Le groupe
Biographie :

Connu dans le monde entier pour sa signature sonore aisément reconnaissable, Yossi Sassi mélange l’Est avec l’Ouest, le rock avec les musiques du monde, les airs mélodiques avec les passages progressifs, ainsi que les instruments traditionnels avec le grondement des guitares électriques. Avec ses plus de 20 ans d’expérience en temps que producteur, compositeur et membre fondateur d’Orphaned Land (Century Media USA/EMI), les pionniers du metal oriental, Yossi Sassi continue à voguer vers de nouveaux horizons. Yossi est connu pour son exploration constante des frontières musicales, puisant son inspiration dans diverses cultures venant de partout dans le monde. Yossi joue 17 sortes de guitares et instruments traditionnels, et a déjà été invité à partager la scène avec des artistes tels que Metallica, Marty Friedman, Steven Wilson, Yehuda Poliker et bien d’autres encore. Sponsorisé par des marques prestigieuses telles que PRS Guitars, Engl Amps ou encore Elixir Strings, Yossi a collaboré avec des musiciens venant aussi bien du Koweit que du Portugal. Avec des centaines de concerts à son actif – dont une centaine rien qu’en 2010 dans une trentaine de pays différents, avec notamment une tournée Européenne, l’opportunité d’ouvrir pour Metallica et l’enregistrement d’un DVD live –, le musicien mérite sans peine son titre de vétéran. Le résultat, "Melting Clocks", est de ce fait un des premiers albums les plus variés et atmosphériques que le monde musicale ait pu connaître, écouter et ressentir. Le 7 janvier 2014, Yossi Sassi annonce son départ de Orphaned Land. Son deuxième album solo, "Desert Butterflies", paraît ensuite le 1er Mai 2014 sur le label Verycords. Son troisième album, "Roots And Roads", sort le 25 Mai 2016.

Discographie :

2012 : "Melting Clocks"
2014 : "Desert Butterflies"
2016 : "Roots And Roads"


Les chroniques


"Roots And Roads"
Note : 16/20

"Roots And Roads" est le troisième album de l'ancien guitariste d'Orphaned Land et de sa bande. Loin des images de mort et de destruction que nous avons l'habitude de croiser dans nos piles de CDs, la couverture de ce "Roots And Roads" représente un arbre sorti d'une graine qui semble s'élever vers l'azur. Non, ici on ne célèbre pas la mort mais la vie !

L'album s'ouvre sur "Wings", un morceau folk qui donne rapidement des envies de voyage avec ses instruments traditionnels et ses sonorités orientales. Laissant la part belle à la musique, le chant tranquille de Yossi vient accompagner agréablement le tout.

On passe ensuite à des sonorités beaucoup plus prog avec "Palm Dance". Ici, le chant s'efface complètement pour laisser parler la virtuosité des guitares électriques maniées par Ben Azar et l'Américain Rohn Thal. Il faut dire que Yossi Sassi est partageur et qu'il aime s'entourer de bons musiciens. Ainsi, on pourra par exemple entendre Zaher Zorgati, chanteur du groupe Myrath, dans "The Religion Of Music" ou la chanteuse israélienne Diana Golbi dans "Root Out". Au total, ce ne sont pas moins de vingt deux musiciens différents qui auront contribué à cet album.

Finalement, entre folk, rock, prog et metal, les différentes influences de Yossi se croisent et se mélangent sans tabou tout au long de l'album pour accoucher de douze titres très variés mais cohérents de par leur sonorité orientale toujours présente. On compte, notamment, de nombreux morceaux entièrement instrumentaux dont les huit minutes vingt de "Winter" qui tient lieu de pièce centrale de l'album. Ce morceau sera d'ailleurs directement suivi d'une tranquille petite ballade mélancolique avec "Thundercloud". Cette diversité et ces contrastes entre chaque morceau font de ce "Roots And Roads" un album riche et très agréable à écouter dont on se lasse difficilement. D'autant plus qu'il est interprété par d'excellents musiciens et qu'il jouit d'une bonne production.

