Le groupe
Biographie :

W.A.S.P. est un groupe de heavy metal américain formé à Los Angeles en 1982. Ce groupe a connu ses heures de gloire dans les années 1980. W.A.S.P. s'est fait connaître grâce ses paroles controversées et ses concerts choquants tout droit dans la lignée de Kiss et Alice Cooper. Ce groupe fut d'ailleurs la cible de nombreuses attaques du Parents Music Resource Center (PMRC) mené par Tipper Gore. Le groupe a immortalisé son combat contre ce groupe de pression dans la chanson "Harder, Faster" de l’album "Live ... In The Raw". Blackie Lawless est le seul membre permanent de ce groupe qui a connu de nombreux changements de line-up. De nos jours, ils continuent à sortir des albums et à faire des tournées.

Discographie :

1984 : "WASP"
1985 : "The Last Command"
1986 : "Inside The Electric Circus"
1989 : "The Headless Children"
1992 : "The Crimson Idol"
1995 : "Still Not Black Enough"
1997 : "Kill Fuck Die"
1999 : "Helldorado"
2001 : "Unholy Terror"
2002 : "Dying for the World"
2004 : "The Neon God - Part 1 : The Rise"
2004 : "The Neon God - Part 2 : The Demise"
2007 : "Dominator"
2009 : "Babylon"
2015 : "Golgotha"


Les chroniques


"Golgotha"
Note : 18/20

Largement non-salué par la critique à coups de "Blackie Lawless est un enfoiré" intempestifs, W.A.S.P. poursuit néanmoins son chemin à travers les péripéties. Après plus de 30 ans sur les routes, force est de constater qu'un regain d'auditeurs et d'engouement pour le groupe voit le jour depuis ces dernières années. Ainsi, malgré un line-up principal pour ainsi dire décimé, le seul pilier du groupe demeure. Steven Edward Duren de son vrai nom, nous présente dès à présent "Golgotha", son quinzième album. Il suit le chemin très "biblique" de son prédécesseur, "Babylon", suite au changement de vie du susnommé vers une vie plus "respectable". Nous voilà donc 6 interminables années plus tard. Cependant, même les plus fidèles d'entre nous s'interrogent : cela valait-il le coup d'attendre aussi longtemps ?

Nous allons mettre fin au suspens au fil des lignes qui vont suivre. Commençons avec les deux singles : "Last Runaway" et "Scream". Si le premier est un tantinet faiblard bien que sympathique, le second rétablit l'équilibre. Les détracteurs diront tout de même que "Scream" n'est qu'une vulgaire copie de "Crazy", le single de l'album précédent. Avant de crier au complot et à l'usurpation générale, il faut noter que "Shotgun" ainsi que "Fallen Under" ou "Eyes Of My Maker" sont des titres atypiques et riches de qualités. Le son très lourd et heavy qui fait de W.A.S.P. le groupe qu'il est à l'heure actuelle, flirte avec des sonorités 70's, si bien que "Shotgun" aurait définitivement pu figurer sur un des premiers albums du groupe ("The Last Command" ou "Inside The Electric Circus" par exemple). La ballade, "Miss You", est elle-même un titre que Blackie a écarté lorsque "The Crimson Idol" est sorti en 1992, mais qu'il a repris 15 ans plus tard, faisant écho à l'histoire de son personnage, Jonathan. Le reste de l'album est très bon lui aussi, porté par la voix impeccablement éraillée et profonde de Blackie et chaque solo de guitare est une incroyable réussite.

Dès lors, en dépit de toute une mauvaise foi accablant la personne de Blackie Lawless, et non son génie créatif donc, ici pas de doute possible : nous sommes face à un très bon album. Et pour avoir eu l'homme au téléphone, il est aussi doux qu'un agneau pour peu qu'on l'intéresse. A bon entendeur !


Aurélie P. Lawless
Octobre 2015




"Babylon"
Note : 14/20

Mais il y en a qui vont être contents, la bande à Lawless a sorti son nouvel album... "Babylon" est le titre du dernier rejeton des W.A.S.P., groupe qui , derrière Blackie Lawless a traversé les âges, sans prendre une ride. En tous les cas, c'est ce qu'il en ressort à l'écoute de ce treizième album. Ouais, treize albums, sans compter les live et autres produits réduits où dérivés, plus de 28 ans que W.A.S.P. existe, une icône du heavy metal, du hard rock pur. L'essence même... Bon, je reconnais indubitablement que la lassitude s'est emparée de moi, et que j'ai regardé d'un oeil plus qu'éloigné les albums qui ont suivi "Kill, Fuck, Die". Que par le plus grand des hasards, j'ai dû avoir une écoute inopportune de "Unloy Terror" et que par enchantement j'ai chopé "Helldorado", il y a quelques mois... (qui n'est pas super déboitant soit dit en passant...). Ce n'est pas parce que W.A.S.P. baissait de régime que je m'y suis moins intéressé, ce n'est pas parce que W.A.S.P. était moins bon; Non, c'est plus parce que mes horizons musicaux s'ouvrant à la même vitesse que l'homme détruit la planète, j'y ai eu moins goût, c'est parce que le metal a conquis tellement de scènes et s'est multiplié, symbioté, développé partout en s'auto-saturant d'ailleurs, que W.A.S.P. m'a paru moins important que par le passé. Et donc, W.A.S.P. est passé plus inaperçu au détriment des albums qu'ils avaient pu créer durant leur glorieuse époque. Je parle évidemment d'un "The Headless Children" ou d'un "The Crimson Idol". Enfin, le destin a mis ce "Babylon" sur mon chemin... et je n'en suis pas mécontent.

