Le groupe
Biographie :

En 1995, quatre amis de Sacramento en Californie, décident de former un groupe de metal hardcore. Après avoir tourné avec seulement quelques compositions, le groupe enregistre déjà un premier EP qui lui permet de se faire repérer par le label Revelation et ainsi enregistrer un premier album. "El Diablo" sort donc en 1997 et jouit d’un très bon accueil même auprès de groupes tels que leurs voisins de Deftones ou encore Soulfly. Encensé par la critique, les Californiens tournent beaucoup et avec des groupes de renom. En 1999, sort "WHVN", un album jugé bon mais légèrement moins que le précédent, ce qui ne sera absolument pas le cas de "Carpe Diem" sorti en 2001, jugé par de nombreux fans et magazines comme le meilleur album du groupe. Will Haven prend alors une ampleur toute autre et effectue une tournée mondiale mais en 2003 après un concert dans leur ville natale, les musiciens annonce le départ de Grady Avenell, chanteur de la formation. Suite à cet évènement, le premier EP du groupe se trouve réédité et un DVD voit le jour. En 2006, le groupe se reforme, met sur pied quelques projets puis se dissout à nouveau et Grady Avenell est remplacé par Jeff Jaworski sur l’album "The Hierophant". Le retour de Grady se fait en 2009, et un album voit le jour : "Voir Dire".

Discographie :

1996 : "Will Haven" (EP)
1997 : "El Diablo"
1999 : "WHVN"
2001 : "Carpe Diem"
2007 : "Hierophant"
2011 : "Voir Dire"


La chronique


C’est avec la puissance délicate de "Held To Answer" que Will Haven aborde "Voir Dire", dernier enregistrement en date. Si lourd et si léger à la fois, envoûtant, le son du groupe est là, et laisse présager un bon album, ce qui est d’ailleurs le cas (oups, je viens de casser le suspense, pardonnez moi!). Assommant, le hardcore tumultueux de Will Haven est dérangé et dérangeant, à l’image de son artwork. Au travers de titres comme "When The Walls Close In", "The Siege" ou "Harvesting Our Burdens" la formation impose quelque chose de plutôt sombre, quelque chose de poétique, quelque chose tout simplement… L’ambiance générale de l’album se rapproche d’un MOPA ("A Beautiful Death", "Mida’s Secret"), qui sont d’ailleurs des compagnons de route des Américains. La performance vocale renforce l’intensité d’une musique déjà mère porteuse d’émotions naissantes et si c’est le cas concernant l’intégralité de l’album, je tiens à citer "Urban Agoge" qui m’a bluffé ainsi que "Lives Left To Wither" qui, au milieu de sonorités presque divines, très légères, s’expriment plutôt bien. Mais il est inutile de se morfondre dans une musique chimérique et ces artistes de Sacramento (oui oui comme Deftones !) viennent booster ce skeud d’un "Object Of My Affection" bien plus tapageur, rapide et débridé. Ceci dit le groupe ne se privera pas de boucler cet opus sur le titre le plus long et éprouvant moralement. Pas de secret Will Haven trouve toujours le moyen de faire tressaillir une sculpture de pierre. Les mélodies qui se mêlent à un mur de son en béton armé, tous deux soutenus par une production léchée, font vibrer tout du long. Un album à écouter, à méditer, un vrai bon album tout simplement.


Kévin
Mars 2012


Conclusion
Note : 16,5/20

Le site officiel : www.facebook.com/willhavenband