aussi les deux CDs à la suite…

En conclusion, vous aimez le metal ? Vous aimez le symphonique ? Vous êtes restés nostalgiques des années 80 ? Si vous avez répondu "oui" à toutes ces questions, alors procurez-vous cet album. Parents et ados y trouveront aussi leur compte. Et comme je le disais plus haut, les paroles sont très simples à retenir ainsi que la musique entraînante. Il est vraiment rare qu’un album metal puisse être accessible à un public aussi large (peut-être Evanescence mais je n’ai jamais vraiment porté d’attention sur ce groupe plutôt classé commercial). Le lancement d’un premier album digipack double CD (26 pistes au total) est osé mais YotangoR a pris le risque. Avertissement à tous les accrocs au metal et non-accrocs au metal : retenez bien le nom YotangoR car vous allez en entendre parler pendant les prochains mois.


JU
Juin 2009


Conclusion
L'interview : Jean-Guy

Le site officiel : www.myspace.com/yotangor