Le groupe
Biographie :

Ce projet musical voit le jour en 2006 mais les débuts sont difficiles. Le line-up peine à se stabiliser et des tensions dans le groupe les poussera à prendre de dures décisions. C’est seulement vers 2009-2010 que le groupe se stabilise avec un nouveau line-up complet et il portera le nom de Wispering Tales. Après un premier album original, "Echoes Of Perversion", sorti en 2011, le groupe revient en 2012 avec un EP : "Ad Abolendam". Ce nouvel opus fait un bon gigantesque dans le passé pour nous amener en pleine Inquisition. Le deuxième album, "Mechanism", sort au mois de Mai 2014.

Discographie :

2011 : "Echoes Of Perversion"
2012 : "Ad Abolendam" (EP)
2014 : "Mechanism"


Les chroniques


"Mechanism"
Note : 15/20

Pour ceux qui pourraient se poser des questions en voyant la pochette, oui c'est bien un album de metal, plus précisemment du heavy mélodique avec chant féminin clair. Cet album puise son inspiration littéraire sur la nouvelle "Pièces manquantes". Je ferai juste la même remarque que pour le groupe Qantice : c'est toujours une bonne idée de faire un album concept mais pourquoi uniquement parler de cette source d'inspiration en anglais sur le livret ? Les Français qui ne sont pas calés en anglais n'ont pas le droit de le lire ? En feuilletant le livret en tout cas, nous sommes sûrs que l'histoire se déroule à Marseille au temps où régnaient les gangsters.

Comme je le disais un peu plus haut, c'est du metal mélodique avec chant féminin que nous sert le groupe marseillais. D'entrée, je ne peux m'empêcher de penser au groupe toulousain Theopsya qui se rapproche sur pas mal de points. Pour en revenir à Whispering Tales, une fois l'introduction passée me faisant penser à Fallout ou bien Bioshock (à vous de deviner le style), on se laisser embarquer sur des pistes possédant une super qualité de son, très agréable à écouter, du bon boulot ladies and gentlemen !

Au niveau des compositions, même si l'on ne ressent pas quelque chose qui pourrait vraiment bouleverser le metal en la matière, on ne peut rester insensible aux passages mélodiques pêchus aussi bien au clavier qu'à la guitare. Chaque piste possède sa propre ambiance sans aucune notion de répétitivité. Et il est vrai que j'apprécie cet album proposant un certain style et identité propres au groupe. Cependant, après plusieurs écoutes et malgré les très bons passages, je n'ai pas réussi à obtenir un déclic sur une chanson ou bien un passage qui me marquera. Alors, est-ce dû à la réelle concurrence du metal mélodique féminin qui force à qualifier l'album du groupe de "classique mais sans grande envergure" ? Je vais plutôt dire que le groupe a pu démontrer son talent grâce à son album "Mecanism". On attend maintenant la suite avec l'élément qui saura vraiment marquer les esprits.


JU
Juillet 2014




"Ad Abolendam"
Note : 16/20

Après un album plutôt réussi, le groupe revient avec un EP 3 titres… vous allez me dire 3 titres ce n’est pas beaucoup, ce à quoi je vais vous répondre que ce sont 3 morceaux de 12, 7 et 11 minutes, autrement dit environ 30 minutes de musique, ce qui n’est pas si mal… Le groupe aime les extrêmes, avec un album précédent de 19 titres, cette fois l’album est en format réduit, ce qui n’enlève rien au charme de cet opus.

J’avais déjà bien accroché à leur premier album, et je dois dire que renouveler l’expérience avec le petit nouveau m’est très agréable, parce qu’une fois de plus j’accroche bien à leur musique, sensibilité, concept etc. Cette fois-ci, l’opus nous plonge au cœur de l’histoire pendant l’Inquisition. Je ne m’attarderai pas trop là-dessus, je ne m’y connais absolument pas. Quoiqu’il en soit, je sais que pour le groupe les paroles et les arrangements sont aussi importants que la musique. Et une fois encore le pari est réussi, le groupe arrive à allier originalité et sensibilité dans le chant et la musicalité. A l’écoute de l’album on est vraiment transporté dans un univers particulier, on vit l’histoire à 100%. Alors bien sûr les amateurs de metal pur et dur vont me dire que l’album n’est pas assez puissant, et trop doux, bla bla… oui et alors ? Le maître-mot c’est l’émotion !

