Le groupe
Biographie :

Voice Of Ruin est né en 2008 dans la région de Genève (Suisse) et a sorti son premier EP "The Crash" le 1er Mai 2009 sur Heimathome Records, enregistré et mixé par Sam Albert au Uranus Studio (Nostromo, Cardiac, Helmut...). Le groupe est actuellement composé de : Randy Bull (chant), Darryl (guitare), Nicolas Haerri (guitare), Erwin Van Fox (basse) et Dario Biner (batterie). En 2011, sort le premier album chez Heimathome Records, disque enregistré par Sam Albert (Nostromo, Cardiac, Helmut…) en six jours, puis mixé par Drop (Sybreed, Bak13, Zonaria…) et ensuite masterisé par Naiche Barbaglia au Calfornia Studio (Greta Gratos, Sybreed, Zeni Geva, Shana P…). En 2014, Voice Of Ruin enregistre son deuxième album, "Morning Wood", avec Clément Decrock au Boss Hog Studio, lequel est ensuite mixé et masterisé par Vladimir Cochet au Conatus Studio. L'album sort au mois d'Avril chez Tenacity Music. En Octobre 2016, Voice Of Ruin enregistre "Purge And Purify" à Cardiff (Pays de Galles) avec Romesh Dodangoda, lequel sera masterisé par Jens Bogren (Amon Amarth, Arch Enemy, Opeth...). L'album sort en Mai 2017 de nouveau chez Tenacity Music. Le troisième album, "Acheron", sort en Septembre 2019. Quatre ans plus tard, "Cold Epiphany" sort en Décembre 2023.

Discographie :

2009 : "The Crash" (EP)
2011 : "Voice Of Ruin" (EP)
2014 : "Morning Wood"
2017 : "Purge And Purify"
2019 : "Acheron"
2023 : "Cold Epiphany"


Les chroniques


"Cold Epiphany"
Note : 16/20

Voice Of Ruin est toujours aussi déterminé. 2023 marque non seulement les quinze ans du groupe suisse, composé de Randy Schaller (chant), Erwin Bertschi (basse), Dario Biner (batterie), Nicolas Haerri (guitare) et Darryl Ducret (guitare), mais également la sortie de son quatrième album, "Cold Epiphany", chez Tenacity Music.

"Prelude To A Dark Age" nous offre une courte mais relativement sombre mélodie introductive avant que les riffs accrocheurs de "I - The Vile Kings" ne nous agressent par surprise. La voix saturée rejoint le groove de la rythmique, parfois complétée par des leads travaillés ainsi que des claviers majestueux, mais le titre va briser sa régularité peu avant le final, qui nous mène à "Bloody Salvation" et ses influences old school entêtantes. Les patterns efficaces rencontrent à nouveau les harmoniques, certes plus discrètes face aux riffs agressifs, mais toujours présentes pour donner vie à cette petite touche de douceur avant de charger une dernière fois pour nous présenter "Deathstar Rising", un titre aux guitares plus imposantes, qui piochent allègrement dans des racines thrash vindicatives. Les nuances viendront des samples sombres qui donnent à certaines des allures théâtrales, puis "Unforgiven Sins" nous accorde quelques instants de quiétude grâce à une introduction assez calme avant d’exploser à pleine vitesse, laissant les musiciens se déchaîner sous une double pédale ravageuse.

La rythmique saccadée laisse parfois des claviers et les choeurs d’Ariel Magnane ralentir la marche, qui repart à toute allure avec "The Last Feast" entre éruptions de violence brute et riffs bourrés d’harmoniques tranchantes. Les refrains restent toujours accessibles, créant un contraste intéressant avant d’attaquer "Cyanide Stone" par une introduction hypnotique, qui nous mène à une base solide, toutefois assez rapidement stoppée par une nouvelle partie claire. Anna Murphy (Cellar Darling, ex-Eluveitie) prête sa voix aux musiciens pour deux moments vibrants, puis le groupe revient au complet sur "Dreadful Tears" où on retrouve des riffs vifs et abrasifs, mais également un break plus sombre avant un refrain tranchant, renforçant une fois de plus les racines old school qui sévissent également sur l’étrange "Lustful Gaze", où des pointes de technicité feront leur apparition pour donner au titre ses sonorités haletantes complexes. L’album se referme avec "Cold Epiphany" qui transforme sa complainte initiale en une rythmique accrocheuse où les leads se font de plus en plus insistants, rencontrant également des orchestrations avant de s’éteindre.

