Le groupe
Biographie :

Volbeat est un groupe de metal danois formé en 2001 à Copenhague et connu dans un premier temps sous le nom de Dominus. Leur musique est un mélange de heavy metal et de rockabilly, que l'on surnomme Elvis Metal. Cela provient de leurs influences classic rock comme Elvis Presley ou Johnny Cash, mais aussi de groupes plus contemporains comme Metallica ou AC/DC. Tous leurs albums studio sont disques d'or au Danemark et le quatrième, "Beyond Hell/Above Heaven", qui a reçu une critique positive unanime à l’international, est aussi disque d'or en Suède.

Discographie :

2005 : "The Strength/The Sound/The Songs"
2007 : "Rock The Rebel/Metal The Devil"
2008 : "Guitar Gangsters & Cadillac Blood"
2010 : "Beyond Hell/Above Heaven"
2013 : "Outlaw Gentlemen & Shady Ladies"
2016 : "Seal The Deal And Let's Boogie"
2019 : "Rewind, Replay, Rebound"
2021 : "Servant Of The Mind"


Les chroniques


"Servant Of The Mind"
Note : 15/20

Volbeat peut se targuer d’être une bien drôle de bestiole dans le paysage metal, s’étant même vu accoler le sympathique sobriquet "d’Elvis Metal" surtout de par l’approche vocal de Michael Poulsen, rappelant fortement le célèbre chanteur rock and roll.

Le groupe flirte de plus en plus du côté commercial, ayant même joué à la radio à heure de grande écoute ici au Québec. Autant le groupe se voulait original avec son rock / metal déjanté en début de carrière, autant, je trouve qu’ils prennent malheureusement moins de risques maintenant, ceci sans doute au profit d’un plus grand auditoire. Par contre, il semble bien que le groupe désire faire un petit retour aux sources sur ce huitième album complet.

Sur "The Sacred Stone", Volbeat offre une facette un peu plus proche du metal traditionnel, plus agressive que ce à quoi ils nous ont habitués récemment, ce qui n’est pas une mauvaise chose du tout, on en voudrait plus justement. Cela se poursuit sur "Shotgun Blues" avec des guitares incisives et puissantes. Saluons au passage la production de l’album, impeccable. Et lorsque le groupe revient à ses influences pseudo-country sur "The Devil Rages On", avec son refrain accrocheur, c’est là que le véritable talent de Volbeat se dévoile dans son entièreté.

Cela va sans dire, goûter au succès ouvre l’appétit et le côté commercial de Volbeat est encore présent avec la plus accessible "Heaven’s Descent" et son refrain aux saveurs proches pop. Cela devient encore plus flagrant sur la pièce suivante "Dagen For" (en duo avec Stine Bramsen du groupe Alphabeat) qui s’avère d’ailleurs sans doute la pièce la plus commerciale du groupe, complètement inhabituelle.

"Servant Of The Mind" se décline donc en deux volets. D’un côté, Volbeat retourne aux sources des premiers albums pour s’assurer de plaire aux puristes des premiers jours et offre d’un autre côté ce que les amateurs ayant découvert le groupe récemment aiment de celui-ci. C’est sans doute gagnant-gagnant, autant pour la formation que pour les auditeurs.


Mathieu
Février 2022




"Rewind, Replay, Rebound"
Note : Note-en-noir-et-blanc/20

Bon, visiblement, Volbeat ne s’est pas foulé pour ce nouvel album. Alors, je ne me foulerai pas non plus pour cette chronique. Ou plutôt, Volbeat s’en est retourné vers ses origines mais en caricaturant la chose. Alors, je m’en retournerai aussi vers mes origines de chroniqueur en caricaturant la chose.

Entre rock fiévreux (dans le sens ramolo : 40° et au lit), country et pseudo heavy, "Rewind, Replay, Rebound" tombe très rapidement dans le creux de la vague Volbeat. Globalement, mis à part quelques titres tels que "Pelvis On Fire", "Rewind, Replay, Rebound" manque clairement de punch et s’avère mollasson. Les “nostalgies” de l’enfance du sieur Poulsen n’aident d’ailleurs pas la chose. Est-ce lié au fait que cet album délaisse le côté metal de Volbeat ? Ou au contraire, est-ce ce “remember who you are” qui a poussé à délaisser le côté metal ? Aucune idée. Et cette mise à l’écart n’est pas forcément un mauvais point, chaque artiste est libre d’évoluer. Mais autant jouer la carte jusqu’au bout… Et puis, finalement comme cet album, incapable de se décider entre hommage sincère et plat incommensurable, je ne pousserai pas plus loin mes idées.

