Avec un rythme d'un album tout les deux ans, les Anglais de VNV Nation poursuivent pépére leur petit bonhomme de chemin, dominant les Deutsch Alternative Charts et squattant inlassablement les têtes d'affiches des grands festivals goth / indus, avec un succès constant. Néanmoins à l'écoute de ce nouvel album, on se dit qu'un petit peu de bouleversement dans leur routine confortable serait la bienvenue.

La recette musicale reste identique, à savoir une future-pop (traduction pour les non-initiés : EBM+Trance+Synth-Pop) musclée et grandiloquente, le tout porté par le chant impeccable de Ronan Harris, sauf que l'on s'ennuie vite avec ce "Transnational", bien trop convenu et sirupeux pour être réellement captivant. L'absence des power-hits habituels du groupe, ce genre de méga-tube à chanter en chœur dans les arénas tout en gardant les mains en l'air, marque de fabrique ultime de VNV Nation, se fait cruellement sentir, car ici point d'équivalent à un "Epicentre" ou à un "Chrome" ! "Transnational" est une succession de titres ennuyeux, plombés par un chant sans conviction et des synthés abominablement kitsch.

Pourtant l'album démarre plutôt bien avec "Generator", un instrumental sympathique de 4 minutes, archétype du "son" VNV Nation, hélas il sera suvi d'une série de titres fadasses et convenus, comme "Everything", "Primary" ou "Off Screen". Seul deux titres se démarquent dans ce marasme mollasson, deux morceaux musclés et puissants arrivant tels deux cheveux sur la soupe, et ils sont plus que les bienvenus ! "Retaliate" de prime, où le duo met en avant ses racines EBM originel, et "Aeroscope", titre instrumental massif et percutant.

Comme quoi il y a encore de l'espoir ! Rien que pour ces deux titres, j'excuserai cette petite faute qu'est "Transnational", sur une discographie plus qu'honorable de neuf albums déjà. Reste plus qu'a attendre deux nouvelles années, en espérant les voir revenir avec un album quelque peu plus ambitieux et inspiré que cette cuvée 2013.