Voice Of Ruin applique une recette simple : des riffs saccadés, des mélodies tranchantes et des patterns solides créés pour vous briser la nuque. Impossible pour "Cold Epiphany" d’être mauvais, que ce soit avec des influences modernes ou old school !


Matthieu
Novembre 2023




"Acheron"
Note : 17/20

La définition de l’ascenseur émotionnel ? “Oh chouette un nouvel album de Voice Of Ruin ! Oh moins chouette, ils ont complètement changé de visuels. Merde, espérons que ce ne soit pas un signe avant-coureur pour le son…”. Refermons notre dico et acquérons donc cet "Acheron" !

Et merde, "Thanatophobia" nous lance un Voice Of Ruin presque black’n’roll. J’exagère à peine. La patte Voice Of Ruin demeure bien reconnaissable mais je ne m’explique absolument pas ce refrain très clair, très catchy, très rock’n’roll. Mais si c’est loin d’être dégueulasse, mon oreille relativement surprise (et qui ne sait pas si c’est dans le bon ou le mauvais sens), n’attend que la suite. Et la suite c’est "Rotting Crows", un gros retour aux sources de Voice Of Ruin, puissant, entraînant et massif. Avec ces deux titres, nous tenons l'enchaînement global de cet album, le troisième pour Voice Of Ruin : du death, du groove, du tech, du black, du prog, du tout ce que tu veux. D’ailleurs, chaque facette du son voit rapidement ses différentes heures de consécration passées dans cet "Acheron" ("Salem" pour le black par exemple, "Dark Water" pour le death bête et méchant). Rien de nouveau donc sous le soleil de la voix de la ruine. Mais du rien de nouveau qui fait le taf et qui est agréable ("Suffer-Recover", "Hypochondriac"). La preuve, il a vite fini dans ma playlist “voiture”. Oui, la même qui me fait rouler avec le limiteur de vitesse. "Acheron" se révèle très facile d’approche et de compréhension, ce qui n’était pas forcément le cas d’un "Morning Wood" bien moins limpide par exemple.

Avec "Acheron", les Suisses livrent une copie conforme à ce à quoi nous étions en droit d’attendre de Voice Of Ruin en 2019. L’ensemble est moderne, fluide mais peut-être un peu trop prévisible. Les titres sont bien agencés mais l’album, lui, n’a pas réellement une uniformité autour de laquelle graviterait les compositions. Peut-être une bonne chose, peut-être pas. Après tout, chaque pan de la discographie de Voice Of Ruin pourrait prendre parti à cette question.


Rm.RCZ
Février 2020




"Purge And Purify"
Note : 18/20

Il y a maintenant un peu plus de trois ans, je vous présentais le deuxième album de nos cousins suisses de Voice Of Ruin, le très bon "Morning Wood", un EP plus tard en 2015 ("Consumed") revoici avec quelques changements de personnel le combo originaire du Canton de Vaud avec le troisième opus de sa carrière, le bien nommé "Purge And Purify", qui voit le jour encore une fois avec le soutien et le partenariat de Tenacity Music.

A l’écoute de ce nouvel album et malgré le fait que le groupe ait connu pas mal de nouvelles arrivées (Dario Biner à la batterie, Nicolas Haerri et Darryl au duo de guitares ont rejoint Voice Of Ruin entre 2015 et aujourd’hui), on a toujours à un metal moderne, situé entre le groove, le thrash et le death mélodique et à l’écoute de "Purge And Purify", on est parti pour 10 nouveaux titres et 40 minutes de cassage d’oreilles (attention, dans le bon sens du terme !). Dès les premières secondes de ce nouvel album (avec le premier titre "Disgust"), on est plongé dans l’univers du groupe, c’est violent, ça groove à mort et on ne fait surtout pas de chichi, pas de pompon, en gros la cabane tombe vite fait bien fait sur le chien et c’est exactement ça qui est bon, et après tout n’est-ce pas ce point précis que nous recherchons avec un groupe dans ce style ? Que ça cogne, que ça bastonne ? Parce-que croyez-moi, du combat (et du rude) il y en a tout le long de l’album… Si vous ne connaissez pas encore VOR (Quoi ? Comment ?), je vous invite à vous rendre sur le Bandcamp du groupe, vous pourrez non seulement écouter en intégralité le travail de nos amis suisses mais vous pourrez également et surtout les soutenir, n’hésitez point.

