On avait laissé les Parisiens de Würm avec leur précèdant album "Infinite Faces" qui avait permis au combo de se faire connaitre un peu partout en France. Depuis, quatre années ont coulé sous les ponts et on se demande qu'en est-il devenu de leur metal electro, clone de l'époque des Mass Hysteria et consorts. Dès les premières secondes, on se rend compte que le groupe compte bien en découdre avec nous, la prod de Francis Caste est, comme à son accoutumée, parfaite, mettant en valeur chaque instrument comme il se doit avec un petite couleur graisseuse et grassouillette qui se marrie à merveille à l'ensemble. Du reste de ces anciennes productions, on s'aperçoit que Würm a changé de cap, pas totalement toutefois. S'il reste ici de très bonnes parties métalliques, teintées de riffs Helmetiens ("On The Pyre", l'excellent "Possession"), les passages electro n'apparaîssent que sporadiquement, ne s'imposant plus comme dans le passé en pierre angulaire (hormis le titre "Hide" et l'intro de "My Ride"), des influences plus stoner et rock s'affirment désormais tout en gardant un déballage d'énergie certain. Si ce mariage fait mouche sur pas mal de titres ("Swing With The Savior" ; malgré son solo de guitare ; "Like A Dog", "It May Be You"), je me retrouve un peu perdu certaines fois sur la longueur, les structures des titres passant en revue beaucoup d'ambiances différentes, manquant d'un fil conducteur et d'un peu de simplicité d'écriture qui aurait assuré de la fraîcheur sur la globalité. Toutefois, les très bons points que sont la maîtrise technique parfaite du groupe imprégnée d'un sens du riff affûté et l'indéniable qualité des parties chant (surprenantes à plus d'un titre, passant de la noirceur de Manson aux accents grungisants de Chris Cornell) font de ce "Swing With The Savior" une des bonnes sorties Françaises de ce début d'année.

Démo 7 titres
Note : 12/20

Würm nous sert une première autoproduction faite dans leur home studio plutôt bien présentée. Une pochette de cette qualité est déjà un bon point pour ce jeune groupe. La qualité de la production, elle, est tout à fait convenable, sachant qu'il n'est jamais évident de jongler entre intruments traditionnels et éléments electro. Au niveau musical, le groupe oscille entre gros rock, voire néo metal, et electro / indus. Après un premier morceau "Drugs" qui fait penser à du Black Bomb A cybernétique, Würm glisse petit à petit vers quelque chose de plus atmosphérique et plus envoûtant comme sait le faire Muse par exemple. Toute la panoplie electro est de sortie : samples et boucles diverses, programmation, modulations de la voix et également remixes en fin de CD. On notera quand même l'absence de refrains vraiment percutants et des passages un peu vides comblés par les machines. Un début encourageant malgré tout et qui mérite votre attention si vous êtes fans de la scène éléctro-metal.

Petebull Novembre 2003