Voici une oeuvre qui confirme que la scène death Française se porte plutôt bien. Writhing amorce la tuerie avec "Indomitable", doté d’une rythmique ravageuse, soutenant un chant death growl malsain et saisissant, façon Glen Benton. Vient ensuite "Death Of Your Dream", qui, dans un style plus old-school rappelant Deicide, nous gratifie d’une bonne dose de blast beats et de soli fébriles. On plonge ensuite, en écoutant "Prey", dans une atmosphère apocalyptique, plus pesante, où s’alternent expertement chant hurlé et growl, le groupe relève adroitement le défi de composer un morceau à l’efficacité fulgurante pourvu d’une rythmique plus aérée que celle des précédents. On est face à une démonstration d’efficacité pure et dure, sans dépaquetage de technique outrancière, avec un trio de morceaux disparates et bien exécutés. Place à Ad Patres à présent, avec "The Lock" comme première taloche : un riffing cinglant, soutenu par une basse très compacte, une section rythmique monumentale, tout est là pour étancher notre soif de barbarie. "To The Fathers" poursuit l’offensive, toujours avec cette ossature rythmique foisonnante, s’autorisant ici quelques passages ralentis du plus bel effet. Enfin, "Scorn Aesthetics" nous honore d’un afflux de riffs accrocheurs et torrentiels, faisant la part belle à un chant tourmenté et inhumain. On salue le travail de composition et le souci d’efficacité qui transparaissent dans chaque morceau. Par ailleurs, chapeau pour l’excellente production, moderne sans être aseptisée, qui souligne à merveille la sauvagerie déployée par le duo Writhing / Ad Patres en mettant à l’honneur tout l’aspect rythmique de l’ensemble.
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