On se rend compte encore une fois à quel point le groupe est habité par la passion, l’envie et l’énergie qu’il a envie de communiquer à ses fans et sur scène, comme dit ma compagne, "ça pète tout, ça démonte, ça déboîte"… Bon je ne vais pas trop en dire, ni trop passer de chocolat sur la tartine car on va dire que je suis  payé  ou  vendu (ce qui n’est absolument pas le cas, je vous assure...) mais cet album est vraiment bon et mérite bien plus qu’un petit regard, surtout que si comme moi vous êtes un collectionneur, vous recevrez un digipack très soigné réalisé par Travis Smith (Seempieces).

En résumé, je dirais que Voice Of Ruin nous offre avec "Purge And Purify" un très bon album dans la continuité, un album empli de sincérité et surtout de groove du début à la fin. C’est le 1er Août (jour de la fête nationale suisse) avant l’heure !


Vince
Juin 2017




"Morning Wood"
Note : 18/20

En France, on a Aggressive Agricultor, en Suisse ils ont Voice Of Ruin ! Si les styles sont relativement différents, les délires eux sont quasiment identiques (fermiers retardés). Mais attention, une formation qui se targue d'être endorsée par Marc Dorcel n'en est pas moins capable de jouer et de livrer un album de grande qualité, bien exécute et qui envoie des mottes de terre dans le cornet, car c'est cela Voice Of Ruin, du gros délire mais un death metal puissant et hargneux !

"Morning Wood", leur nouvel album en est bien la preuve sonore : on peut ne pas se prendre au sérieux, on peut délirer, faire les pitres sur les photos promo, mais en fait on peut cacher son jeu ! L'Horny Farmer Metal de Voice Of Ruin est prêt à exploser vos hauts parleurs, qu'on se le dise. Prêts ? Vas y Marcel, démarre le Massey Fergusson !!

Pénétrer le monde de Voice Of Ruin c'est un peu mettre les pieds dans un doux bazar, au pays du death metal mais aussi dans les vertes prairies des alpages suisses. Voice Of Ruin est à fond dans son délire mais nous assène un metal rondement précis et sacrément carré. Quand on ne connaît pas la formation, on se dit "Tiens, un groupe de fous, avec leurs haches, tronçonneuses et chemises de bûcherons", mais une fois le CD dans la platine, c'est 12 titres de death metal mélodique avec de grosses touches hardcore dans le chant. Ça envoie le bois sévère et ça découpe de la bûche.

Le groupe s'éclate et ça s'entend, les cinq dingues de Voice Of Ruin prennent beaucoup de plaisir et nous aussi. Le groupe pousse le délire jusqu'à utiliser des pseudos dignes d'acteurs pornographiques. Mais oui au fait, qui sont-ils ? Randy Bull au chant, Nils Bag et Tony Cock aux guitares, Erwin Van Fox à la basse et au chant clair et Oli Dick à la batterie. Les cinq barjots de Voice Of Ruin ne sont pas des manches puisqu'ils ont partagé la scène avec des formations aussi prestigieuses que The Black Dahlia Murder, Entombed, Textures... "Morning Wood", leur nouvel album, voit le jour avec le partenariat de Tenacity Music.

Ce nouvel album de Voice Of ruin a une sacrée pêche, mélangeant à la fois death old school et touches ultra techniques avec un chant à double voix. Le délire visuel du groupe est donc trompeur et peut vous mener sur une première fausse piste. Mais rassurez-vous, Voice Of Ruin ça pète et ça ravira tous les fans des groupes cités plus haut. L'album est bien produit et les 12 titres sont exécutés de main de bûcheron, de maître pardon ! Si vous aimez le délire mais aussi le son qui tache, ou si vous aimez tout simplement ce groupe, "Morning Wood" vous comblera. Un groupe de barjots, 12 titres excellents, un visuel de fou, que demander de plus ?


