Le groupe
Biographie :

Words Of Farewell est un groupe de death metal mélodique allemand formé en 2006 et actuellement composé de : Leo Wichmann (clavier), Alexander "Alex" Otto (chant), Erik "EG" Gaßmus (guitare / chant), Nils Urginus (basse), Tristan Wegner (batterie) et Robin "Rob" Dirks (guitare / Victims Of Prejudice). Quatre mois après sa création, Words Of Farewell sors son premier EP "Ashes Of The Coming Dawn", un sept titres suivi d’un second EP, "From Now…", en 2008. Par la suite, après avoir signé sur AFM Records en 2010, Words Of Farewell sort son premier album, "Immersion", au cours de l’année 2011 et son second, "The Black Wild Yonder", en 2013. En 2016, Words Of Farewell revient avec son troisième album, "A Quiet World", produit par Eike Freese (Deep Purple, Callejon, Gamma Ray, Dark Age...).

Discographie :

2008 : "Ashes Of The Coming Dawn" (EP)
2009 : "From Now On..." (EP)
2012 : "Immersion"
2014 : "The Black Wild Yonder"
2016 : "A Quiet World"


Les chroniques


"A Quiet World"
Note : 17,5/20

Words Of Farewell n’est pas tellement un nouveau venu d’un pays tout à fait inconnu de la scène internationale, en revanche Words Of Farewell est du genre à venir d’Allemagne et à apporter toute la lourdeur inhérente à nos voisins teutons. Le tout, bien sûr, avec cette bonne prétention de venir remuer un peu beaucoup ce monde trop silencieux à son goût. Alors encore une fois, après "Immersion" et "The Black Wild Yonder", "A Quiet World" est l’expression même de cette envie de faire du bruit…

A première vue, "A Quiet World" se forge d’un alliage assez simple, une sorte d’alchimie entre death, djent et mélodie. Un ensemble quasi chimique agité jusqu’à en obtenir un mélange homogène, en veillant toutefois à ne jamais tomber dans la dangerosité du surfait et risquer ainsi l’explosion ("My Share Of Loneliness", "Oversoul"). Outrepassé ce premier sentiment devenant presque trompeur, Words Of Farewell parvient à créer sa propre atmosphère, élaborant tranquillement tout cet album dans une sorte de parfait accord avec pour seule et unique vision ce dépassement du déjà fait, du déjà vu et du déjà entendu. Une sorte d’habille mouvance d’un fil conducteur sur la palette créatrice d’une poignée de tisserands germaniques, la démonstration agile d’une aiguille glissant une pointe de titres à l’efficacité dévastatrice et furieuse juste là où il le faut ("The Farthest Reach""Gaïa Demise") et réservant le reste pour la soif impatiente d’une oreille d’ores et déjà conquise par cet appel auquel tout un monde paraissait être sourd ("Gallow Frames", "Limit Cycle"). En somme, une envieuse visée affirmée dans la massivité d’un impressionnant résultat soutenu par une production extrêmement bien léchée à en faire pâlir mémère.

Mais là où plusieurs s’arrêteraient et resserviraient le même plat, Words Of Farewell ne reste pas tellement inlassablement à refroidir dans l’unique et même recette, à recracher un vulgaire copier-coller de son efficacité. Les six de la Ruhr ont plutôt pris l’audace d’explorer les sons pour donner vie au silence ambiant régnant dans ce monde à l’innovation muette ("Momentary Life", "This Shadow My Likeness"). Une talentueuse et magistrale initiative pour qu’à l’issue de ce simple effort, un sextuor germanique surgisse d’à peu près nulle part et balance sans prétention une démonstration aussi violente que planante de leur version du renouveau quelque peu musicalement visionnaire du monde metal. Quand en plus, tout cela se fait à l’aide d’un album timidement conceptuel mais rageusement réussi de part en part, il y a de quoi en agacer ou en rembarrer plus d’un ! Et pour faire écho à la pochette, vu la puissance que les teutons inculquent dans leur recherche de création musicale, il y a de quoi douter fortement du fait que cette charmante jeune femme serait à la recherche d’un monde en sourdine plutôt qu’en quête d’un vacarme pour déchaîner la foule sans doute trop calme des rues auxquelles elle tente d’échapper…