Alors que retenir de cet album ? Même si certaines compositions sont sympas, très peu de choses. Il est loin le temps des "The Strength/The Sound/The Songs" ou des "Outlaw Gentlemen And Shady Ladies" qui avaient une vraie identité et une vraie sincérité (et je ne parle pas du côté “metal” délaissé par cet album). Comme le suggère son nom, rembobinons cet album. Franchement, Twin Peaks fait des ravages…


Rm.RCZ
Février 2020




"Seal The Deal And Let's Boogie"
Note : 18,5/20

Volbeat, voilà un nom de groupe qui évoque quelque chose à tout fan de metal et de rock ! Disons-le clairement, la bande à Michael Poulsen commence à se construire une (très) belle carrière avec des albums qui décrochent à chaque fois la reconnaissance de tous. Pour ma part, je dois avouer que je découvre réellement Volbeat avec l’album que je vais vous présenter aujourd’hui (je n’en connaissais que quelques titres); et je dois vous le dire tout de suite, après l’avoir écouté de nombreuses fois avant de poser mes doigts sur le clavier, on frôle le chef d’œuvre.

Avant de recevoir "Seal The Deal And Let's Boogie", j’ai longtemps gardé en tête une chanson toute simple des Danois, "Thanks", titre qui clôturait l’album "Beyond Hell/Above Heaven" ; je l’ai écouté, chantonné et fredonné de nombreuses fois en me disant que ce groupe avait un sacré respect pour ses fans qui, je sais, le lui rendent bien. On était en 2010, il s’est donc écoulé six ans (wah Vince, tu es un tueur en maths !), un album et de belles tournées mondiales depuis et Volbeat revient non seulement avec une nouvelle offrande musicale mais aussi avec un nouveau bassiste en la personne de Kaspar Boye Larsen. Tous les feux étaient donc au vert pour permettre à Volbeat de nous offrir en ce début d’été un album  frais» comme ils savent si bien en faire…

Eh bien autant vous le dire tout de suite, "Seal The Deal And Let's Boogie", si vous êtes fans du style des danois, c'est-à-dire des refrains entêtants, de leur heavy mélodique mélangeant à la fois groove soutenu magnifiquement la voix toujours aussi "enroulée" de Michael Poulsen, vous n'allez pas être déçus, mais alors pas du tout… ! Pour "Seal The Deal And Let's Boogie", on a toujours droit à une grosse production, millimétrée (on dépasse le cordeau haut la main !), et des histoires (dans ce nouvel album, Volbeat nous conte entre autres l’histoire de la légendaire prêtresse vaudou Marie Laveau et de Mary Jane Kelly, la cinquième et dernière victime d’une des plus grandes enquêtes policières de l’histoire, Jack l'Éventreur). "Seal The Deal And Let's Boogie" risque de marquer encore une fois les esprits, je ne sais pas toutefois comment fait Volbeat pour nous écrire des albums aussi bons, aussi constants (du génie peut-être ?) ; une certitude : on prend une grosse claque à l’écoute du sixième album des Danois. Il ne serait pas étonnant, à l’image de ses grands frères, qu’il reçoive des avis unanimes internationaux et que cela propulse encore une fois Volbeat au firmament du rock. Pour un groupe (du moins certains de ses membres) qui se réclame du King, du roi du rock, Elvis, ça ne serait après tout que justice rendue que de décrocher une couronne.