Avec ce "Roots And Roads", Yossi Sassi nous offre un nouvel album positif et généreux qui vous garantira une pause bien rafraîchissante en cette période estivale. A écouter sans modération !


Zemurion
Juillet 2016




"Desert Butterflies"
Note : 19/20

Demandez-moi de citer un artiste que j’admire tout particulièrement : le nom de Yossi Sassi sortira immédiatement. Lorsque l’inventivité, le talent et la personnalité se rassemblent, le résultat est souvent à la hauteur. Ajoutez encore à ce mélange savoureux une confiance humble, mais ferme : vous obtiendrez les traits principaux de Yossi et de son travail exceptionnel.

Séduite par "Melting Clocks", un premier album solo sorti il y a deux ans déjà, je ne pouvais qu’attendre "Desert Butterflies" de pied ferme. Comme à son habitude, le guitariste a choisi de construire sa musique autour d’un concept particulier. Ici, pas de grandes épopées dramatiques ; place à la simplicité, à l’histoire que chacun d’entre nous pourrait raconter. Je n’en dirai pas beaucoup plus ; après tout, bien que les morceaux aient été créés à la base d’idées spécifiques, il est toujours plus agréable de laisser libre court à son interprétation personnelle, non ? Surtout lorsque l’œuvre proposée s’y prête si bien ! Ceci dit, laissez-moi tout de même exposer l’idée générale : "Desert Butterflies" traite de l’homme qui est, et celui qu’il pourrait être s’il prenait confiance et décidait de quitter son cercle rassurant, mais monotone, afin de poursuivre ses propres rêves. Entre d’autres termes, l’album, mis en valeur par le visuel excentrique de Dina Bova, est une véritable ode à la créativité et à la foi.

Pour exprimer ce sujet, Yossi a laissé libre cours à son éclectisme. Ici, pas de notes en cavale, ni de démonstration technique hallucinante. Sur ce disque, l’auditeur découvre des compositions variées et délicates, et surtout tellement gorgées d’émotions ! Le "trio" "Inner Oasis" / "Shedding Soul" / "Jason’s Butterflies", ou encore le morceau "Cocoon", porté par le chant fragile de Yossi, sont d’excellents exemples, à faire fondre les cœurs. Logiquement axé sur les guitares, ce nouvel opus privilégie les tonalités acoustiques, de la guitare classique au bouzouki, en passant par l’oud, le saz, et bien d’autres instruments à cordes. Que les amateurs ne se tracassent pas : la guitare électrique est bien entendu présente également. Vous profiterez d’ailleurs avec plaisir des apparitions de Marty Friedman sur "Orient Sun" et de Ron Thal sur "Fata Morgana". Comme sur "Melting Clocks", Yossi se plaît à inviter d’autres artistes afin de donner vie à ses morceaux. C’est ainsi qu’en plus des deux guitaristes de talent précédemment cités, nous retrouvons également Mariangela Demurtas (Tristania) sur le superbe "Believe", ainsi qu’une pléthore d’artistes israéliens venus prêter leur voix, ou leur talent de musicien (piano, violon, kanun…) pendant quelques instants. Que ce soient les invités ou les talentueux membres du groupe de Yossi, ils sont parfaitement mis en valeur par un son clair et distinct. Mais, en effet, la beauté des compositions n’en demandait pas moins pour apprécier ces-dernières à leur juste valeur, dans leur complexité, malgré leur simplicité apparente.

"Desert Butterflies" est une fenêtre ouverte, un torrent d’émotions allant droit au cœur. Si vous avez déjà expérimenté ce sentiment de ne pas posséder le vocabulaire suffisant pour parler d’un sujet qui vous touche, vous comprendrez sans aucun doute pourquoi je peine à décrire les sensations que me procure ce nouvel album, unique en son genre. Tentez l’expérience : mettez le disque dans la platine, et vivez-le avec sincérité. J’espère qu’il vous transportera autant que ce qu’il ne me permet de m’évader.


