Le groupe
Biographie :

Wild Karnivor est un groupe de metal originaire du Pas-de-Calais et créé en 2000. La formation, après quelques changements de line-up, prend son envol en 2004. Elle mélange rock n’ roll, heavy, thrash et death, guitares (Jérôme et Fred) acoustique et électrique, avec un duo basse (Thomas) / batterie (Eddy) agressif et percutant et une voix (Jérôme) growl old school articulant des textes en Français.

Discographie :

2003 : Démo 4 titres
2004 : Démo 6 titres
2005 : "Born To Be"
2006 : "Embryon"
2009 : "Aeternum Vale"


Les chroniques


"Aeternum Vale"
Note : 16/20

Le nouvel album de Wild Karnivor est sorti il y a un petit moment déjà, et voici que j’en entame ma quatrième écoute. A priori, "Aeternum Vale" m’a laissé une impression, plus forte à chaque fois, d’album thrash / death / thrashocore assez fouillé, travaillé, précis. Au vu des influences carrément costaudes des membres du groupes (Pantera, Slayer, Sepultura, mais aussi Opeth ou encore Napalm death ou Aborted), rien d’étonnant. Il y a mieux à signaler. D’abord, une véritable écriture, avec des textes en Français et - applaudissons bien fort - magnifiques, qui forment d’ailleurs toute une histoire (principe plutôt propre au progressif en général et appliqué ici avec brio, surtout étant donné le handicap de la langue de Racine - et de Sénèque). Pour la culture : Aeternum Vale, "adieu à jamais", est le cri déchirant d’Orphée à Eurydice lorsqu’il la perd (pour la seconde fois) aux Enfers ; et c’est d’ailleurs aux Enfers qu’on descend avec cette épopée sordide, pas franchement optimiste… qui mériterait presque qu’un livre lui soit consacrée. Ensuite, une capacité réelle à jouer au-delà des étiquettes et des genres : heavy, thrash, death, on note surtout un subtil équilibre entre sauvagerie et douceur, blast et musicalité, et puis l’originalité de certains passages typiquement rock’n’roll (l’intro d’"Obsession"), ou même progressifs, l’emploi du saxophone ("Torture", "L’Appel" et ses break et outro saxo-guitare électrique-guitare acoustique monumentaux !)… Pour exemple, "Attirance" offre plutôt un thrash lourd, "Aeternum Vale" s’approcherait d’un thrashocore très "Trivium" si ce n’est la voix toujours très growl, "Le Livre" un death Gojiresque, "Cor Unum" a des relents d’Opeth (et cette gratte acoustique entre folk et flamenco !!), "Sommeil" envoie du bois comme un Dagoba des grands jours, avec un chant hurlé mais vraiment mélodieux… mais rassurez-vous, le tout a une cohérence et une couleur propre aux Karnivor ! J’émettrais un seul bémol, quant à la longueur de l’opus, qui tend à lasser sur la fin – perso je décroche dès "Vision", et "Dévotion" ne pose pas de véritable terme musical ; mais pour résumer, "Aeternum Vale" c’est un metal raffiné, qui développe une puissance toute en maîtrise. On souhaite donc à Wild Karnivor du succès ad vitam aeternam.


Cookie
Janvier 2009




"Embryon"
Note : 18/20

Après trois démos concluantes, le quatuor nordiste de Wild Karnivor nous revient avec un premier album, "Embryon", composé de 14 titres, enregistré au célèbre Walnut Groove Studio. Après une intro durant un peu moins d'une minute, Wild Karnivor nous donne le ton dès les premiers instants du second titre, qui est d'ailleurs, du nom de l'album. Ce qui fait surtout l'originalité d'"Embryon" est que le groupe a parfaitement su mêler riffs lourds et puissants à riffs acoustiques, ce qui montre que le groupe a des influences riches et diversifiées. C'est une dimension essentiellement sombre et mélancolique que Wild karnivor a voulu nous faire ressentir avec "Embryon". En effet, la voix, tant saturée que glutturale, le combo batterie / basse et les accords barrés générés sont les éléments clé de cette dimension, ce qui est d'autant plus confirmé par les sujets traités dans les textes. Les parties solistes et acoustiques donnent à "Embryon" une richesse inébranlable. Nous pouvons tout de même remarquer que le groupe a su créer son propre style à savoir, le death thrash'n'roll. "Embryon" représente pour moi plus d'une heure de plaisir. En conclusion, "Embryon" est un album de qualité, à écouter impérativement.


Gretscheuse
Décembre 2006




"Born To Be"
Note : 14/20

6 ans d’existence déjà pour ce groupe atypique et original, mêlant habilement le thrash / le death et le rock metal. Le chant, parfois en Français, est très réussi malgré la difficulté et on applaudit avec les oreilles la volonté permanente des membres du groupe à sonner différemment que tout ce qui est déjà proposé sur le marché. Wild Karnivor vient avec brio de créer le juste lien entre le grand public et les initiés car chacun peut s’y retrouver à sa guise malgré une voix qui dans l’ensemble reste tout même plutôt thrash / death et mériterait d’être aussi polyvalente et à l’aise dans tout les styles que les autres musiciens qui eux, se baladent littéralement et qu’on sent très à l’aise partout… L’apport de guitare sèche ajoute encore à cette improbable fusion des genres comme sur le beau et très surprenant "Groovy Death" au nom si évocateur et juste… Quelques tout petits problèmes de mise en place et de mixage ne gâche pas le plaisir de découvrir ce groupe qui apporte sa contribution à l’évolution d’un style depuis trop longtemps replié sur lui-même… De longues parties musicales sans chant donne un aspect très progressif et innovent à l’ensemble. Avec un "Lies" façon Morbid Angel époque "Blessed Are The Sick", la boucle est bouclée et ce quatre titres laisse songeur tant il ouvre de nouvelle perspective à tout ceux qui attendaient que le brutal metal se fasse parfois moins nombriliste et plus éclectique…


Crass
Avril 2006


Conclusion
A écouter : Embryon (2006)

L'interview : Jérôme

Le site officiel : www.wildkarnivor.com