Le power metal allemand est reconnu partout dans la communauté metal avec, personnellement, dans mon top, les maîtres de Blind Guardian, Grave Digger et / ou Helloween. Ne venez pas m’écrire pour m’en nommer d’autres, c’est personnel et il y en a pléthore pour tous les goûts.

Winterstorm s’est ajouté au lot en 2008 et propose ici avec "Everfrost" son cinquième album en carrière. Avant de débuter, je le répète souvent et le répéterai encore, aussi longtemps qu’il le faudra, mais s'il-vous-plaît, les narrateurs, laissez tomber. Ca ne fonctionne pas. À moins que vous engagiez celui de Blind Guardian, pour ma part, c’est non. C’est trop souvent mal joué et proche du ridicule. Maintenant que cela est réglé, parlons musique. Power metal allemand donc que ce "Everfrost". On est dans la veine des Primal Fear et de Iron Savior ici. "The End Of All Known" en ouverture d’album présente exactement ce genre d’influence avec en prime quelques orchestrations subtiles derrière le mur de guitares et la batterie survoltée.

La pièce suivante, "The Phoenix Died (Remember)", surprend par son côté plus AOR. Très mélodique, elle clashe avec le côté plus épique en début d’album. Cela se poursuit par la suite avec également des sonorités à la Maiden, dans un produit fini très moderne au niveau du son. Dans son ensemble, "Everfrost" pourrait paraître n’être que du réchauffé maintes fois entendu. Quoiqu’un peu vrai, c’est dans l’exécution que l’on retrouve la qualité de cet album. Les gars savent exactement ce qu’ils veulent et comment le livrer. À défaut de réinventer quoi que ce soit, le groupe comble par sa passion, qui se ressent tout au long des cinquante-et-une minutes de l’album.

Les amateurs de Primal Fear et des premières années de Gamma Ray seront plus que ravis avec "Everfrost".

Alors que l'hiver et la neige tardent à arriver chez nous, voilà qu'un vent du Nord nous amène une tempête hivernale directement d'Allemagne. Le troisième album des teutons Winterstorm est tout simplement une tuerie pour tout amateur du genre, et nous invite à suivre le combat de Teron dans la cité de Cathyron, siège d'un combat entre le bien et le mal.

Après une intro symphonique et épique, digne d'un film médiéval ou d'une aventure vers le Mordor, le groupe nous réveille à grands coups de double grosse caisse pour soutenir les riffs incisifs des guitares et les chants. Les chants ? Oui, parce qu'en plus d'avoir un chant principal, les chœurs sont omniprésents chez Winterstorm. Et il faut bien avouer que cette recette est plus qu'efficace ! "Cathyron" et "Far Away" nous révèlent toute la puissance apportée à cet album par rapport aux précédents. Le power epic des Allemands est plus percutant, plus rageur et on se laisse facilement emporter dans cette contrée imaginaire. Les morceaux sont entrecoupés de mélodies folk qui en font une parfaite suite à l'intro. Dommage que cette montée en puissance soit stoppée par les morceaux suivants : "Burning Gates" et "Windkeepers" qui nous ramènent à un power metal plus classique. Mais la pause est de courte durée. Les compos musclées sont de retour jusqu'à la fin de l'album.

L'influence guerrière à la sauce scandinave est bien présente, l'aventure de Teron en fond est envoûtante, et cet album s'écoute d'une traite sans mollir.