Le groupe
Biographie :

While Heaven Wept est un groupe de doom épique et progressif américain formé en 1991 et actuellement composé de : Rain Irving (chant / Altura, Nailed, Tattered Salvation), Tom Phillips (chant, guitare, claviers / Brave, Solstice, Twisted Tower Dire, Polaris, Grand Belial's Key), Scott Loose (guitare / Brave, As The Sea Parts), Jim Hunter (basse, chant / Lord Vicar, October 31, Revelation, Twisted Tower Dire), Trevor Schrotz (batterie / Brave, Arise From Thorns, As The Sea Parts), Michelle Loose-Schrotz (clavier / Brave, ex-Arise from Thorns) et Jason Lingle (claviers / Altura). While Heaven Wept sort son premier album, "Sorrow Of The Angels", en 1998 chez Eibon Records, suivi de "Of Empires Forlorn" en Mars 2003 chez Eibon Records, de "Vast Oceans Lachrymose" en Novembre 2009 chez Cruz Del Sur Music, de "Fear Of Infinity" en Avril 2011 chez Nuclear Blast, et de "Suspended At Aphelion" en Octobre 2014 chez Nuclear Blast.

Discographie :

1998 : "Sorrow Of The Angels"
2003 : "Of Empires Forlorn"
2009 : "Vast Oceans Lachrymose"
2011 : "Fear Of Infinity"
2014 : "Suspended At Aphelion"


Les chroniques


"Suspended At Aphelion"
Note : 15/20

Retour de While Heaven Wept 4 ans avec "Suspended At Aphelion" qui succède à "Fear Of Infinity" sorti il y a presque 4 ans. Pas de gros changements en vue, le groupe officie toujours dans un registre qu'on pourrait qualifier grosso modo de heavy doom prog. Sauf que contrairerement à ce que les termes prog et doom pourraient laisser entendre, il n'y a pas de grosses pièces d'un quart d'heure ici, l'album lui même ne durant que 39 petites minutes découpées en morceaux pour certains très courts.

Suite à l'intro déboule le premier véritable morceau de l'album qui me ferait presque mentir puisqu'il atteint les 7 minutes, mais ce sera le seul à s'étaler aussi longtemps. La musique du groupe tape toujours dans des ambiances épiques et atmosphériques, donnant aux morceaux un aspect relativement sombre mais toujours mélodieux et accrocheurs. While Heaven Wept n'a jamais été adepte des débordements techniques ou des morceaux à tiroirs, le groupe préfère plutôt miser sur les ambiances et développer son univers sur toute la durée de l'album. Le côté doom est d'ailleurs plutôt à entendre dans le sens épique à la façon d'un Candlemass ou d'un Atlantean Kodex, donc un doom qui tire vers ses racines heavy metal. Pas de riffs écrasants et de tempos pachydermiques chez eux, plutôt une musique soit épique et galopante soit intimiste et riche en émotions. Les amateurs de gros doom qui tache trouveront ça bien trop lumineux voire niais, While Heaven Wept n'est en effet pas vraiment porté sur la dépression aux limites du suicide mais distille des mélodies touchantes et belles qui feront plus vibrer la corde sensible de l'amateur de heavy ou de prog justement. A noter aussi qu'il n'y a que du chant clair ici, pas de growls ou de voix écorchée, juste le chant de Rain Irving et la voix chaleureuse de Michelle Loose-Schrotze à des années-lumière des chanteuses lyriques qui poussent constamment sur leur voix.

On retrouve la patte habituelle du groupe sur ce nouvel album, même si le tracklisting peut paraître bizarre au premier abord avec ses 4 derniers morceaux atteignant à peine les 2 minutes. Le choix est justifié par le fait que plusieurs de ces morceaux s'enchaînent et n'en représentent finalement qu'un seul découpé en plusieurs parties. Malgré le nom de l'album (l'aphélie est le moment de l'orbite d'un astre où il est le plus éloigné du soleil) il y a toujours quelques rayons de lumière qui trouvent leur chemin chez While Heaven Wept, et même si la musique du groupe est toujours empreinte d'une certaine mélancolie, elle n'en reste pas moins porteuse d'espoir. Un morceau comme "Heartburst" illustre bien cette description, même si une fois de plus la plupart des metalleux bourrus vont trouver ça très niais. On a quand même quelques passages un peu plus nerveux, notamment les blasts qui font leur apparition vite fait sur l'instrumental "Indifference Turned Paralysis". Un morceau comme "Souls In Permafrost", par contre, fait bien ressortir les racines heavy metal du doom et du groupe en particulier, que ce soit au niveau des riffs ou du chant, la filiation est évidente.

Pas de grands changements de cap donc pour ce cinquième album de While Heaven Wept, la formule est toujours plus ou moins la même. Si vous n'aimiez pas jusqu'à maintenant, il n'y a aucune chance que ce nouvel album serve de déclic, dans le cas contraire vous pourrez savourer un bon cru supplémentaire.


Murderworks
Mars 2015




"Fear Of Infinity"
Note : 07/20

While Heaven Wept est un groupe américain avec une longue carrière de 20 ans ! Mais le groupe est bien connu pour avoir un line-up instable, et un changement radical dans les compositions. En effet, à la récéption de ce dernier disque "Fear Of Infinity", on évolue dans une espèce d’epic metal pas maîtrisé avec un cruel manque de doom supposé être leur style d’origine.

Le tout est bien ennuyeux et long à souhait, pourtant l’album frôle à peine les 40 minutes, mais peut être 40 minutes de trop… dès le début on s’en que ça va être chiant, lent, et sans intérêt. "Hour Of Reprisal""Destroyer Of Solace" et "Obsessions Now Effigies" réprésentent un passage à vide, dès le début on nous envoie un bon gros riff qui est gâché par cette voix qui fait baisser le tempo et l’agressivité de la musique, de même pour les deux autres titres, on a quelque chose d’assez convaincant musicalement, mais vocalement ça ne colle pas, ça manque cruellement de punch, c'est bien trop lisse et pas assez éraillé. On continue dans le passage à vide avec "Unplenitude", "To Grieve Forever" et "Saturn And Sacrifice" qui sont bien entendu de la même trempe, bien que moins speed. Je retiendrai surtout "To Grieve Forever" qui a un côté très théâtral et tout à fait adapté à la voix qui nous ennuie tant depuis le début. De plus, le mixage n'est pas à l’avantage du groupe, tout est bien trop lisse comme je l’ai dit au-dessus, trop travaillé avec pas assez de couilles, et ça ne pardonne pas au final car on s'ennuie profondément. Le chroniqueur queje suis se retrouve dans un état végétatif. Mais le légume est coriace et un peu sadomasochiste, et il rappuie sur le bouton "lecture" pour dernière piste qui dure 11 minutes, "Finality". Malgré une impro qui passe très bien, le groupe se perd dans cette composition bien trop lente, l’intro dure environ 5 minutes, et c’est bien sûr à ce moment-là que j’ai compris la longueur du morceau. Le passage plus heavy est de bonne facture mais la lacune au niveau du son ne met pas bien en avant ce passage d’espoir…

Me voilà enfin sorti du coma musical, While Heaven Wept nous offre un album à la Muse avec des arrangements à toutes les sauces et une voix tellement lyrique qu’on a qu’une seule envie, c’est de jeter son PC par la fenêtre, mais par respect pour mon matériel (et pour mon portefeuille) je me suis retenu. Le paradis est devenu l’enfer, ça vous l’avez compris dès mes premiers mots.


Motörbunny
Mars 2011


Conclusion
Le site officiel : www.whileheavenwept.com