Votre humble serviteur, si vous suivez un tant soit peu ses écrits, vous le savez, est collectionneur, eh bien pour "Seal The Deal And Let's Boogie" on est plutôt gâtés. L’album sortant sous de nombreux formats (vinyle, version deluxe, standard, numérique, etc), pour toutes les bourses donc. Moi, je dis chapeau bas, comme ils le disaient si bien, "Thanks" les gars ! Enfin, je vous invite à vous rendre ici pour visionner le clip vidéo du très groovy "The Devil's Bleeding Crown" et ici pour une lyrics video du titre "Seal The Deal" et ce n’est pas terminé, encore une petit clic ici pour la lyrics video du titre "The Bliss" (qui est accessoirement mon titre préféré de l’album). Quand je vous disais que Volbeat avait mis les petits plats dans les grands… Volbeat est grand, Volbeat est monstrueux et le (dé)montre encore une fois avec ce superbe album. Tout est dit, les amis… Il n’y a plus qu’à vous laisser emporter…


Vince
Juillet 2016




"Outlaw Gentlemen & Shady Ladies"
Note : 15/20

S'il y a bien un groupe qui a connu et qui connaît un essor important dans le monde du metal ces dernières années c’est bien Volbeat. Quatre albums au compteur avant la sortie cette année de "Outlaw Gentlemen & Shady Ladies", des tournées sold out, des têtes d’affiche aux plus grands festivals, il semble bien que rien n’arrête la bande à Michael Poulsen ! Amputé désormais de Thomas Bredahl, leur guitariste depuis 2007, c’est désormais Rob Caggiano, bien connu pour avoir officié dans Anthrax, qui assurera la gratte et qui produira en plus ce nouvel opus ! Donc quel est l’état de forme de notre combo danois ?

Alors c’est sûr, le titre "Cape Of The Hero" qui avait été mis en ligne avant la sortie de cette nouvelle galette sonnait 100% Volbeat, avec ses riffs reconnaissables entre mille et la voix toujours aussi persuasive de  Michael Poulsen, et aura sans doute le don de rameuter quelques fans supplémentaires avec ses refrains bien catchy. La piste "Pearl Hart" présente dans l’album est du même calibre et s’ancrera facilement dans vos têtes ! Pour le reste, les inconditionnels du combo danois vont sans doute être surpris dès leur première écoute, car si leur essai de 2011 "Beyond Hell/Above Heaven" se voulait très puissant, assez orienté metal, eh bien "Outlaw Gentlemen & Shady Ladies" en prend un tout autre chemin. En témoigne cette introduction "Let’s Shake Some Dust" très typée western mais qui finalement sonne très bien et correspond plutôt bien à l’atmosphère dégagée par le quatuor. S’en suit les tracks et là on s’aperçoit bien que le combo adopte une nouvelle approche, plus sombre et plus calme. Un risque de pris et un nouveau tournant abordé, encore faut-il que les compositions soient efficaces ? On dira que ça alterne le bon et le moins bon ! Les titres "Dead But Rising" ou le dynamique "Black Bart" sonnent très  Metallica et nous font passer un très bon moment ! "The Hangman’s Body Count" captive l’attention par son atmosphère et ses changements de rythme bien pensés. Une des meilleurs moments du CD est sans nul doute "Room 24", avec la participation de l’indétrônable King Diamond, qui renferme aussi une ambiance sombre et particulière et qui présente fière allure avec la bonne voix aiguë de ce dernier. Ensuite, on a droit à un ensemble mi figue - mi raisin, avec les morceaux "The Nameless One", "Body" ou le très catchy "Lola Montez" qui sont très basiques, moyennement inspirés, qui manquent cruellement de relief, qui s’écoutent mais bon… On s’attendait à bien mieux ! Heureusement qu'à chaque fois les refrains du père Poulsen font mouche. Enfin les deux dernières pistes reprennent l’ambiance western présente dans l’introduction accompagnée d’un harmonica. L’idée est très bonne et si "Our Loved Ones" est ma foi plutôt aboutie et clôture pour le mieux les 60 minutes présente dans cette fresque, il n’en est rien de "Doc Holliday" qui ne décolle pas d’un poil et qui est assez mal inspirée, mais bon ce n’est bien sûr que mon avis !

Voilà pour ce qui est de ce cinquième album qui donnera certainement matière à discussion. Certains aimeront, certains détesteront, d’autres seront plus mitigés… Pour ma part j’ai bien aimé cet album même si je trouve que certains titres auraient pu être mieux développés. Que dire de plus… Un CD à polémique, ne vous laissez pas influencer et découvrez-le c’est à double tranchant !


Romain
Août 2013


Conclusion
Le site officiel : www.volbeat.dk