Gloomy
Mai 2014




"Melting Clocks"
Note : 18,5/20

Les carrières solo n’ont pas toujours, voire pas souvent, le don de m’enthousiasmer comme celle-ci. Mais voyez, j’ai toujours été touchée d’une manière très profonde et particulière par le travail remarquable du guitariste Yossi Sassi, notamment dans le cadre de sa belle carrière au sein d’Orphaned Land. Si je mentionne ce nom, ce n’est absolument pas dans le but de parler des succès passés, mais plutôt histoire d’établir un lien on ne peut plus important à mes yeux ; Orphaned Land est un groupe que j’apprécie et admire énormément rien que pour le fait d’être capable de composer des titres aussi visuels que les leurs. Quant au premier album solo de leur guitariste, c’est (peut-être ?) sans surprise, mais avec une joie incomparable que je vous annonce que cette qualité, rare et précieuse, est sans aucun doute celle qui sied le mieux à une description expéditive.

Dans "Melting Clocks", Yossi nous invite à partager une journée. Oui, une journée des plus traditionnelles, du lever du soleil jusqu’à la tombée de la nuit, en passant par les heures de bureau habituelles. Croyez-le ou pas, ce simple scénario, raconté par les accords de l’Israélien, est une des sollicitations au plaisir et à la détente les plus attractives et efficaces qu’il m’ait été données d’écouter depuis… trop longtemps déjà. Cette simplicité constitue d’ailleurs une force incomparable, car qui se prétendrait donc incapable d’identifier son propre vécu, ses propres états d’âme au cours de la petite heure qui résume à elle seule nos 24 heures quotidiennes ? De plus, lorsque l’ordinaire nous est relaté de manière tellement soignée, à la fois simple et complexe, portée par des sonorités d’une diversité tout bonnement incroyable, on se prend soudainement à l’apprécier nettement plus, à se dire que, finalement, notre petite vie tranquille a du charme, quand on prend le temps d’y penser. Je parlais de diversité, il est temps que celle-ci fasse l’objet d’un bref aperçu : rien que le travail de Yossi met en valeur des mélodies venant de pas moins de quatre sortes de guitares différentes, mais également d’instruments traditionnels comme le bouzouki, le saz, l’oud et le chumbush. Et si je vous dis qu’en plus de tout cela, l’homme s’est également chargé de parties chantées et de clavier –avec succès qui plus est ! –, les sceptiques seront-ils enfin convaincus par l’appellation ô combien méritée de "multi-talents" ?

N’omettons pas non plus de préciser qu’en plus d’être de compétences extraordinaire, Yossi a vraiment le don de bien s’entourer. En plus du groupe composé de Ben Azar (guitare), Shay Ifrah (batterie) et Uri Shamir (basse), "Melting Clocks" nous permet d’apprécier avec délice les performances d’Alfred Hajjar au ney (une flûte en roseau originaire des mondes arabes, persans et turcs) et à la flûte kawala (je vous laisse chercher par vous-mêmes), du duo violoniste composé de Nizar Radwan et Dimitri Radwan, de Marina Maximilian Blumin et son chant féminin, ainsi que du non moins connu Marty Friedman (à la guitare bien sûr, est-il encore utile de le préciser ?), et de tellement d’autres artistes qu’il serait impossible de tous les répertorier ici. Il me semblait néanmoins important de consacrer quelques lignes afin de mettre en valeur leur travail remarquable qui participe pleinement à la réussite de cet album. "Réussite" est d’ailleurs un terme bien faible pour parler de ce chef-d’œuvre absolu, original, méticuleux, et très facile d’accès malgré tout. C’est officiel : la première véritable bouffée d’air frais nous vient tout droit d’Orient ; ce "Melting Clocks" est assurément une pièce unique et incontournable pour tous les amateurs de musique qui se respectent. Quel bonheur !


Gloomy
Mars 2012


Conclusion
L'interview : Yossi Sassi

Le site officiel : www.yossisassi.com