Difficile à croire, mais Wizard se produit depuis maintenant près de 27 ans ! 2017 marque la sortie du onzième album studio du groupe, et les membres de Wizard sont plus en forme que jamais. Grâce en partie à la production sans faille d' Achim Köhler (Primal Fear, Brainstorm, Amon Amarth, Sinner) qui s’est assuré de procurer à Wizard un son puissant et moderne à la fois, les Allemands sont en droit de prétendre au titre de roi du heavy metal dans leur pays.

Épique est le seul mot requis pour décrire la musique du groupe. "You Are The King" en est l’exemple parfait. C’est puissant, la batterie vous transperce le crâne et le refrain, thrash à souhait, ne vous laissera définitivement pas indemnes. Au risque de me répéter, le mix de cet album est massif. Köhler a réussi ici un tour de force magistral. Tout est à sa place, la voix, les guitares et la batterie, plus que robuste, ne vient jamais pour autant enterrer le tout. C’est un véritable plaisir d’écouter cet album avec des écouteurs, tant le son est immense.

Que serait le power metal sans un chanteur de talent ? Wizard n’est pas en reste avec la présence de Sven D’Anna derrière le micro. Sa voix est forte, mélodieuse et tout en nuances à la fois. Clairement ses années d’expérience transparaissent dans sa performance. Et que dire de Michael Maass et Dano Boland à la guitare ? Nul doute que ces musiciens ont inspiré plus d’un guitariste débutant. Leur exécution est sans faille, leurs solos recherchés et leur souci du détail dans les arrangements est frappant. En bonus, des harmonies à la Murray-Arris plus que délectables. Tant qu’on est dans les références maideniennes, pourquoi ne pas mentionner au passage la sublime introduction de basse de "We Are The Masses", gracieuseté du nouveau venu depuis 2013, M. Arndt Ratering. Les plus puristes d’entre vous se régaleront du martèlement incessant de ce morceau mid-tempo laissant venir à nous des influences vikings savoureuses.

De l’ouverture d’album avec "Liar And Betrayer" et son refrain sirupeux, mais ô combien réconfortant, jusqu’à la dixième et dernière pièce (sans compter les deux excellents bonus de la version digipack ; "We Are Ready for Metal", "The King", jamais les 58 minutes constituant ce "Fallen Kings" ne sont ennuyeuses. En rien les gars de Wizard ne sont des rois déchus. Ils portent bien haut le flambeau du power metal et n'ont aucune leçon à recevoir de quiconque.

Après 20 ans de carrière, le groupe Wizard sort un nouvel album avec un nom à coucher dehors : "...Of Wariwulfs And Bluotvarwes". Qui sont-ils ? Pour ceux qui l’ignorent, c’est un groupe de speed / heavy / power metal tout droit sorti du pays des Teutons, autrement dit ça sent la bière, la transpiration et des refrains surpuissants.

On commence l’écoute de ce disque avec le titre éponyme de l’album suivie de "Undead Insanity" et "Taste Of Fear", des morceaux très travaillés et efficaces, où la double pédale et la caisse claire prennent leur race dès le début. L’ouverture des hostilités est très brutale et c’est ce qu’on aime nous métalleux à la constante recherche de violence et haine qu’on aime partager. On continuera sur la même lancée avec "Wariwulf", "Messenger Of Death", "Sign Of The Cross" où le groupe explorera différents horizons par le biais de ces trois chansons, une encore plus efficace que les trois précédentes, "Messenger Of Death" se voudra quelque peu plus calme et plus "posée" mais qui possède de nombreux avantages, une intro basse, harmonie de guitare dès le début, et un pont en son clair pour repartir sur une harmonie de guitare… on ne peut être que "bouleversé" à l’écoute de cette chanson. "Sign Of The Cross" sera une musique type power avec un refrain bien balancé, des accords plaqués avec précision et une voix très prenante, le bœuf aux fûts n’a pas l’air de se calmer, c’est bon signe ! On arrive à un moment crucial du disque, en effet le groupe a proposé quelques titres assez différents les uns des autres, et se doit de nous garder à l’écoute et faire que l’on ne décroche pas, pari perdu, "Fair Maiden Mine" et "Heartreater" seront longues à souhait et sans réel intérêt… on est à des années-lumière de la claque prise il y a quelques minutes, dommage on approchait le parfait dans le genre !

Mais on revient légèrement aux sources, à quelque chose de plus brut, sortez vos vestes à patchs et votre pantalon en cuir, la haine est de retour, "Hagr", "Bletzer" et "Hagen Von Stein" clôturent cet album par la plus belle des sorties, en effet le groupe a pensé à nous "ressuscités" après cet ennui qui fut douloureux pour l’auditeur, le groupe nous lance des morceaux très efficaces du même type que les premières compositions du CD. Un mixage très agréable où on distinguera tous les instruments sans tendre son oreille et des morceaux excellents, voici la bonne recette pour faire un très bon disque !