Vince
Juin 2014




"Voice Of Ruin"
Note : 16,5/20

Qui a dit que les Suisses étaient des mous ? Voice Of Ruin nous prouve le contraire de la plus belle des manières. Signés chez Heimathome Records, les petits gars nous balancent ou plutôt nous saignent à blanc. Déferlement de violence auditive, entre riffs ravageurs, breakdown de bonne famille, guttural à t’en réveiller un mort, le tout mené de main de maître par le chef marteau pilonneur qu’est leur batteur. Le chant dans la langue de Molière passe bien, et nous donne des relents de The Arrs. Pas un moment de répit sur ces 9 titres. On est dans du hardcore pur et dur, le titre "Show Your Respect" vient nous claquer dans les tympans comme un hymne des plus grands groupes américains ! Ce qui surprend dans ce groupe, c’est cette facilité déconcertante de passer d’un style très hardcore, avec une dose de punk en plus, à quelque chose de très death metal, bourré de breakdown, de guttural en tout genre et de double pédale ultra rapide. Le groupe sait distiller sa haine sans modération. Ca se recrache directement dans ton conduit auditif, ça te lamine le cerveau sans te demander ton avis et ça te laisse sans voix sur le bord d’une route. La batterie syncopée, épileptique, fini d’achever ce qui te restait comme conscience humaine. Bénéficiant d’une production de très bonne facture mais qui pêche quelquefois au niveau de la batterie (trop de réverbe...), le groupe s’en donne à cœur joie et nous crache ses morceaux au visage ! Là où Voice Of Ruin se permet des arrangements, et autres variations de styles entre death, hardcore qui s’enchaînent à merveille, pour donner un bon gros thrashcore des familles. Le groupe s’appuie sur une basse-batterie solide, renforcée par des riffs guitares ravageurs, et là vient se déposer un chant aboyeur et destructeur. Les Suisses ne sont pas là pour faire dans la dentelle, ni faire du copier-coller de ce qui se fait habituellement. Les 9 titres sont très bien amenés, sans longueurs ni fioritures inutiles. Les morceaux ultra efficaces succèdent à d’autres qui, deviendront probablement des hymnes du genre. En attendant, la baffe que l’on vient de prendre est tout simplement immense. Voice Of Ruin amenant finalement un renouveau du genre plus punchy, plus varié, plus violent, tout en gardant la base des différents styles. Véritablement une bonne surprise que ce LP de la part des Suisses, violent, varié, puissant, bien foutu ! A découvrir d’urgence.


Sam
Juillet 2011




"The Crash"
Note : 14/20

C'est la crise mesdames et messieurs. Eh oui, partout on en parle, à la télé, radio, Internet, les usines ferment, y'a plus de sous. Et même le monde du metal est touché par ce fléau. La preuve, voici l'EP du groupe Suisse Voice Of Ruin et en guise de promo j'ai reçu un magnifique CD-R de marque iSuper, et non, vous ne rêvez pas, même pas un CD-R TDK ou autre marque de nantis ! Et pour ce qui est de la pochette me direz-vous ? Un superbe digipack ? Non non... Un beau boîtier cristal ? Non plus... Une photocopie de la pochette ? Euh non, rien en fait, que dalle, peau de balle... Avec un peu de chance le feutre utilisé pour marquer le nom du groupe sur le CD était de marque, mais j'en doute. La crise je vous dis ! Certains diront "jamais contents les chroniqueurs, déjà qu'ils reçoivent les CD gratos". Eh bien oui, jamais contents. "Sans mentir, si votre ramage - se rapporte à votre plumage - vous êtes le phénix des hôtes de ces bois" disait un jour une sauterelle à un kangourou, eh bien ici le kangourou il a l'air bien pourri ! Bon, j'ai quand même écouté le CD hein. Alors, le groupe mélange du thrash à du hardcore, mais il faut avouer que c'est 75% HxC et 25% thrash. Et il faut dire qu'ils se débrouillent bien les bougres et qu'ils sont plutôt efficaces. Très agressifs, les 3 titres s'enchaînent très bien. Gros riffs bien gras, quelques blast beats, la voix est bien placée gutturale en se lâchant même des fois à du bon "grunt", évidemment pas de solos, HxC oblige. Les breakdowns spécifiques au style sont bien présents avec un bien marrant "we love breakdowns" dans le chant. La qualité globale du son est plutôt bonne aussi. Voilà, 3 titres... on en fait vite le tour, mais la qualité est au rendez-vous, donc si vous voulez un bon conseil, surveillez ce groupe du coin de l'oeil !


Danivempire
Mai 2009


Conclusion
L'interview : Randy

Le site officiel : www.voicesofruin.com