Le groupe
Biographie :

Winds Of Plague est un groupe de death metal / metal symphonique américain. Le groupe se forme en 2002 à Upland, en Californie, aux États-Unis. À la base, le groupe s'appelait Bleak December. Cependant, les membres du groupe ont décidé de changer de nom pour Winds Of Plague en Avril 2005, le nom restera définitivement. Deux mois plus tard, c'est-à-dire vers la fin du mois de Juin 2005, le groupe sort un premier album studio, qui montre le style et la direction du groupe. Cet album, intitulé "A Cold Day In Hell", montre bien le style plutôt original du groupe. En effet, celui-ci mélange du deathcore à des éléments de metal symphonique, par le biais de claviers, chose assez peu entendue dans ce courant musical. En 2008, le groupe sort un deuxième album studio, "Decimate The Weak", qui reprend les caractéristiques principales de leur premier album. Suite à la sortie de cet album, Winds Of Plague est parti en tournée avec les groupes Impending Doom, Danzig, Dimmu Borgir, Veil Of Maya, With Dead Hands Rising et As Blood Runs Black. En Août de l'année 2009, Winds Of Plague a sorti un troisième album studio, "The Great Stone War". Comme son prédécesseur, "Decimate The Weak", l'album est sorti sous le grand label Century Media Records. Certains titres de cet album ont été enregistrés avec le chanteur Mitch Luker, du groupe de deathcore Américain Suicide Silence. Le quatrième album, "Against The World", sort en Avril 2011 chez Century Media, suivi de "Resistance" en Octobre 2013. En avril 2016, le groupe signe chez eOne et sort "Blood Of My Enemy" en Octobre 2017.

Discographie :

2005 : "A Cold Day In Hell"
2008 : "Decimate The Weak"
2009 : "The Great Stone War"
2011 : "Against The World"
2013 : "Resistance"
2017 : "Blood Of My Enemy"


Les chroniques


"Blood Of My Enemy"
Note : 17/20

Un art controversé 85/100 Comment s'est passée votre journée ? Mal ? Vous avez envie de décimer le peuple du monde entier ? Eh bien j'ai probablement ici quelques titres qui vont vous calmer. Ou vous donner envie d'aller plus loin dans cette tuerie américaine. Alors que Johnny Plague (chant) est présent depuis 2005, le reste du line-up a subi quelques changements. Arturo "Art" Cruz était le batteur de 2008 à 2012, mais il a choisi de quitter le groupe pour finalement revenir en 2015, accompagné par Justin Bock (basse), Michael Montoya et Volkar Kael (guitares). En 2017, la touche féminine est incarnée par Adrienne Crow aux claviers et choeurs, ce qui leur permet d'enregistrer leur cinquième album, "Blood Of My Enemy". Depuis leurs débuts, le deathcore symphonique qu'ils proposent fait des victimes dans tous les coins du monde. Serez-vous le prochain à succomber ?

"A New Day" est l'introduction de cet album. Avec des sons japonisants, qui correspondent à l'artwork de leur dessinateur fétiche Pär Olofsson, il annonce une tempête qui prendra forme avec "Nameless Walker". Une composition mêlant des rythmiques chiadées, un son violent au possible et des atmosphères épiques grâce aux claviers. "Kings Of Carnage" continuera sur cette lancée en renforçant la rythmique par des harmoniques bien senties et une voix plus énergique que jamais, alors que "Soul Eater" se concentrera dans un premier temps sur des tonalités atmosphériques entrecoupées de riffs violents. "From Failure, Comes Clarity" s'axera malheureusement sur un cliché du deathcore / metalcore avec des choeurs qui sortent de partout à la fois pour épauler Johnny, alors que la rythmique parle d'elle-même, mais les claviers parviennent à lisser le tout en attendant la voix d'Adrienne pour lancer le break. Le final au clavier permettra d'apaiser les esprits avant de revenir sur des sons japonisants pour l'introduction du titre éponyme, "Blood Of My Enemy". Alors que la rythmique s'enflamme, un duo entre Johnny et Adrienne (qui semblent inspirés du death mélodique) intervient pour briser le rythme. "Snakeskin" s'encrera d'un cran supplémentaire dans la violence avec des harmoniques dévastatrices et une basse omniprésente. Même si les choeurs tentent d'adoucir la composition, les hurlements les en empêcheront. "Never Alone" débute comme un titre de post-rock, et ne perdra pas cette influence qui se mêle au deathcore symphonique, alors que "5150" est une composition bien plus basique une fois l'introduction passée, mais emplie de samples effrayants. Retour à la violence épaulée de claviers sur "Either Way You Loose" qui dispose d'un potentiel groove impressionnant, mais c'est surtout sur "A Walk Among The Dead" qui marquera les esprits par sa puissance. Ce titre est destiné au pit, à la haine et à toutes formes de destruction. Le dernier morceau de l'album, "Dark Waters", revient sur les sonorités nippones via un sample qui nous emmène en douceur vers les instruments beaucoup plus lourds. Les headbangs seront légion si ce titre heurte la scène, je vous le promets !