Quoi qu’il en soit, les adorateurs de décibels métalliques, eux, ne resteront sans doute pas plus longtemps dans l’ignorance de ce qui s’apparente à la nouvelle émergence sonore d’outre-Rhin. Alors avant que tout le monde ne le rabâche partout, il faudrait penser à désactiver le mode sourdine, parce que sinon ce serait quand même bien con de passer à côté de Words Of Farewell et de ce "A Quiet World"


Rm.RCZ
Janvier 2017




"The Black Wild Yonder"
Note : 14/20

Les Allemands ne cesseront-ils donc jamais de me surprendre ?? Deux années se sont écoulées depuis la sortie de leur opus "Immersion", fort remarqué par la critique, que les petits gars de la Ruhr de chez Words Of Farewell remettent le couvert avec un bon "The Black Wild Yonder", signe d’une certaine maturité musicale. L’offre paraît d’autant plus alléchante que la pochette du CD, vraie photo en noir et blanc de Mode, donne un côté à la fois simple et sophistiqué intéressant.

Si ce groupe de death mélodique avait fait évoluer son premier opus vers un style très proche des vieux Dark Tranquillity, avec la pointe de modernisme de Scar Symmetry (deux groupes dont ils ont fait les premières parties), il est clair que cette nouvelle galette s’éloigne vraiment du style old school et propose quelque chose de résolument plus moderne et technique (justement à la Scar Symmetry, influence omniprésente dans cet album de par les solos ultra rapides, le côté synthé et linéaire de certaines parties, à l’image du morceau d’ouverture "Continuum Shift" qui en plus d’avoir un nom à la S.S, arbore une construction musicale similaire). Les compos savent parfois laisser une petite part aux mélodies douces comme sur "Antibiosis" et son intro (suivie évidemment par de la grosse disto servie par une ligne de piano bien fichue). Bien que plus ouvert musicalement que son grand frère, et tendant plus vers le metal technique (voire prog vu la longueur des morceaux toujours supérieure à 5 minutes) que vers le death mélo old school, cet album n’en reste pas moins relativement linéaire comme l’était le premier surtout l’orsqu’on entend un morceau comme "Riven" de plus de 7 minutes qui reste globalement triste comme les pierres (le premier en revanche augurait du meilleur et on voit bien que le combo n’a pas su se départir de quelques petites défauts sur ce second effort).

Une fois de plus très bien enregistré et produit au Metallurgy Studio par Andreas Funke, il recèle tout de même certains morceaux qui se détachent du lot comme "Beauty In Passing" et "Luminary Ghost" (qui sonne très contemporain, avec des passages de coreux à mèche).


Byclown
Février 2014




"Immersion"
Note : 18/20

"Immersion", voilà un titre d’album plus que bien trouvé pour les Allemands de Words Of Farewell, groupe de death progressif mélodique qui nous amène là son premier opus. Me concernant, il serait plus rapide de dire du mal de cet album tant je n’ai trouvé de points positifs. Le son est puissant, rappelant le metal Scandinave (but avoué du combo en termes de choix sonore), en particulier les premiers In Flames et Dark Tranquillity (des références à en croire l’interview des braves réalisée par moi-même votre serviteur) ; les compos en elle-mêmes sentent clairement une maturité à laquelle je ne m’attendais pas, étant donné qu’il s’agit de leur première œuvre. Un travail titanesque à été fait sur les harmonies entre les guitares et le synthé pour donner une couche assez "épique"  aux chansons (comprenez par là que certaines chansons pourraient figurer dans des B.O de films de baston entre Lycans, Vampires et autres résidents de l’Elysée). "Immersion" est réellement un voyage dans un death mélodique envoûtant, qui nous transporte dans de lointains paysages dignes de Royo, Valejo ou Tolkien, passant d’une ambiance à une autre, toujours accompagnée de mélodies au clavier. On n’arrive que trop vite à la fin de cet album, à mon sens bon en tous points, et j’attends avec impatience leur prochain album et surtout une tournée Européenne, afin de confirmer ma première impression. A écouter pour ceux qui aiment le metal Scandinave, en particulier les premiers In Flames, Dark Tranquility ou encore Scar Symmetry (pour les solos), et comme toujours à déconseiller aux fans de Superbus… Clairement mon coup de cœur death mélodique de ce mois-ci !


Byclown
Mai 2012


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.wordsoffarewell.de