Le groupe opte pour un chant lyrique qui fonctionne à merveille avec la musique et apporte vraiment quelque chose en plus. Et puis, moi qui ne suis pas fan des chants lyriques, là je dois dire qu’il est plutôt réussi, très doux. En plus d’un chant féminin, une voix masculine se fait entendre. Niveau musicalité, on ne sera pas étonné par la présence de claviers et autres instruments tel que la flûte. Comme sur l’album précédent, les instruments passent au second plan, c'est-à-dire qu’ils servent juste à poser un cadre, une atmosphère que la voix viendra compléter pour parfaire l’histoire. Je ne critique absolument pas la musique, il y a de très bons accords de guitare et quelques solos. Elle est variée car elle suit la trame de l’histoire.

Alors effectivement, ça ne plaira pas à tout le monde, perso, j’accroche entièrement parce que je suis vraiment fan de ces groupes qui transmettent une ambiance et une sensibilité très particulière dans leurs albums. C’est très original de composer suivant un sujet ou une trame d’écriture bien précis et c’est d’autant plus agréable quand c’est réussi. Dès le premier titre : "Ashes In The Field", on est directement transporté par une belle intro très mélancolique et une voix sublime. Pendant les premières minutes j’ai cru écouter l’album "Century Child" de Nightwish. Autant dire qu’on en veut encore plus. Bref je pourrais parler des heures de cet album sans vraiment savoir le décrire, c’est ce qui fait tout le charme et le mystère du groupe. Quoiqu’il en soit, c’est très agréable de se plonger dans une telle atmosphère et de faire l’expérience Whispering Tales.


Liz
Février 2013




"Echoes Of Perversion"
Note : 15/20

Si j’ai bien compris le principe du groupe : c’est un titre intro avant chaque morceau. Donc il ne faut pas s’étonner de la longueur de l’album, 19 titres au total. Et les titres "transitions" sont à la fois les clausules du titre précédent et l’intro du titre suivant. Vous arrivez à me suivre ? En fait, ce n’est pas bien compliqué une fois l’album sous nos yeux et dans nos oreilles. Cette petite particularité, particularité ? Non plutôt cette grande originalité est facile à suivre. Et je dirais même, qu’au contraire, la fluidité de l’album est plus compréhensible. Chaque titre intro permet de mieux nous situer dans l’histoire de cet opus. Mais croyez moi, cet album n’est pas seulement original dans sa disposition, il l’est aussi dans sa musicalité. L’album est accompagné d’une nouvelle au format ebook. Un concept original et intéressant, pourquoi ne pas lire la nouvelle et écouter l’album en même temps pour en apprécier toutes les variations. (Il existe beaucoup de logiciels qui permettent de lire les formats ebook sur ordinateur pour ceux qui ne possèdent pas de liseuse numérique)

Après avoir parlé de la fiche technique de l’album, analysons sa composition musicale. Les interludes sont particuliers, la musique n’est pas vraiment mise sur le plan principal et il n’y a pas de chant non plus, juste deux trois paroles pour avancer un peu plus dans l’histoire. Certains interludes sont mêmes plutôt sympathiques à écouter voire même mieux que les titres à proprement parler, et en général, ils prédisent un super titre : "The Samâ" et "The Fall". Ces interludes sont mystérieux et plongent les auditeurs dans un mystère indéchiffrable, la pochette de l’album le confirme. A vous de déchiffrer ce concept album. Le chant est essentiellement un chant féminin lyrique. Plutôt pas mal fait, certaines vocalises sont à la hauteur et rehaussent le charme musical. Un chant masculin guttural pointe parfois le bout de son nez. L’équilibre est parfait. Les accords de guitares ont un petit côté heavy metal. Mais du heavy sans chant heavy et ça, c’est la classe ! Le changement ne fait pas de mal. Je trouve que l’album devient vraiment intéressant à sa moitié (à partir de "The Ritual"). "The Scent Of Darkness" est juste sublime, avec un mélange de chant et de musicalité, entre douceur mélodique (claviers et chant féminin) et heavy (guitares et chant masculin). Des fois, plus loin que le heavy, vous devrez faire face à une vague de musique pagan / folk : "The 6th Part". Et croyez moi, ce ne sera pas pour vous déplaire. Après tout pourquoi pas, on est bien embarqué à bord d’un bateau (pirate peut-être) depuis "Puppets Of Revenge", alors c’est parti, chantons avec les corsaires.

Avec cet album aux mille aventures, vous allez vous retrouvez sur terre, embarquez en mer, vous retrouvez aux pays enchantés de contrés lointaines. Fermez les yeux et laissez-vous guider par le son de la musique au gré des nombreuses péripéties. Je précise que je n’ai pas eu connaissance de la nouvelle qui accompagne l’album et que cette chronique se fait uniquement sur mon analyse musicale de l’album et non littéraire de l’histoire.


Liz
Avril 2012


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.whisperingtales.com