En mêlant deux styles opposés et pourtant complémentaires, Winds Of Plague a su s'imposer dans un style qui émergeait à peine en tous points du globe. Maintenant, le groupe est mondialement reconnu, ce qui lui permet de sillonner les routes, que ce soit en tête d'affiche ou en première partie. Une chose est sûre, ils n'oublieront jamais leurs racines violentes.


Matthieu
Novembre 2017




"Resistance"
Note : 12/20

Sorti d'un buzz il y a quelques années alors qu'il sortai son premier album, Winds Of Plague revient sur cette fin d'année 2013 avec son "Resistance" qui se trouve être un album aux multiples facettes. Une facette très death métallique tout d'abord de par les ambiances et les riffs de guitares, ainsi qu'une rythmique très typée. Une facette plus ambiance avec de gros synthés et grosses ambiances par derrière. Le chant reste toujours très saturé comme aux habitudes deathcore et metalcore, reprenant une base metalcore dans ses constructions et dans les rythmiques très tranchantes.

Winds Of Plague propose un album très puissant et assez ravageur dans les constructions et tout ce qui peut amener les morceaux. Rien de bien original certes avec toujours les mêmes formules de rythmiques décapantes, riffs guitares acérés et un chant omniprésent et ultra puissant sans être véritablement original. Les grosses nappes et parties ambiantes viennent se superposer aux parties de double pédale ultra puissantes, le tout entrecoupé de riffs de transitions d'une vitesse assez intéressante. La production est énorme comme à l'habitude des groupes du genre et met bien en valeur les 10 titres de ce "Resistance" qui, pris en tant que tels, sont très bons, mais question originalité, nous repasserons. S'incluant dans une dynamique d'un style qui, je le dis et le redis, est sclérosé jusqu'à la moelle, les arrangements ne changent que très peu, avec les mêmes types de schémas dans la construction, les guitares et les ambiances. Dommage.

Winds Of Plague rentre dans la catégorie des groupes qui ont fait le buzz il y a un ou deux ans, et qui ressortent un album qui se veut on ne peut plus banal si l'on excepte quelques riffs et reprises voire ponts de guitares et de trop rares constructions. Le style marche alors pourquoi chercher plus loin ? Alors certes les synthés un peu plus techniques apportent un plus non négligeable, mais passé la première découverte des nouveaux morceaux, l'ensemble se veut bien trop linéaire et prévisible. Pour sûr, il sera efficace en live et ravira les fans du genre. Pour les fans, un CD de plus à écouter. Pour les nouveaux, quelques découvertes et rythmiques intéressantes avec "United Through Hatred" aux relents de hardcore (dans la voix et les riffs). Pour les mitigés, allez chercher votre bonheur ailleurs.


Sam
Décembre 2013




"Against The World"
Note : 18/20

Après une intro très symphonique et inquiétante, le groupe nous plonge dans son univers torturé et aux multiples facettes. Expliquons-nous. Le groupe a posé moult albums, tous avec des relents bien affirmés, mais se permettant l'exploration de divers univers musicaux et en les mêlant les uns aux autres. Il faut dire que le groupe, avec des musiciens que nous qualifierons de surdoués, peut se le permettre. Les liens entre death metal, thrash metal et consorts sont faits naturellement. Les ambiances de fond, très death black, vous réveilleraient un mort.

Ce qui est étrange c'est cette impression de toujours flirter avec un groupe proche, autant dans le chant que dans les compositions, d'un black metal pur et dur et finalement de se retrouver dans des passages death metal. Les orchestrations et nappes viennent apporter une profondeur qu'aucun autre groupe peut se targuer d'avoir. Le morceau "Built For War" commence au chant avec un backing digne des plus grands Hatebreed (Oui bon d'accord, le frontman est là... ! Excusez du peu !) , et puis viennent les orchestrations de synthé et là le morceau prend une toute autre dimension. "The Warrior Code" marque un peu par le style "narratif" qu'il adopte, le chapitre qui fait passer à autre chose dans les 12 titres de cette galette... l'accalmie n'est que de coute durée, on replonge directement dans quelque chose de très noir avec "Against The World" et ses superbes parties de synthétiseur. Les différentes parties de chaque morceau sont comme autant d'histoires, et d'appels au pogo. Le mélange des genres étant certes toujours violent et gras à outrance mais là où le CD commençait plutôt profond, black et noir, il se termine sur des morceaux tels que "California" avec en guest le frontman de Terror, ce qui nous balance carrément dans une dimension toute autre dans la qualité de composition, avec un morceau jumpant à souhait et toujours ce grain de guitare si spécial à Winds Of Plague. Les musiciens sont capables de prouesses techniques, et les orchestrations bien senties sont vraiment la cerise sur le gâteau d'un groupe qui est superbe par ses compositions. Le frontman, Johnny Plague, couvre dorénavant toute la plage de ce qu'il est possible de faire en chant, du death ou black ou grind peut-être même...

Le groupe réussit sûrement et probablement l'un des meilleurs albums de 2011, avec une mixture de tout ce qui se fait de meilleur dans le metal et ses dérivés, avec des parties hardcore, des parties black, du death, du metal général, des solos heavy ("Monsters") et le point d'orgue : les orchestrations symphoniques, ce qui étonnamment, et grâce à la qualité des musiciens et de la production, se marie bien avec le reste ! Respect, bravo !


Sam
Juillet 2011


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/windsofplague