A 53 ans , Steve Duren (alias Blackie Lawless of course), a fait comme son groupe, il n'a pas pris une ride non plus (musicalement parlant j'entends). C'est une des choses qu'on ne lui enlèvera pas. En revanche W.A.S.P. a toujours été fâché avec ses pochettes, si leurs premiers albums étaient excellents, heureusement qu'on ne les a pas jugé pour leur illustration. Sans déconner, celle de "Inside The Electric Circus" quand même !! Celle de "The Crimson Idol" était plutôt neutre, mais vous pouvez chercher, parmi les "Still Not Black Enough" ou "Helldorado", "Dying For The World"... tous en fait, cela n'a jamais été des prix de beauté, je ne sais pas pourquoi. Mais même si la qualité n'est pas incompatible avec pochette "bof", ce nouvel album ne sera pas l'exception qui confirme la règle. En effet, sur fond apocalyptique, à la manière des four horsemen, et je ne parle pas de Metallica, mais bel et bien de ces guerriers de l'apocalypse, image reprise par tellement de personnes dans le monde pour tout et n'importe quoi, cette pochette n'apporte rien d'innovant, rien de palpitant et rien de beau finalement. Ouais, je la défonce cette pochette parce qu'elle est vraiment affreuse. Et je reconfirme que W.A.S.P. est fâché avec ses pochettes. Point barre !!!! A côté de ça, cet album ne me réorientera pas vers ceux que j'ai ratés de ce groupe, mais il est totalement bon. On a l'impression de reprendre où il fallait, que W.A.S.P. revient sans doute à ses premières amours, du heavy metal musclé, rock, aux rythmiques assassines et rebelles, et un chant toujours aussi inégalé de Mr Lawless. La production, il n'est pas utile de s'attarder dessus, c'est nickel, sans souci, et de toutes les façons après 28 ans de carrière, il serait dommage de ne pas savoir comment enregistrer, mixer et masteriser son album, on ne va pas non plus profiter d'un "superbe" son à la "Death Magnetic" tous les ans non plus.... hum.... Bref, neuf titres de fou sur ce "Babylon", j'ai eu l'impression d'écouter un mélange de "The Last Command" accouplé avec un "The Crimson Idol", est le résultat est totalement époustouflant. Comme un grand protestant anglo saxon, je me suis flagellé tout au long de ce petit brûlot de rock et de heavy.

Rien que "Crazy", vient 'pomper' ses sources dans un "Wild Child" plus tonique et on viendra pas me contredire. Est-ce que là il faut y voir du "tournage en rond" ? Que nenni !!! Slayer fait du Slayer, Megadeth fait du Megadeth, Metallica essaie de faire du Metallica, et ben W.A.S.P. fait du W.A.S.P., ni plus ni moins. Donc comme je disais "Crazy" vient amorcer l'album sur des airs de "Wild Child" en plus dynamique, et tout s'enchaine ainsi. Mais dans son ensemble W.A.S.P. propose des hymnes au chant long et langoureux comme ceux que j'adorais sur "The Crimson Idol", tels que "I Am One" ou encore "The Invisible Boy". C'est ainsi que les titres s'enfilent comme un toast de foie gras en période de fêtes, avec une facilité déconcertante, le petit côté croustillant du toast , encore un peu chaud se sent bien sur "Babylon's Burning", "Burn" ou encore "Seas Of Fire". Mais que serait un repas de réveillon Waspiesque sans dinde bien chaude ? Celle-ci se matérialise par un "Godless Run" de cinq minutes quarante trois à moitié balade... Non entièrement balade finalement avec solo de crooneur, ambiance de loveur.

Le foie gras, la dinde, c'est bien beau tout ça, mais qu'est-ce qu'on va boire pour faire passer plus facilement les délices d'une fin d'année : Le Sauternes !!! Et en guise de boisson divine, "Thunder Bird", fait son apparition comme morceau le plus rock, le plus heavy, le plus rentre dedans, avec des passages de headbangueur de l'enfer !!! Enfin pour terminer un bon réveillon, pour digérer, pour passer une bonne fin de soirée, c'est une reprise de Chuck Berry, (indispensable ou pas à vous de voir) qui vous fera bouger le popotin en emmenant mémé au milieu de la piste, "Promised Land" vient refaire twister les plus anciens sur un air de rockabilly. "Babylon" c'est le W.A.S.P. de la fin de l'année 2009, du tout chaud, du heavy de bonnes guitares, rien de très innovant mais un bon retour à l'efficacité d'antan. J'adhère et je confirme mon adhésion au parti...


Arch Gros Barbare
Janvier 2010


Conclusion
Le site officiel : www.waspnation.com